En écho à mon poème "J'AURAIS VOULU... (écrit en noir)
J’aurais voulu parler du monde
Des catastrophes de la famine
Des gens exclus de la ronde
Des épidémies qui exterminent
Et de leurs innocentes victimes
Des bombes et des armes de l’enfer
Qui les populations déciment
J’aurais voulu parler de la misère
Celle qui est notre proche voisine
Des sans abris dans leur galère
Du froid de la faim qui les minent
De ceux qui se battent pour subsister
Et qui difficilement la tête baissée
Vont dans des associations pour manger
Des personnes qui espèrent une chance
Des débutants qui malgré leur jeune âge
Attendent une petite confiance
Du handicap de la vieillesse
De la solitude de l’ennui
De la souffrance de la tristesse
Envers les enfants et les femmes
De la délinquance de la violence
D’une société de peur et de larmes
De la bêtise de la méchanceté
De la moquerie de l’égoïsme
De la jalousie de la lâcheté
J’aurais voulu parler de la dépression
Ce mal-être qui ronge l’âme et le corps
De l’errance de la désolation
Du suicide et de la mort
Malheureusement je ne sais pas
Alors je me contente d’écrire
L’Amour avec un grand A
Ce poème dont j'ai modifié la fin
pour le présenter au concours date de 2013.
La conclusion initiale, que je préfère bien sûr,
est la suivante :
Attentats du 13 novembre 2015
L'horreur
Je veux écrire ma peine
Celle qui grisaille mon cœur
En face de la gangrène
Des attentats d'horreur
A cause de monstres fous
Cruels et inhumains
En moi vient un dégoût
Une émotion sans fin
Alors j'écris ma peine
Et tout mon mal au coeur
Même si ma voix est vaine
Et ma plume tout en pleurs
Je veux que sur ma page
Ces mots soient gravés d'encre
Juste pour rendre un hommage
Aux victimes du massacre
14 novembre
Une minute de silence
Une minute de silence
En union de pensées
Éplorée toute la France
S'est tue en grand respect
Pour un recueillement
Tout vibrant d'émotion
Laissant les sentiments
S'unir en compassion
Le temps s'est arrêté
Pour rendre un fort hommage
Aux tués et blessés
De ce terrible carnage
Une minute de silence
Qui a mobilisé
Tout le peuple de France
Couleurs et religions mélangées
16 novembre
Ils sont partis
Il faut partir un jour
Laisser derrière soi
L'amitié et l'amour
Dans un moment d'émoi
En espérant qu'un jour
Nous les retrouverons
Au paradis velours
Dans la même maison
Il faut partir un jour
Mais pas comme cela
Tués par des vautours
Qui n'ont ni foi ni loi
Quand ces lâches ne savent
Que massacrer la vie
Corps devenus épaves
Dans la peur et les cris
Ils sont partis brisés
Jeunesse en bandoulière
Qu'ils reposent tous en paix
Telle est notre prière
17 novembre
Un bel élan
Les yeux rougis de larmes
Ils viennent déposer
Dignes et sans vacarme
Des centaines d'objets
Des bougies et des fleurs
Des poèmes des messages
Pour faire parler leur coeur
Dans un vibrant hommage
Malgré tous les conseils
De rester bien chez soi
Un bel élan s'éveille
Enveloppé d'émoi
Et des familles entières
Par ces deuils ébranlées
Viennent offrir la lumière
De bougies éclairées
Quelle belle union velours
Face à la tragédie
Ces témoignages d'amour
Synonymes de vie
Bien sûr
Bien sûr aucune parole
Ne pourra consoler
Aucun geste qui frôle
Ne pourra apaiser
La douleur d'un parent
Face à la tragédie
En deuil pour son enfant
Qui a perdu la vie
Bien sûr aucun message
Ne peut réconforter
Le chagrin qui naufrage
Dans les cœurs éplorés
Tout paraît dérisoire
Quand on est confronté
A l'horreur en mémoire
Cauchemars en pensées
Alors que peut-on faire
A part écrire des mots
Et joindre nos prières
En ces temps de chaos
**********
Les migrants
Ils sont partis fuyant
Leur beau pays en guerre
Hommes, femmes et enfants
Espérant la lumière
Le sentiment de paix
Qu'ils avaient tous souhaité
Leur laisse un goût salé
Noircissant leurs pensées
Car ils ont rencontré
Au cours de leur voyage
D'autres réalités
La misère, le parcage
Heureusement certains
Peuvent encore rêver
En saisissant les mains
Tendues pour les aider
D'autres se voient contraints
D'enrichir des passeurs
Leur promettant demain
Un avenir meilleur
Embarqués clandestins
Sur bateaux de fortune
Qui brisent leur destin
Sous le soleil, la lune
La mer engloutira
Des centaines de corps
Quel terrible constat
Fuir la mort pour la mort
4 juin 2016
********
Sinistres pluies
De terribles orages
Ont blessé le pays
Formant des marécages
De boue à l'infini
Caprices météo
En tristes intempéries
Saturés, les cours d'eau
Débordent de leur lit
Envahissant les terres
En grandes inondations
Laissant le goût amer
De la désolation
Des campagnes inondées
Des troupeaux décimés
Des commerces fermés
Assurances espérées
Des villes dévastées
Par d'incroyables crues
Les secours les pompiers
De partout attendus
Plus d'électricité
Pour tous les sinistrés
Presque tout à jeter
Une envie de pleurer
Certains ont tout perdu
Maison et souvenirs
Et se retrouvent nus
Craignant pour l'avenir
Il faudra du courage
Infiniment de temps
Pour qu'ils tournent la page
Sur ces événements
Une pensée pour toutes les personnes touchées par les inondations
6 juin 2016
**********
Quelques mots pour Nice
Le 14 juillet 2016
Tous amoureux de Poésie
Semons des mots et des quatrains
Brandissons l'espoir et la vie
Par nos crayons sur le vélin
Soyons sur le papier unis
Car l'écriture est notre voix
Contre l'atroce tragédie
Qui nous enveloppe d'émoi
Chaque mot est une bougie
Que par compassion on allume
Une lueur qui resplendit
Sur l'arabesque de la plume
Chaque poème est une fleur
À déposer tout en silence
Un petit baume sur le cœur
Pour en apaiser la souffrance
Tous amoureux de Poésie
Semons des rimes et des vers
Chaque parole et chaque écrit
Offrant soutien plein de lumière
Une pensée aux victimes, à leur famille et aux personnes en souffrance
Une étoile dans la nuit
Si tu vois une étoile
Dans le ciel te sourire
Au milieu du grand voile
De la nuit qui s'étire
Tu sauras que c'est moi
En habit de lumière
Qui pense fort à toi
Et de là-haut espère
Que tu vis bien ta vie
Appréciant le meilleur
Que tu as des envies
Des rires et du bonheur
Si tu vois une étoile
Brillant de mille feux
Dans cette jolie toile
De la nuit toute bleue
Alors sois rassuré
Car je me porte bien
Et je repose en paix
Bien loin des assassins
Alors ne pleure pas
Ou alors rien qu'un peu
Tu sais il ne faut pas
Abîmer tes beaux yeux
Si tu vois dans les cieux
Une étoile jolie
Alors fais le seul vœu
D'une Paix infinie
À toutes les victimes de l'attentat de Nice
et à toutes les victimes des guerres
et des attentats dans le monde entier
20 juillet 2016
Au mauvais endroit
Elle était au bon endroit
Quand elle l'a rencontré
Dans son cœur vêtu de soie
D'amour elle l'a ancré
Il était au bon endroit
Quand il a fait sa rencontre
Qui l'enveloppait de joie
Il s'y sentait bien tout contre
Ils étaient au bon endroit
Quand ils se sont rencontrés
Ils ont enlacé leurs voix
Et ne se sont plus quittés
Mais furent au mauvais endroit
Quand ensemble ils l'ont croisé
Ressentant un grand effroi
Juste avant d'être tués
Ils furent au mauvais endroit
Ainsi qu'au mauvais moment
Leur mort a jeté le froid
Sur leurs amis leurs parents
La vie n'est que succession
De bons et mauvais endroits
Procurant des émotions
De tristesse ou bien de joie
Aux victimes de tueurs fous (chauffards, attentats, etc.)
26 juillet 2016
**********
Vaine écriture
Moi je n'écrirai plus
À quoi cela sert-il
La flamme a disparu
La vie est si fragile
Parfois les mots sont vains
Face à l'inconsolable
Et laissent le chagrin
Si incommensurable
Tous ces stylos usés
Ces morceaux de crayons
Ces feuilles déchirées
Encrées d'une émotion
Quand la douleur est là
Assassinant l'espoir
Et que le cœur est las
Se refusant d'y croire
Alors l'envie s'en va
Les mots ne servent à rien
Et on baisse les bras
La plume n'est plus lien
Écrire s'évapore
Jusqu'à totale absence
Et il ne reste alors
Que des feuilles en silence
L'écriture est si vaine
Face aux visions d'horreur
N'effaçant pas la peine
N'offrant pas du bonheur
Et on a beau crier
Sa colère infinie
L'écrit reste muet
Des fous ôtent la vie
***
Un peu de lassitude
Plus envie de rêver
Car comme d'habitude
Des actus à pleurer
3 août 2016
***
Mal au cœur
J'allume la télé
Pour un peu m'informer
Et regarde écœurée
Les actualités
Entre la politique
Très loin du féerique
Des candidats pressés
Dans le but de régner
La guerre et ses ravages
Qui n'a cure des âges
Tuant des innocents
En répandant leur sang
La peur des attentats
Qui font de lourds dégâts
Certains illuminés
Cerveaux endoctrinés
Et toutes ces violences
Restant dans le silence
Femmes et enfants battus
Tant de drames vécus
Certains tuent leur famille
Pour quelques peccadilles
Et des chauffards causant
D'horribles accidents
Et tous les sans-abri
Qui vivotent sans bruit
En ayant pour maison
Que quelques vieux cartons
Et tous les mal logés
Ceux qui sont mal payés
Chômeurs longue durée
Modestes retraités
Les jeunes désœuvrés
Sans but, désemparés
Sans travail, sans sourire
Sans rêve d'avenir
Et il y a aussi
Sujets d'économie
Santé, éducation
Météo, pollution
Et puis par la fenêtre
Au milieu du mal-être
J'ai croisé une fleur
Aux pétales enchanteurs
Joliment colorée
Elle s'épanouissait
Faisant fi du vent froid
Et de sa grosse voix
Alors je me suis dit
La voyant si jolie
Elle est belle la vie
Quand elle nous sourit
9 mars 2017
***
Femmes harcelées
Harcelées au travail
En membres d'un sérail
Humiliées, rabaissées
Les femmes sont brimées
Victimes de chantages
L'esprit dans une cage
Confrontées aux mensonges
Un mal-être les ronge
Elles sont sous l'emprise
D'un mal qui s'éternise
En gestes déplacés
Et en viols camouflés
Muettes de douleur
La nausée dans le cœur
Les jours sont du poison
Endeuillant l'horizon
Grandes sont leurs souffrances
Murées dans le silence
Subir en se taisant
Face aux vils sentiments
Il est temps d'écouter
L'atroce vérité
D'enlever les œillères
De faire la lumière
Il est temps de les croire
De leur donner l'espoir
D'un avenir meilleur
Sans violence et sans peur
Sans oublier les hommes qui sont aussi
victimes de harcèlement au travail
16 octobre 2017
***
Euthanasie
Je désire mourir
En toute dignité
Je ne veux plus subir
Cette douleur ancrée
Je désire mourir
Pour fuir la maladie
Sans espoir de guérir
Le corps à l'agonie
Je désire mourir
Prisonnier de ce lit
L'esprit fait de soupirs
Et plaintes infinis
Je désire mourir
Lorsque la peur s'allume
Choisir mon avenir
Ne plus être un légume
Aidez-moi à partir
À quitter ma souffrance
Je désire mourir
Dignement en silence
17 octobre 2017
***
Harcèlement scolaire
Harcelé à l'école
Il est tétanisé
Certains se donnent un rôle
Faire peur, humilier
Bien droits dans leurs baskets
En toute impunité
Ils insultent, ils rackettent
Des victimes isolées
Les professeurs pourtant
Connaissent ces voyous
Mais leurs agissements
Continuent malgré tout
Harcelée à l'école
Elle s'est suicidée
Les adultes ont pour rôle
Celui de protéger
Parce que si rien n'est fait
Dans ces lieux de savoir
Des jeunes vont payer
De leur vie sans espoir
17 octobre 2017
***
Tristes actualités
J'allume la télé
Pour pouvoir m'informer
Questions de société
Et sur le monde entier
C'est démoralisant
Fatigant et usant
De toujours constater
Les problèmes énoncés
C'est toujours le chômage
Pour jeunes et moyen âge
Et la précarité
Des personnes oubliées
Beaucoup sont ulcérés
Des salaires versés
Alors que d'autres en ont
Amassant des millions
Le trou de la Sécu
Toujours n'en finit plus
Taxes et prélèvements
Engendrent des tourments
La violence est partout
Semée par tant de fous
La peur, la solitude
Deviennent habitudes
Et sans parler des guerres
Malnutrition, misère
Régimes autoritaires
Il faut toujours se taire
Puis j'éteins la télé
Souvent triste à pleurer
Et mon esprit voyage
Voguant sur un nuage
Car je rêve d'une île
Où tout serait tranquille
Un superbe horizon
De jolies émotions
Un petit paradis
Luxuriant et fleuri
Pour oublier le monde
Et le malheur qui gronde
23 octobre 2017
***
Insupportable
Je ne supporte plus
Que des hommes et des femmes
Survivent dans la rue
Où la faim les affame
Que le grand froid les gerce
Dans leur âme et leur chair
Au lieu d'un feu qui berce
Grâce à sa belle lumière
Je ne supporte plus
Qu'enfants, adolescents
Connaissent aussi la rue
Livrés à leurs tourments
Couvertures en carton
Pour certains la voiture
Ils n'ont pour horizon
Qu'un douloureux futur
Qu'importe les raisons
De toutes ces galères
Il faut pour solution
Abolir la misère
Il est triste qu'en France
Il y ait des sans abri
C'est une incohérence
Dans un riche pays
Pendant que certains rient
Dans des palais dorés
D'autres quittent la vie
Sans cri et ignorés
27 novembre 2017
***
Enfer et Paradis
L'enfer est sur la Terre
Comme le paradis
Tristes jours sans lumière
Ou de soleil qui luit
La guerre est une horreur
La paix douce caresse
Il y a tant de douleurs
Tant de flots de tendresse
Il règne la violence
La bienveillance aussi
Des jours sans espérance
Et d'autres qui sourient
Dure précarité
Ou aisance de vie
Seul et abandonné
Ou entouré d'amis
L'enfer est sur la Terre
Comme le paradis
Maltraitance misère
Bonheur qui resplendit
Tout est question de chance
Histoire d'un pays
Le lieu de sa naissance
Et le parcours de vie
L'argent est tortionnaire
Et le pouvoir aussi
Que vivent sur la Terre
L'amour et l'harmonie
23 janvier 2018
***
Mourir dans la rue
Mourir dans la rue
Pire qu'une bête
Pourtant avoir eu
Au creux de la tête
De beaux souvenirs
Et une maison
Des joies des sourires
Un bel horizon
Mourir dans la rue
Engourdi de froid
Tout seul et perdu
Partir dans l'effroi
Et ne rien laisser
Pas même une histoire
Ni un nom gravé
Dans une mémoire
Mourir dans la rue
Transparent malade
Cadavre inconnu
Sans une embrassade
S'en aller sans bruit
La douleur muette
Le jour ou la nuit
Une vie s'arrête
4 avril 2018
***
Rêve de Paix
Je rêve de pays
Où les gens seraient frères
Solidaires et unis
Pour protéger la Terre
Sans ces atroces crimes
Contre l'humanité
Faisant tant de victimes
D'orphelins, de blessés
Je rêve de la Paix
Sur la planète bleue
De la sérénité
Pour un monde heureux
Sans ces bombes éclatées
Et ces armes chimiques
Mais des fleurs par milliers
Pour des jours magnifiques
Je rêve d'avenir
Sans haine et sans violence
Composé de sourires
De mots sur le silence
Pour moins de solitude
De coeurs abandonnés
Et qu'enfin l'attitude
Soit de réconforter
Je rêve d'opulence
Contre la soif la faim
Légitime espérance
Pour habiller demain
De joie et de bonheur
D'amitié de tendresse
De soleil de chaleur
D'amour et de caresses
Il me reste l'espoir
Même s'il est minime
Mon précieux crayon noir
Du papier et des rimes
27 avril 2018
***
Morosité
Cela fait quinze jours
Que je n'ai pas écrit
Des mots emplis d'amour
Sources de rêverie
Entre les gilets jaunes
La tuerie à Strasbourg
J'ai le spleen qui résonne
Et le cœur souvent lourd
Les fêtes n'auront pas
Le bon goût du bonheur
Car le malaise est là
Dans les rues de douleur
Précarité, misère
Sont vécues par certains
Connaissant la galère
La peur du lendemain
Chômeurs et retraités
Handicapés, smicards
Le futur est bouché
L'avenir est blafard
Mes vœux tant espérés
Pour deux mille dix-neuf
La solidarité
Et un espoir tout neuf
En souhaitant que l'année
Qui bientôt va venir
Offre à tous joie et paix
Du bonheur, des sourires
14 décembre 2018
***
La poignée de la porte
Un jour je tournerai
La poignée de la porte
Et je m'évaderai
Où le hasard me porte
Pour fuir les turbulences
De sa main sur mon corps
Qui gifle ma présence
Me donnant toujours tort
Mais là je suis soumise
Au feu de sa colère
Victime d'une emprise
Avec la surenchère
De coups portés sur moi
À chaque réprimande
Sous les cris de sa voix
Son poing en redemande
Mon cœur couvert de bleus
Gémit sous la souffrance
Mon esprit malheureux
Subit honte et violence
Pourtant dans le passé
Il semblait amoureux
Son regard m'a trompée
Il est vil et odieux
Un jour je tournerai
La poignée de la porte
La belle liberté
Souhaitera que je sorte
Pour rencontrer la vie
Soignant l'âme et le corps
Retrouver des envies
En fuyant cette mort
Une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales
22 décembre 2018
***
STOP au harcèlement scolaire
IL a peur d'aller à l'école
Subir les brimades et les coups
Son cœur blêmit et il s'affole
Dans son esprit c'est le dégoût
ELLE a si mal des moqueries
Qui remplissent ses yeux de pleurs
Et elle étouffe tous les cris
Qui brutalisent son bonheur
IL et ELLE sont des enfants
Qui ne désirent que jouer
IL et ELLE sont adolescents
Qui ne désirent que rêver
Quand les adultes comprendront
Toutes ces vies en funambule ?
Et quand ils se décideront
À regarder hors de leur bulle ?
Faut-il encore morts et blessés
Suicides réussis, ratés
Afin que l'État réagisse
Et arrête enfin ce supplice
C'est terrible de constater que l'école pour certains jeunes est synonyme de danger
5 juillet 2019
***
Coronavirulent
Nous connaissons un temps de guerre
Contre un ennemi invisible
Faisant des morts et des misères
Prenant le monde entier pour cible
Les masques sont en pénurie
Et les gels hydroalcooliques
Ont disparu des pharmacies
Les gens deviennent hystériques
Laissons les masques aux soignants
À tous les autres travailleurs
Exposés au mal virulent
Qui angoisse l'âme et le cœur
Les rayons des supermarchés
Où nous pouvons encore nous rendre
Sont tous les jours dévalisés
Plus de pâtes et autre à vendre
Pour éviter trop de malades
S'installe le confinement
Interdisant les promenades
Ne pas quitter son logement
Certains sont indisciplinés
Se baladant tranquillement
N'ont pas conscience du danger
Qu'on ne voit pas mais très présent
Pratiquons les gestes barrières
Se laver les mains très souvent
Établissons une frontière
À plus d'un mètre entre les gens
Il est triste de ne plus voir
Ou très peu les personnes âgées
Mais nous devons garder l'espoir
Qu'un jour le virus va crever
19 mars 2020
***
Confinement
Il ne faut pas se plaindre
D'être au confinement
Et il ne faut pas geindre
De cet enfermement
Car mon mari c'est sûr
Aimerait s'il pouvait
S'entourer de l'armure
De son douillet foyer
Au lieu de s'exposer
À ce mal invisible
Qui sans s'apitoyer
Peut le prendre pour cible
Je rage quand j'entends
Certains gens confinés
Gémir à chaque instant
D'être des prisonniers
Mesdames et Messieurs
Pour qui le logement
Est geôle à vos yeux
Prison sans fondement
Vous devriez penser
Aux personnes obligées
D'encore travailler
Au lieu de s'isoler
Protégés de l'intrus
Qui tue avec violence
Soyez un peu pourvus
De tact et de décence
Une pensée pour les soignants bien sûr... mais aussi pour tous ceux et celles obligés de travailler au contact de personnes
21 mars 2020
MES RÉVOLTES
J’aurais voulu parler du monde
Des catastrophes de la famine
Des gens exclus de la ronde
Des épidémies qui exterminent
À plusieurs millions d’euros
Est grandement estimée
La valeur d’un tableau
Quand le peintre est renommé
Plusieurs milliers d’euros
Pour une bouteille de vin
Alors que dans leur ghetto
Les gens meurent de faim
J’aurais voulu parler des guerresEst grandement estimée
La valeur d’un tableau
Quand le peintre est renommé
Plusieurs milliers d’euros
Pour une bouteille de vin
Alors que dans leur ghetto
Les gens meurent de faim
Et de leurs innocentes victimes
Des bombes et des armes de l’enfer
Qui les populations déciment
Le ciel pleure des bombes
Sur toute la ville
Et c’est l’hécatombe
Militaires et civils
En pleurs erre un gamin
Sans mère ni père
Encore un orphelin
De cette atroce guerre
Sur toute la ville
Et c’est l’hécatombe
Militaires et civils
En pleurs erre un gamin
Sans mère ni père
Encore un orphelin
De cette atroce guerre
J’aurais voulu parler de la misère
Celle qui est notre proche voisine
Des sans abris dans leur galère
Du froid de la faim qui les minent
Le chômage un divorce prononcé
Ne pouvant plus payer
Obligé de quitter son logement
Il se retrouve dans la rue errant
Lui qui avait une belle vie
Une famille et une maison
Il est devenu un sans abri
Dans une précaire situation
J’aurais voulu parler de la pauvretéNe pouvant plus payer
Obligé de quitter son logement
Il se retrouve dans la rue errant
Lui qui avait une belle vie
Une famille et une maison
Il est devenu un sans abri
Dans une précaire situation
De ceux qui se battent pour subsister
Et qui difficilement la tête baissée
Vont dans des associations pour manger
Soudain je l’ai vue
Agée d’environ trente ans
Elle est apparue
Un manteau sur les pieds tombant
Elle devait être belle
Sous ses cheveux mal coiffés
Elle s’est penchée sur une poubelle
Pour retirer un bout de sandwich jeté
La tête baissée
Il franchit la porte
Il ne peut chasser
Ce sentiment de honte
Réclamer à manger
Pour sa famille et lui
Se sentir assisté
C’est ce qui l’humilie
J’aurais voulu parler du chômageAgée d’environ trente ans
Elle est apparue
Un manteau sur les pieds tombant
Elle devait être belle
Sous ses cheveux mal coiffés
Elle s’est penchée sur une poubelle
Pour retirer un bout de sandwich jeté
La tête baissée
Il franchit la porte
Il ne peut chasser
Ce sentiment de honte
Réclamer à manger
Pour sa famille et lui
Se sentir assisté
C’est ce qui l’humilie
Des personnes qui espèrent une chance
Des débutants qui malgré leur jeune âge
Attendent une petite confiance
Il a perdu son emploi
Et n’a plus de salaire
Lui qui riait autrefois
De son poste étant fier
Il cherche du travail
Mais passé cinquante ans
Ce sont les funérailles
Il se sent jeune pourtant
J’aurais voulu parler de la maladieEt n’a plus de salaire
Lui qui riait autrefois
De son poste étant fier
Il cherche du travail
Mais passé cinquante ans
Ce sont les funérailles
Il se sent jeune pourtant
Du handicap de la vieillesse
De la solitude de l’ennui
De la souffrance de la tristesse
Les bruits résonnent
Il déraisonne
Il a peur du vide
De sa chambre livide
L’angoisse monte
Il se démonte
Sa tête explose
La folie s’impose
Seule elle erre
Au hasard
Dans les couloirs
De sa mémoire
Elle se perd
Elle s’égare
Dans son histoire
Il n’y a plus d’espoir
Il connaît l’enfer
Dans un fauteuil glacé
Une prison de fer
Tous ses rêves effondrés
Il hurle sa colère
Dans des larmes amères
Et pour s’en sortir
Il doit dans sa tête guérir
Elle est triste aujourd’hui
Assise dans son fauteuil
Elle a perdu son mari
Son âme n’est plus que deuil
Elle est vieille aujourd’hui
Et ne veut plus se plaindre
Elle veut quitter la vie
Pour enfin le rejoindre
Seule dans son appartement
Elle n’a pas de visite
Elle attend le facteur impatiemment
Pour un café elle l’invite
Le téléviseur pour compagnon
Est allumé toute la journée
Il parle elle lui répond
Jusqu’au moment de se coucher
J’aurais voulu parler de la maltraitanceIl déraisonne
Il a peur du vide
De sa chambre livide
L’angoisse monte
Il se démonte
Sa tête explose
La folie s’impose
Seule elle erre
Au hasard
Dans les couloirs
De sa mémoire
Elle se perd
Elle s’égare
Dans son histoire
Il n’y a plus d’espoir
Il connaît l’enfer
Dans un fauteuil glacé
Une prison de fer
Tous ses rêves effondrés
Il hurle sa colère
Dans des larmes amères
Et pour s’en sortir
Il doit dans sa tête guérir
Elle est triste aujourd’hui
Assise dans son fauteuil
Elle a perdu son mari
Son âme n’est plus que deuil
Elle est vieille aujourd’hui
Et ne veut plus se plaindre
Elle veut quitter la vie
Pour enfin le rejoindre
Seule dans son appartement
Elle n’a pas de visite
Elle attend le facteur impatiemment
Pour un café elle l’invite
Le téléviseur pour compagnon
Est allumé toute la journée
Il parle elle lui répond
Jusqu’au moment de se coucher
Envers les enfants et les femmes
De la délinquance de la violence
D’une société de peur et de larmes
Il caresse ses cheveux
Elle tremble de peur
Elle lit dans ses yeux
Son envie de bonheur
Il lui dit « je t’aime ma fille »
« Il faut que tu sois gentille »
Silencieuse elle subit l’horreur
De ce géniteur violeur
Elle tremble de peur
Elle lit dans ses yeux
Son envie de bonheur
Il lui dit « je t’aime ma fille »
« Il faut que tu sois gentille »
Silencieuse elle subit l’horreur
De ce géniteur violeur
Elle l’aimait tant
L’a épousé par amour
Ils ont eu des enfants
Et brusquement un jour
Il a levé la main sur elle
La giflant sans raison
Depuis la peur s’empare d’elle
Quand il rentre à la maison
J’ai peur ! Le monde est fou !
J’ai peur ! Où allons-nous ?
Toute cette violence
Perpétrée à outrance
J’ai peur de sortir de chez moi
Dans la rue de faire un pas
Vivre dans ce monde de loups
Car l’homme est devenu fou
J’aurais voulu parler du racismeL’a épousé par amour
Ils ont eu des enfants
Et brusquement un jour
Il a levé la main sur elle
La giflant sans raison
Depuis la peur s’empare d’elle
Quand il rentre à la maison
J’ai peur ! Le monde est fou !
J’ai peur ! Où allons-nous ?
Toute cette violence
Perpétrée à outrance
J’ai peur de sortir de chez moi
Dans la rue de faire un pas
Vivre dans ce monde de loups
Car l’homme est devenu fou
De la bêtise de la méchanceté
De la moquerie de l’égoïsme
De la jalousie de la lâcheté
J’aurais voulu parler de la dépression
Ce mal-être qui ronge l’âme et le corps
De l’errance de la désolation
Du suicide et de la mort
Une petite dose
Pour se faire planer
Rêver la vie en rose
Aimer qui on est
Puis le manque augmente
La consommation s’impose
La liesse n’est qu’apparente
Attention l’overdose
La lame entre ses mains
Ressemble à un miroir
Elle trace un chemin
Sur sa peau ivoire
Et regarde fascinée
Le sang rouge couler
Demain elle va recommencer
Se scarifier pour s’exprimer
Voulant ressembler
Aux mannequins élancés
Un jour elle a décidé
De ne plus manger
La nourriture la dégoûte
A force de s’en priver
En pleine déroute
Elle met sa vie en danger
Maladie compulsive
Elle veut toujours manger
Et se montre agressive
Ses envies à combler
Puis pour ne pas grossir
Et continuer à avaler
Elle se fait vomir
Et y perd la santé
Un jour il a décidé de partir
Pour ce mystérieux voyage
Dont on ne peut revenir
En laissant pour héritage
Une douloureuse sensation
De vide et de désespoir
Et de multiples questions
Mais c’était son choix son histoire
J’aurais tant voulu le direPour se faire planer
Rêver la vie en rose
Aimer qui on est
Puis le manque augmente
La consommation s’impose
La liesse n’est qu’apparente
Attention l’overdose
La lame entre ses mains
Ressemble à un miroir
Elle trace un chemin
Sur sa peau ivoire
Et regarde fascinée
Le sang rouge couler
Demain elle va recommencer
Se scarifier pour s’exprimer
Voulant ressembler
Aux mannequins élancés
Un jour elle a décidé
De ne plus manger
La nourriture la dégoûte
A force de s’en priver
En pleine déroute
Elle met sa vie en danger
Maladie compulsive
Elle veut toujours manger
Et se montre agressive
Ses envies à combler
Puis pour ne pas grossir
Et continuer à avaler
Elle se fait vomir
Et y perd la santé
Un jour il a décidé de partir
Pour ce mystérieux voyage
Dont on ne peut revenir
En laissant pour héritage
Une douloureuse sensation
De vide et de désespoir
Et de multiples questions
Mais c’était son choix son histoire
Malheureusement je ne sais pas
Alors je me contente d’écrire
L’Amour avec un grand A
Aujourd’hui j’ai essayé de le dire
Même si d’autres le font mieux que moi
Mais demain j'écrirai avec plaisir
Mes poèmes d’Amour avec un grand A
************************************************
Moi je ne rêve plus
Moi je ne rêve plus
Comment peut-on rêver
Quand le bonheur perdu
S'est enfui à jamais
Quand la violence existe
Gratuite et spontanée
Rendant la vie si triste
La peur en soi ancrée
Quand la misère est là
Dormant sous des cartons
Quand il n'y a plus de joie
D'argent à la maison
Quand la guerre fait rage
Aux quatre coins du monde
Que d'horribles images
Sans arrêt nous inondent
Quand l'atroce maladie
S'immisce sournoisement
En silence ou en cris
Détruisant le printemps
Quand la cruelle mort
N'a aucune pitié
Et qu'un jour elle endort
Des jeunes pleins de gaieté
Moi je ne rêve plus
Comment peut-on rêver
Quand l'espoir disparu
On attend de crever
**********
Ce n'est que leurre
Même si d’autres le font mieux que moi
Mais demain j'écrirai avec plaisir
Mes poèmes d’Amour avec un grand A
************************************************
Moi je ne rêve plus
Moi je ne rêve plus
Comment peut-on rêver
Quand le bonheur perdu
S'est enfui à jamais
Quand la violence existe
Gratuite et spontanée
Rendant la vie si triste
La peur en soi ancrée
Quand la misère est là
Dormant sous des cartons
Quand il n'y a plus de joie
D'argent à la maison
Quand la guerre fait rage
Aux quatre coins du monde
Que d'horribles images
Sans arrêt nous inondent
Quand l'atroce maladie
S'immisce sournoisement
En silence ou en cris
Détruisant le printemps
Quand la cruelle mort
N'a aucune pitié
Et qu'un jour elle endort
Des jeunes pleins de gaieté
Moi je ne rêve plus
Comment peut-on rêver
Quand l'espoir disparu
On attend de crever
**********
Ce n'est que leurre
J'ai habillé de bleu
Mes poèmes de joie
Et de noir ténébreux
Mes poèmes de froid
Car au fond de mon cœur
Des sentiments s'opposent
De douleur de bonheur
Teintés de gris de rose
Moi j'ai longtemps pensé
Cela au fil du temps
Rien n'est noir tout à fait
Ou bien alors tout blanc
Mais je me suis trompée
L'espoir est souvent vain
J'ai un dégoût ancré
Un immense chagrin
Quand je vois des images
De la guerre des victimes
Mon cœur pleure et enrage
Sur ces atroces crimes
Écœurée je me dis
Que pour beaucoup de gens
Dont on ôte la vie
Les jetant au néant
Il n'y a que le noir
Sans aucune nuance
La mort pour seule histoire
Ils tombent dans le silence
Pour tous les mutilés
Torturés dans leur chair
Les membres arrachés
Les cris qui fendent l'air
Il n'y a que le noir
De la terrible souffrance
Un gigantesque mouroir
Cerné d'indifférence
Et soudain mes écrits
Tout revêtus de bleu
Me paraissent utopie
Beaucoup moins merveilleux
L'espoir n'est pas pour tous
Tout comme le bonheur
La vie n'est pas pour tous
Tout cela n'est que leurre
**********
Robots de convivialité
Un mot à la mode : Convivialité
Que beaucoup de monde emploie
Réunion de personnes en toute amitié
Loin de la solitude et du froid
Mais dans la vie de maintenant
Qu'en est-il réellement ?
Le "bonjour" à une machine
De partout, à la Poste, à la Gare
Plus le sourire d'une speakrine
Plus de chaleur, plus de regard
Des bornes, des blocs d'acier
Pour nous vendre des billets
Et toutes ces personnes paumées
Qui ne savent pas les faire marcher
Les caissières disparaissent
Dans les grandes surfaces
Plus de contact humain, plus d'hôtesses
Des enregistreurs de prix à leur place
Je me demande dans quelques années
Comment sera la société
En fait, je ne me le demande pas
Car je le sais déjà
Un monde de chômage
De solitude sans chaleur humaine
Pour une société de non partage
Où l'homme traîne sa peine
Un avenir de robots
Entretenant le stress
Il n'est vraiment pas beau
L'héritage de la jeunesse
**********
Violence
J'ai peur ! Le monde est fou !
J'ai peur ! Où allons-nous ?
Toute cette violence
Perpétrée en silence
Menaces réelles
Agressions corporelles
Humiliation verbale
Harcèlement moral
Viol, inceste, pédophilie
Victimes à jamais meurtries
Enfants martyrisés
Personnes âgées maltraitées
Violence conjugale
Spirale infernale
Retour à l'esclavage
Perte de son image
Vol à l'arraché
Attaque à main armée
Cambriolage avec effraction
Intimidation et soumission
Séquestration, torture, barbarie
Acte gratuit au prix de la vie
Dépréciation poussant au suicide
Préméditation pour un homicide
Guerre à perpétuité
Terrorisme installé
Attentats meurtriers
Otages exécutés
J'ai peur de sortir de chez moi
Dans la rue de faire un pas
Vivre dans ce monde de loups
Car l'homme est devenu fou
**********
Violence routière
Fous de la route
Il roule comme un fou
Au mépris de la vie
Des autres il s'en fout
Il ne pense qu'à lui
Pour gagner peu de temps
Et souvent même pas
Il fonce comme un dément
En enfreignant la loi
La vitesse le grise
Il n'a cure des passants
Même si des vies il brise
Dans d'atroces accidents
J'ai connu des victimes
De ces ignobles chauffards
Qui commettent des crimes
En roulant sans égards
Envers tant d'innocents
Tués ou bien cloués
Dans un fauteuil roulant
Avec leur vie gâchée
Prisonnier(e)
Vitesse effrénée
Accident provoqué
Chauffard arrêté
En état d'ébriété
Et le (la) voilà cloué(e)
Dans un fauteuil glacé
Prisonnier(e) à jamais
Toute sa vie effondrée
Un réveil en enfer
Une prison de fer
Hurler sa colère
A la terre entière
Cruelle dépression
Plus de bel horizon
Soleil fait faux bond
Total abandon
Vouloir en finir
A jamais partir
Pour ne plus souffrir
Désirer mourir
Et la nuit rêver
Se voir marcher
Courir et danser
Sans bruit pleurer
Puis se résigner
Commencer à accepter
Surtout s'accepter
Et continuer
Rééducation forcée
Des mois des années
Toujours s'accrocher
Sans désespérer
Un jour un sourire
Une envie de rire
Et de s'en sortir
Dans sa tête guérir
La prison de ton corps
Te voilà enfermé
Dans ta prison intime
Et cela à jamais
Sans un espoir infime
A cause d'un fêtard
A l'alcool imbibé
Irresponsable chauffard
Ta vie a basculé
Et te voilà soudain
Rendu paralysé
Appareil de maintien
Horizon délavé
Mais quand je te voyais
Au détour d'un couloir
Toujours tu souriais
Me contant une histoire
Tu disais l'air radieux
Que vous êtes jolie
Moi j'avais dans les yeux
Une tristesse infinie
Et parfois dans ma vie
Quand il pleure des larmes
Je repense à ta vie
Et je reprends les armes
Arrêtant de me plaindre
Pour de futiles choses
Essayant de repeindre
Les problèmes tout en rose
Aux autres et à toi
Je veux rendre un hommage
Cet écrit est ma voix
Pour saluer votre courage
**********
Mes rimes noires
Je viens de composer
Ce texte vêtu de noir
En rimes tourmentées
Comme le monde qui s'égare
La violence est partout
C'est le règne de la peur
Il y a tellement de fous
Qui tuent avec fureur
Le chômage ruine des vies
Effaçant les sourires
Les projets sont meurtris
Et se produit le pire
Des gens meurent dans la rue
Emportés par le froid
Esseulés et perdus
Tels des bêtes aux abois
Et toutes ces dictatures
Les guerres emplies d'horreurs
Dans la chair des blessures
La mort cruelle les pleurs
Certains peuvent s'enfuir
Et se retrouvent parqués
Sans espoir d'avenir
Vivants mais affamés
Comment peut-on rêver
Dans cet univers triste
Pour cela il faudrait
Nier ce qui existe
En fermant bien les yeux
Sur ce qui nous entoure
Et vivre de son mieux
En profitant des jours
Aujourd'hui c'est fini
Mes rimes bleues se meurent
J'ai une peine infinie
Et un grand mal au coeur
Je ne crois plus aux mots
Que pourtant j'ai semés
C'est vrai qu'ils étaient beaux
Dans l'irréalité
**********
Je me dis...
Le ciel triste est grisé
Rempli de gros nuages
Fin prêts à éclater
Sur tout le paysage
Alors moi je me dis
Je suis bien installée
Au chaud et à l'abri
Dans ma bulle protégée
Combien sont au dehors
A errer dans la rue
Vivant dormant dehors
Sans être secourus
Pas de commodités
Pas d'eau pour se laver
Souvent rien à manger
Seuls et abandonnés
Alors moi je me dis
Que j'ai bien de la chance
Plus que ces sans-abris
Qui souffrent en silence
Ils n'ont pas de maison
Un chien pour compagnie
Pour toit de vieux cartons
Ont peur et froid la nuit
Et on passe à côté
On ne les voit même plus
Pressés non concernés
Ce sont des inconnus
Et chacun mène sa vie
A se moquer de tout
Et chacun pleure sa vie
A se plaindre de tout
Et le temps passe ainsi
Entraînant la misère
Pauvreté et soucis
Solitude et galère
Une bien drôle d'époque
Que l'on vit aujourd'hui
Presque plus rien ne choque
C'est ce que je me dis
29 avril 2013
**********
Un texte apolitique… sous réserve que cette anecdote soit vraie
(Mais vraie ou fausse, le mal est fait)
Les « sans-dents »
Comment ne pas être outré
En entendant de tels mots
Qui donnent, s’ils sont vérité,
Un goût amer à nouveau
Comment peut-on mépriser
Par ces écœurantes paroles
Ceux qui se trouvent édentés
Ce n’est ni gentil ni drôle
Au prix où sont les couronnes
Les prothèses et les implants
Il ne faut pas qu’on s’étonne
Qu’il y ait autant de « sans-dents »
Alors que le Président
À ce trait de « non humour »
Préfère les beaux sentiments
Et « le social » de velours
(11/09/14)
**********
Atrocités
2 octobre 2014
Je veux écrire ma peine
Celle qui grisaille mon cœur
Et puis hurler ma haine
Face à toutes ces horreurs
Tous ces conflits sans fin
Ces personnes sacrifiées
Ces otages un matin
Lâchement décapités
A cause de monstres fous
Cruels et inhumains
En moi vient un dégoût
Plus de foi en demain
Alors j'écris ma peine
Et tout mon mal au coeur
Même si ma voix est vaine
Et ma plume tout en pleurs
Je veux que sur ma page
Ces mots soient gravés d'encre
Juste pour rendre un hommage
Aux victimes de massacre
**********
Dans son cocon de soie
Qu'il est doux de rentrer chez soi
Après une journée de travail
Retrouver son cocon de soie
Avec sa famille les retrouvailles
Qu'il est bon d'être à l'abri
Des agressions quotidiennes
Loin du stress et du bruit
Des gens qui courent à perdre haleine
Qu'il est agréable de quitter
Ses talons hauts et son tailleur
De s'habiller décontractée
Et se détendre dans la douceur
Qu'il est délicieux de rêver
Allongée sur son sofa
Mais moi j'ai peur de rentrer
Car mon mari me bat
Une pensée pour toutes les femmes
Victimes de violences conjugales
Qui ont mal au cœur au corps à l'âme
**********
La poésie est rêve
La poésie est rêve
Indispensable trêve
Dans ce monde cruel
Où pleure le réel
Le travail est absent
Pour grand nombre de gens
Les jeunes sont désoeuvrés
Leur avenir bouché
Les chômeurs plus âgés
Sont bien mis de côté
Beaucoup de retraités
Se retrouvent délaissés
La poésie est rêve
De joie elle nous soulève
Loin du monde réel
Qui se montre cruel
Où règnent la violence
Souvent l'indifférence
Et l'atroce barbarie
Qui saccage des vies
Combien de gens meurtris
Se retrouvent sans abri
Face à une grande détresse
Et privés de tendresse
Qui a dit que l'argent
Ne fait pas le bonheur
Sûrement pas tous ces gens
Qui vivent sans confort
La poésie est rêve
Pour un moment s'achève
Le sombre de l'univers
Pour des vers de lumière
Mais bien vite le réel
Aux accents de cruel
Impose peur et douleur
Dans l'âme et dans le cœur
**********
Écœurement
Quand je vois toutes ces guerres
Ces innocentes victimes
Qui paient lourd, de leur chair
J'habille en noir mes rimes
Quand je vois la souffrance
Les touchant au plus près
Leur peur dans le silence
Puis les bombes éclatées
Quand violemment ils tombent
En pions déchiquetés
Souvent sans une tombe
Les corps éparpillés
Et quand de leurs blessures
Ils crient agonisant
Sur leur peau la brûlure
Dans leurs yeux le néant
Hommes femmes enfants bébés
Je suis trop écoeurée
J'aimerais vous voir sauvés
Je ne peux que pleurer
La Barbarie des hommes n'a aucune limite
**********
L'horreur s'allume
Parfois s'éteint l'espoir
Car le ciel est tout gris
De bombes de désespoir
Qui s'abattent sur la vie
Et comment encore croire
A des demains meilleurs
Quand le monde tout noir
Se vêt du mot malheur
Car l'homme est un tyran
Plein de persécutions
Privé de sentiments
Je n'ai plus d'illusions
Même ma plume ne veut plus
Chanter l'amour la joie
Le moral est vaincu
Le futur plein d'effroi
Car les guerres continuent
Faisant tant de victimes
J'ai une pensée émue
Je leur dédie mes rimes
J'aurais voulu un monde
Où l'amour serait roi
Et chacun dans la ronde
Aurait une place de choix
Mais ce n'est qu'utopie
Et les mots de ma plume
Sont tellement petits
Lorsque l'horreur s'allume
**********
J'ai rêvé...
J'ai rêvé d'un état
Du nom de Liberté
Où régneraient la joie
Et le bonheur d'aimer
J'ai rêvé d'une nation
Du nom d'Égalité
Les droits et le pognon
Y seraient partagés
J'ai rêvé d'un pays
Nommé Fraternité
Où nous serions amis
Sans guerre à déplorer
J'ai rêvé !
**********
Promenade
Elle se promenait
En ramassant des fleurs
Pour sa mère adorée
Nageant dans le bonheur
C'était un jour soleil
Le printemps souriait
La nature merveille
A son regard s'offrait
Jeune fille pleine de charme
Volaient ses cheveux d'or
Jusqu'au moment du drame
Elle chantait encore
Quand il est apparu
Au détour d'un sentier
Ce monstre cette sangsue
Aux yeux exorbités
Se jetant sur sa proie
Les griffes acérées
Otant la robe de soie
De sa virginité
L'insouciance et la joie
Ont poussé un grand cri
Et depuis ce jour là
L'horreur colore sa vie
**********
Révoltée
A plusieurs millions d'euros
Est grandement estimée
La valeur d'un tableau
Quand le peintre est renommé
Plusieurs milliers d'euros
Pour une bouteille de vin
etc.
Alors que dans leur ghetto
Les gens meurent de faim
Entre deux reportages
De doux rêves en images
Chaque jour les actualités
Montre la misère vérité
Injustice insoutenable
Tous les peuples affamés
L'Homme est coupable
De la famine éternité
**********
L'or blanc
Il tombe de l'or blanc
Du ciel immaculé
Les enfants sont contents
Ils sortent pour jouer
La neige blanchit les toits
Des maisons des voitures
Elle couvre d'un drap
La ville et les cultures
Et les stations de ski
Sourient de leur saison
Les vacanciers ravis
Arrivent avec passion
Les familles descendent
Les pistes enneigées
Dans les chalets se rendent
Se chauffer et manger
Et sous de vieux cartons
Sommeille un sans abri
Il n'a plus d'illusion
Il va mourir sans bruit
Dans l'hiver et le froid
La nuit l'enveloppant
Il ne goûtera pas
La magie de l'or blanc
**********
Week-end à Paris
Une escapade à Paris
Week-end idyllique
Le soleil resplendit
Sur la ville magique
Belle promenade
L'automne douceur été
Très jolie balade
La Seine et ses quais
Un dépaysement
Versailles et son château
Grandiose émerveillement
Les ballets des jets d'eau
Superbe Musée Rodin
Et ses statues impudiques
Flânerie dans le jardin
Ambiance féerique
Gare de Lyon
Au milieu des passants je l'ai vue
Agée d'environ trente ans
Elle est apparue
Un manteau sur les pieds tombant
Elle devait être belle
Sous ses cheveux mal coiffés
Elle s'est penchée sur une poubelle
Pour retirer un bout de sandwich jeté
Et brusquement Paris
Cité qui enchante
A perdu sa magie
Pour une réalité révoltante
**********
Harcèlement scolaire
Il y a des harceleurs qui hantent les cours d'école
Disséminant la peur aux jeunes par leurs paroles
Il y a de grands lâches se promenant par trois
Qui recouvrent de taches scolarité et joie
Et la jeunesse devient un grand malaise à vivre
Les jours au goût chagrin ne sont que de survivre
La victime chaque jour a peur dans les couloirs
De croiser ces vautours qui salissent son histoire
Les adultes avertis se montrent impuissants
Disant que ces ennuis sont dûs à cet enfant
Il doit faire un effort pour intégrer un clan
Il a sûrement des torts, il est trop différent
Il porte des lunettes, un appareil dentaire
Gros, timide, dont la tête déplaît aux tortionnaires
Chacun devrait jouer dans une douce atmosphère
Mais pour lui, la récré se transforme en enfer
Certains jeunes il est vrai en proie aux moqueries
Veulent se donner la mort au mépris de leur vie
Car pour eux la récré n'est que souffrance et haine
Chacun dira après qu'il a beaucoup de peine
Mes poèmes de joie
Et de noir ténébreux
Mes poèmes de froid
Car au fond de mon cœur
Des sentiments s'opposent
De douleur de bonheur
Teintés de gris de rose
Moi j'ai longtemps pensé
Cela au fil du temps
Rien n'est noir tout à fait
Ou bien alors tout blanc
Mais je me suis trompée
L'espoir est souvent vain
J'ai un dégoût ancré
Un immense chagrin
Quand je vois des images
De la guerre des victimes
Mon cœur pleure et enrage
Sur ces atroces crimes
Écœurée je me dis
Que pour beaucoup de gens
Dont on ôte la vie
Les jetant au néant
Il n'y a que le noir
Sans aucune nuance
La mort pour seule histoire
Ils tombent dans le silence
Pour tous les mutilés
Torturés dans leur chair
Les membres arrachés
Les cris qui fendent l'air
Il n'y a que le noir
De la terrible souffrance
Un gigantesque mouroir
Cerné d'indifférence
Et soudain mes écrits
Tout revêtus de bleu
Me paraissent utopie
Beaucoup moins merveilleux
L'espoir n'est pas pour tous
Tout comme le bonheur
La vie n'est pas pour tous
Tout cela n'est que leurre
**********
Robots de convivialité
Un mot à la mode : Convivialité
Que beaucoup de monde emploie
Réunion de personnes en toute amitié
Loin de la solitude et du froid
Mais dans la vie de maintenant
Qu'en est-il réellement ?
Le "bonjour" à une machine
De partout, à la Poste, à la Gare
Plus le sourire d'une speakrine
Plus de chaleur, plus de regard
Des bornes, des blocs d'acier
Pour nous vendre des billets
Et toutes ces personnes paumées
Qui ne savent pas les faire marcher
Les caissières disparaissent
Dans les grandes surfaces
Plus de contact humain, plus d'hôtesses
Des enregistreurs de prix à leur place
Je me demande dans quelques années
Comment sera la société
En fait, je ne me le demande pas
Car je le sais déjà
Un monde de chômage
De solitude sans chaleur humaine
Pour une société de non partage
Où l'homme traîne sa peine
Un avenir de robots
Entretenant le stress
Il n'est vraiment pas beau
L'héritage de la jeunesse
**********
Violence
J'ai peur ! Le monde est fou !
J'ai peur ! Où allons-nous ?
Toute cette violence
Perpétrée en silence
Menaces réelles
Agressions corporelles
Humiliation verbale
Harcèlement moral
Viol, inceste, pédophilie
Victimes à jamais meurtries
Enfants martyrisés
Personnes âgées maltraitées
Violence conjugale
Spirale infernale
Retour à l'esclavage
Perte de son image
Vol à l'arraché
Attaque à main armée
Cambriolage avec effraction
Intimidation et soumission
Séquestration, torture, barbarie
Acte gratuit au prix de la vie
Dépréciation poussant au suicide
Préméditation pour un homicide
Guerre à perpétuité
Terrorisme installé
Attentats meurtriers
Otages exécutés
J'ai peur de sortir de chez moi
Dans la rue de faire un pas
Vivre dans ce monde de loups
Car l'homme est devenu fou
**********
Violence routière
Fous de la route
Il roule comme un fou
Au mépris de la vie
Des autres il s'en fout
Il ne pense qu'à lui
Pour gagner peu de temps
Et souvent même pas
Il fonce comme un dément
En enfreignant la loi
La vitesse le grise
Il n'a cure des passants
Même si des vies il brise
Dans d'atroces accidents
J'ai connu des victimes
De ces ignobles chauffards
Qui commettent des crimes
En roulant sans égards
Envers tant d'innocents
Tués ou bien cloués
Dans un fauteuil roulant
Avec leur vie gâchée
Prisonnier(e)
Vitesse effrénée
Accident provoqué
Chauffard arrêté
En état d'ébriété
Et le (la) voilà cloué(e)
Dans un fauteuil glacé
Prisonnier(e) à jamais
Toute sa vie effondrée
Un réveil en enfer
Une prison de fer
Hurler sa colère
A la terre entière
Cruelle dépression
Plus de bel horizon
Soleil fait faux bond
Total abandon
Vouloir en finir
A jamais partir
Pour ne plus souffrir
Désirer mourir
Et la nuit rêver
Se voir marcher
Courir et danser
Sans bruit pleurer
Puis se résigner
Commencer à accepter
Surtout s'accepter
Et continuer
Rééducation forcée
Des mois des années
Toujours s'accrocher
Sans désespérer
Un jour un sourire
Une envie de rire
Et de s'en sortir
Dans sa tête guérir
La prison de ton corps
Te voilà enfermé
Dans ta prison intime
Et cela à jamais
Sans un espoir infime
A cause d'un fêtard
A l'alcool imbibé
Irresponsable chauffard
Ta vie a basculé
Et te voilà soudain
Rendu paralysé
Appareil de maintien
Horizon délavé
Mais quand je te voyais
Au détour d'un couloir
Toujours tu souriais
Me contant une histoire
Tu disais l'air radieux
Que vous êtes jolie
Moi j'avais dans les yeux
Une tristesse infinie
Et parfois dans ma vie
Quand il pleure des larmes
Je repense à ta vie
Et je reprends les armes
Arrêtant de me plaindre
Pour de futiles choses
Essayant de repeindre
Les problèmes tout en rose
Aux autres et à toi
Je veux rendre un hommage
Cet écrit est ma voix
Pour saluer votre courage
**********
Mes rimes noires
Je viens de composer
Ce texte vêtu de noir
En rimes tourmentées
Comme le monde qui s'égare
La violence est partout
C'est le règne de la peur
Il y a tellement de fous
Qui tuent avec fureur
Le chômage ruine des vies
Effaçant les sourires
Les projets sont meurtris
Et se produit le pire
Des gens meurent dans la rue
Emportés par le froid
Esseulés et perdus
Tels des bêtes aux abois
Et toutes ces dictatures
Les guerres emplies d'horreurs
Dans la chair des blessures
La mort cruelle les pleurs
Certains peuvent s'enfuir
Et se retrouvent parqués
Sans espoir d'avenir
Vivants mais affamés
Comment peut-on rêver
Dans cet univers triste
Pour cela il faudrait
Nier ce qui existe
En fermant bien les yeux
Sur ce qui nous entoure
Et vivre de son mieux
En profitant des jours
Aujourd'hui c'est fini
Mes rimes bleues se meurent
J'ai une peine infinie
Et un grand mal au coeur
Je ne crois plus aux mots
Que pourtant j'ai semés
C'est vrai qu'ils étaient beaux
Dans l'irréalité
**********
Je me dis...
Le ciel triste est grisé
Rempli de gros nuages
Fin prêts à éclater
Sur tout le paysage
Alors moi je me dis
Je suis bien installée
Au chaud et à l'abri
Dans ma bulle protégée
Combien sont au dehors
A errer dans la rue
Vivant dormant dehors
Sans être secourus
Pas de commodités
Pas d'eau pour se laver
Souvent rien à manger
Seuls et abandonnés
Alors moi je me dis
Que j'ai bien de la chance
Plus que ces sans-abris
Qui souffrent en silence
Ils n'ont pas de maison
Un chien pour compagnie
Pour toit de vieux cartons
Ont peur et froid la nuit
Et on passe à côté
On ne les voit même plus
Pressés non concernés
Ce sont des inconnus
Et chacun mène sa vie
A se moquer de tout
Et chacun pleure sa vie
A se plaindre de tout
Et le temps passe ainsi
Entraînant la misère
Pauvreté et soucis
Solitude et galère
Une bien drôle d'époque
Que l'on vit aujourd'hui
Presque plus rien ne choque
C'est ce que je me dis
29 avril 2013
**********
Un texte apolitique… sous réserve que cette anecdote soit vraie
(Mais vraie ou fausse, le mal est fait)
Les « sans-dents »
Comment ne pas être outré
En entendant de tels mots
Qui donnent, s’ils sont vérité,
Un goût amer à nouveau
Comment peut-on mépriser
Par ces écœurantes paroles
Ceux qui se trouvent édentés
Ce n’est ni gentil ni drôle
Au prix où sont les couronnes
Les prothèses et les implants
Il ne faut pas qu’on s’étonne
Qu’il y ait autant de « sans-dents »
Alors que le Président
À ce trait de « non humour »
Préfère les beaux sentiments
Et « le social » de velours
(11/09/14)
**********
Atrocités
2 octobre 2014
Je veux écrire ma peine
Celle qui grisaille mon cœur
Et puis hurler ma haine
Face à toutes ces horreurs
Tous ces conflits sans fin
Ces personnes sacrifiées
Ces otages un matin
Lâchement décapités
A cause de monstres fous
Cruels et inhumains
En moi vient un dégoût
Plus de foi en demain
Alors j'écris ma peine
Et tout mon mal au coeur
Même si ma voix est vaine
Et ma plume tout en pleurs
Je veux que sur ma page
Ces mots soient gravés d'encre
Juste pour rendre un hommage
Aux victimes de massacre
**********
Dans son cocon de soie
Qu'il est doux de rentrer chez soi
Après une journée de travail
Retrouver son cocon de soie
Avec sa famille les retrouvailles
Qu'il est bon d'être à l'abri
Des agressions quotidiennes
Loin du stress et du bruit
Des gens qui courent à perdre haleine
Qu'il est agréable de quitter
Ses talons hauts et son tailleur
De s'habiller décontractée
Et se détendre dans la douceur
Qu'il est délicieux de rêver
Allongée sur son sofa
Mais moi j'ai peur de rentrer
Car mon mari me bat
Une pensée pour toutes les femmes
Victimes de violences conjugales
Qui ont mal au cœur au corps à l'âme
**********
La poésie est rêve
La poésie est rêve
Indispensable trêve
Dans ce monde cruel
Où pleure le réel
Le travail est absent
Pour grand nombre de gens
Les jeunes sont désoeuvrés
Leur avenir bouché
Les chômeurs plus âgés
Sont bien mis de côté
Beaucoup de retraités
Se retrouvent délaissés
La poésie est rêve
De joie elle nous soulève
Loin du monde réel
Qui se montre cruel
Où règnent la violence
Souvent l'indifférence
Et l'atroce barbarie
Qui saccage des vies
Combien de gens meurtris
Se retrouvent sans abri
Face à une grande détresse
Et privés de tendresse
Qui a dit que l'argent
Ne fait pas le bonheur
Sûrement pas tous ces gens
Qui vivent sans confort
La poésie est rêve
Pour un moment s'achève
Le sombre de l'univers
Pour des vers de lumière
Mais bien vite le réel
Aux accents de cruel
Impose peur et douleur
Dans l'âme et dans le cœur
**********
Écœurement
Quand je vois toutes ces guerres
Ces innocentes victimes
Qui paient lourd, de leur chair
J'habille en noir mes rimes
Quand je vois la souffrance
Les touchant au plus près
Leur peur dans le silence
Puis les bombes éclatées
Quand violemment ils tombent
En pions déchiquetés
Souvent sans une tombe
Les corps éparpillés
Et quand de leurs blessures
Ils crient agonisant
Sur leur peau la brûlure
Dans leurs yeux le néant
Hommes femmes enfants bébés
Je suis trop écoeurée
J'aimerais vous voir sauvés
Je ne peux que pleurer
La Barbarie des hommes n'a aucune limite
**********
L'horreur s'allume
Parfois s'éteint l'espoir
Car le ciel est tout gris
De bombes de désespoir
Qui s'abattent sur la vie
Et comment encore croire
A des demains meilleurs
Quand le monde tout noir
Se vêt du mot malheur
Car l'homme est un tyran
Plein de persécutions
Privé de sentiments
Je n'ai plus d'illusions
Même ma plume ne veut plus
Chanter l'amour la joie
Le moral est vaincu
Le futur plein d'effroi
Car les guerres continuent
Faisant tant de victimes
J'ai une pensée émue
Je leur dédie mes rimes
J'aurais voulu un monde
Où l'amour serait roi
Et chacun dans la ronde
Aurait une place de choix
Mais ce n'est qu'utopie
Et les mots de ma plume
Sont tellement petits
Lorsque l'horreur s'allume
**********
J'ai rêvé...
J'ai rêvé d'un état
Du nom de Liberté
Où régneraient la joie
Et le bonheur d'aimer
J'ai rêvé d'une nation
Du nom d'Égalité
Les droits et le pognon
Y seraient partagés
J'ai rêvé d'un pays
Nommé Fraternité
Où nous serions amis
Sans guerre à déplorer
J'ai rêvé !
**********
Promenade
Elle se promenait
En ramassant des fleurs
Pour sa mère adorée
Nageant dans le bonheur
C'était un jour soleil
Le printemps souriait
La nature merveille
A son regard s'offrait
Jeune fille pleine de charme
Volaient ses cheveux d'or
Jusqu'au moment du drame
Elle chantait encore
Quand il est apparu
Au détour d'un sentier
Ce monstre cette sangsue
Aux yeux exorbités
Se jetant sur sa proie
Les griffes acérées
Otant la robe de soie
De sa virginité
L'insouciance et la joie
Ont poussé un grand cri
Et depuis ce jour là
L'horreur colore sa vie
**********
Révoltée
A plusieurs millions d'euros
Est grandement estimée
La valeur d'un tableau
Quand le peintre est renommé
Plusieurs milliers d'euros
Pour une bouteille de vin
etc.
Alors que dans leur ghetto
Les gens meurent de faim
Entre deux reportages
De doux rêves en images
Chaque jour les actualités
Montre la misère vérité
Injustice insoutenable
Tous les peuples affamés
L'Homme est coupable
De la famine éternité
**********
L'or blanc
Il tombe de l'or blanc
Du ciel immaculé
Les enfants sont contents
Ils sortent pour jouer
La neige blanchit les toits
Des maisons des voitures
Elle couvre d'un drap
La ville et les cultures
Et les stations de ski
Sourient de leur saison
Les vacanciers ravis
Arrivent avec passion
Les familles descendent
Les pistes enneigées
Dans les chalets se rendent
Se chauffer et manger
Et sous de vieux cartons
Sommeille un sans abri
Il n'a plus d'illusion
Il va mourir sans bruit
Dans l'hiver et le froid
La nuit l'enveloppant
Il ne goûtera pas
La magie de l'or blanc
**********
Week-end à Paris
Une escapade à Paris
Week-end idyllique
Le soleil resplendit
Sur la ville magique
Belle promenade
L'automne douceur été
Très jolie balade
La Seine et ses quais
Un dépaysement
Versailles et son château
Grandiose émerveillement
Les ballets des jets d'eau
Superbe Musée Rodin
Et ses statues impudiques
Flânerie dans le jardin
Ambiance féerique
Gare de Lyon
Au milieu des passants je l'ai vue
Agée d'environ trente ans
Elle est apparue
Un manteau sur les pieds tombant
Elle devait être belle
Sous ses cheveux mal coiffés
Elle s'est penchée sur une poubelle
Pour retirer un bout de sandwich jeté
Et brusquement Paris
Cité qui enchante
A perdu sa magie
Pour une réalité révoltante
**********
Harcèlement scolaire
Il y a des harceleurs qui hantent les cours d'école
Disséminant la peur aux jeunes par leurs paroles
Il y a de grands lâches se promenant par trois
Qui recouvrent de taches scolarité et joie
Et la jeunesse devient un grand malaise à vivre
Les jours au goût chagrin ne sont que de survivre
La victime chaque jour a peur dans les couloirs
De croiser ces vautours qui salissent son histoire
Les adultes avertis se montrent impuissants
Disant que ces ennuis sont dûs à cet enfant
Il doit faire un effort pour intégrer un clan
Il a sûrement des torts, il est trop différent
Il porte des lunettes, un appareil dentaire
Gros, timide, dont la tête déplaît aux tortionnaires
Chacun devrait jouer dans une douce atmosphère
Mais pour lui, la récré se transforme en enfer
Certains jeunes il est vrai en proie aux moqueries
Veulent se donner la mort au mépris de leur vie
Car pour eux la récré n'est que souffrance et haine
Chacun dira après qu'il a beaucoup de peine
Ce poème dont j'ai modifié la fin
pour le présenter au concours date de 2013.
La conclusion initiale, que je préfère bien sûr,
est la suivante :
Certains jeunes il est vrai
En proie aux moqueries
Ne pensent qu'à se donner
La mort au mépris de leur vie
Mais moi je vous conjure
Jeunes filles jeunes gens
De garder votre armure
Des autres vous protégeant
Vous verrez dans quelques temps
Après le collège et le lycée
Vous goûterez en souriant
A des sentiments plus sucrés
Bien sûr vous n'oublierez pas
Les souffrances infligées
Les moqueries qui donnent froid
Les railleries qui vous ont blessés
Mais l'avenir s'offrira à vous
Votre jeunesse comme alliée
Pour avoir de beaux rendez-vous
Avec le bonheur et la joie retrouvée
**********
Le suicide
20 octobre 2012
Ce poème s'adresse
Aux jeunes de Créa
Qui écrivent la détresse
La mort et son fracas
Car ils sont en souffrance
Vivant la solitude
Dans une indifférence
Emplie d'incertitudes
Ils sont jeunes pourtant
Mais sans réel espoir
L'avenir le présent
Sont colorés de noir
Ils veulent en finir
Et pensent au suicide
Solution à bannir
Quel horrible homicide
Pensez aux jeunes malades
Qui veulent aimer la vie
Aux enfants de la guerre
Qui luttent pour leur survie
Ils se battent pour vivre
Ce malgré leurs souffrances
Ils veulent écrire le livre
Vivre leur adolescence
Comme eux ils faut choisir
De garder le sourire
Retrouver des désirs
Pour enfin s'en sortir
Et vous verrez qu'un jour
La chance vous sourira
Vous connaîtrez l'amour
Le bonheur ici-bas
Message aux jeunes
30 novembre 2011
Certains veulent rompre le fil
Qui les lie à la vie
Car leurs journées défilent
Déroulant leur ennui
Se sentant souvent seuls
Malheureux incompris
De désespoir ils veulent
Sacrifier leurs envies
Je veux lancer un cri
Aux jeunes tourmentés
Elle est belle la vie
Il faut l'apprivoiser
Ne pas broyer du noir
Malgré tous les problèmes
Mais s'habiller d'espoir
Et croire aux "je t'aime"
Avoir une passion
Etablir un projet
S'armer d'une ambition
Pour le réaliser
Votre belle jeunesse
Est la meilleure alliée
Profitez de l'ivresse
De vos jeunes années
**********
Monsieur le Père Noël
Ma plume vous écrit pour la première fois
Je veux pousser un cri grande révolte en moi
Monsieur le Père Noël tant d'enfants malheureux
Attendent le soleil pour faire briller leurs yeux
A ceux pour qui violence maltraitance quotidienne
Effacent toute chance d'avoir une vie sereine
A ces enfants qui traînent désoeuvrés dans la rue
Bidonvilles de peine en haillons et perdus
Aux enfants de la guerre ne sachant plus sourire
Aux victimes de misères à ces pauvres martyrs
Donnez-leur en cadeau cette nuit de Noël
Le rêve le plus beauL'espérancearc-en-ciel
Cher Père Noël
J'aimerais du soleil
Pour réchauffer les coeurs
Des rayons de merveilles
Pour sécher tous les pleurs
J'aimerais du ciel bleu
Pour donner le moral
Rendre les gens heureux
Oubliant qu'ils ont mal
J'aimerais de la pluie
Pour faire vivre la nature
Des gouttes d'eau de vie
Arrosant les cultures
J'aimerais à manger
Pour les peuples qui ont faim
De l'eau potable à consommer
Pour éviter la cruelle fin
J'aimerais enfin la paix
Et non plus les atroces guerres
Un voile d'amour et de sérénité
Pour envelopper la terre entière
Cher Père Noël croyez-vous
Que mon voeu soit réalisable
J'ai bien peur que le monde soit fou
Et que mon cadeau reste introuvable
**********
Regard sur le monde
De mes yeux émeraude
Je contemple le monde
Et n'y vois que la guerre
La douleur la misère
A l'approche de Noël
Tant d'enfants sans soleil
N'auront pas de cadeaux
Connaîtront le coeur gros
Et leurs larmes en torrent
Seront des sentiments
De tristesse et d'envie
D'avoir une autre vie
De mes yeux émeraude
Je déteste ce bas monde
Où le pouvoir l'argent
Engendrent des tyrans
Et je n'ai que ma plume
Pour que ma voix s'allume
Que mes mots muets sortent
Pour crier mes révoltes
**********
La liberté bafouée
Une fois de plus, c'est l'horreur
Le terrorisme vient encore de frapper
En tuant avec une infinie froideur
Journalistes, dessinateurs, policiers
En apprenant ces odieux crimes
Je suis extrêmement choquée
Peinée pour toutes ces victimes
Qui sous les balles sont tombées
Ils n'avaient qu'un crayon
Et des feuilles de papier
Pour faire naître de leur brouillon
Dessins, Humour, Pensées
Des fanatiques meurtriers
Leur ont volé la vie
La liberté a été bafouée
Celle de parler et de pousser des cris
Avec ce modeste poème
Je désire leur rendre hommage
Quelques mots que je sème
Pour ces personnes de courage
Une pensée pour elles et pour leur famille
ainsi qu'à tous les membres de "Charlie Hebdo"
Le 7 janvier 2015
Le crayon de la Liberté
Ils ont voulu casser
Les crayons de la liberté
Qui en choeur dessinaient
Messages et vérités
Mais tous ces crayons
Réparés et taillés
Encore dessineront
Des pensées des idées
Poètes de tous les âges
Nous avons notre plume
Qui parcourt notre page
Pour que les mots s'allument
Et chanter réunis
Le mot de Liberté
En célébrant la Vie
L'Amour et l'Amitié
J'ai beaucoup aimé tous les poèmes que j'ai lus
Suite aux drames de la semaine dernière
C'est notre manière à nous de parler
Même silencieux, ils font du bruit
Alors nous écrivons
Avec un crayon
Ou un stylo
Des mots
*****
****
***
**
En proie aux moqueries
Ne pensent qu'à se donner
La mort au mépris de leur vie
Mais moi je vous conjure
Jeunes filles jeunes gens
De garder votre armure
Des autres vous protégeant
Vous verrez dans quelques temps
Après le collège et le lycée
Vous goûterez en souriant
A des sentiments plus sucrés
Bien sûr vous n'oublierez pas
Les souffrances infligées
Les moqueries qui donnent froid
Les railleries qui vous ont blessés
Mais l'avenir s'offrira à vous
Votre jeunesse comme alliée
Pour avoir de beaux rendez-vous
Avec le bonheur et la joie retrouvée
**********
Le suicide
20 octobre 2012
Ce poème s'adresse
Aux jeunes de Créa
Qui écrivent la détresse
La mort et son fracas
Car ils sont en souffrance
Vivant la solitude
Dans une indifférence
Emplie d'incertitudes
Ils sont jeunes pourtant
Mais sans réel espoir
L'avenir le présent
Sont colorés de noir
Ils veulent en finir
Et pensent au suicide
Solution à bannir
Quel horrible homicide
Pensez aux jeunes malades
Qui veulent aimer la vie
Aux enfants de la guerre
Qui luttent pour leur survie
Ils se battent pour vivre
Ce malgré leurs souffrances
Ils veulent écrire le livre
Vivre leur adolescence
Comme eux ils faut choisir
De garder le sourire
Retrouver des désirs
Pour enfin s'en sortir
Et vous verrez qu'un jour
La chance vous sourira
Vous connaîtrez l'amour
Le bonheur ici-bas
Message aux jeunes
30 novembre 2011
Certains veulent rompre le fil
Qui les lie à la vie
Car leurs journées défilent
Déroulant leur ennui
Se sentant souvent seuls
Malheureux incompris
De désespoir ils veulent
Sacrifier leurs envies
Je veux lancer un cri
Aux jeunes tourmentés
Elle est belle la vie
Il faut l'apprivoiser
Ne pas broyer du noir
Malgré tous les problèmes
Mais s'habiller d'espoir
Et croire aux "je t'aime"
Avoir une passion
Etablir un projet
S'armer d'une ambition
Pour le réaliser
Votre belle jeunesse
Est la meilleure alliée
Profitez de l'ivresse
De vos jeunes années
**********
Monsieur le Père Noël
Ma plume vous écrit pour la première fois
Je veux pousser un cri grande révolte en moi
Monsieur le Père Noël tant d'enfants malheureux
Attendent le soleil pour faire briller leurs yeux
A ceux pour qui violence maltraitance quotidienne
Effacent toute chance d'avoir une vie sereine
A ces enfants qui traînent désoeuvrés dans la rue
Bidonvilles de peine en haillons et perdus
Aux enfants de la guerre ne sachant plus sourire
Aux victimes de misères à ces pauvres martyrs
Donnez-leur en cadeau cette nuit de Noël
Le rêve le plus beauL'espérancearc-en-ciel
Cher Père Noël
J'aimerais du soleil
Pour réchauffer les coeurs
Des rayons de merveilles
Pour sécher tous les pleurs
J'aimerais du ciel bleu
Pour donner le moral
Rendre les gens heureux
Oubliant qu'ils ont mal
J'aimerais de la pluie
Pour faire vivre la nature
Des gouttes d'eau de vie
Arrosant les cultures
J'aimerais à manger
Pour les peuples qui ont faim
De l'eau potable à consommer
Pour éviter la cruelle fin
J'aimerais enfin la paix
Et non plus les atroces guerres
Un voile d'amour et de sérénité
Pour envelopper la terre entière
Cher Père Noël croyez-vous
Que mon voeu soit réalisable
J'ai bien peur que le monde soit fou
Et que mon cadeau reste introuvable
**********
Regard sur le monde
De mes yeux émeraude
Je contemple le monde
Et n'y vois que la guerre
La douleur la misère
A l'approche de Noël
Tant d'enfants sans soleil
N'auront pas de cadeaux
Connaîtront le coeur gros
Et leurs larmes en torrent
Seront des sentiments
De tristesse et d'envie
D'avoir une autre vie
De mes yeux émeraude
Je déteste ce bas monde
Où le pouvoir l'argent
Engendrent des tyrans
Et je n'ai que ma plume
Pour que ma voix s'allume
Que mes mots muets sortent
Pour crier mes révoltes
**********
La liberté bafouée
Une fois de plus, c'est l'horreur
Le terrorisme vient encore de frapper
En tuant avec une infinie froideur
Journalistes, dessinateurs, policiers
En apprenant ces odieux crimes
Je suis extrêmement choquée
Peinée pour toutes ces victimes
Qui sous les balles sont tombées
Ils n'avaient qu'un crayon
Et des feuilles de papier
Pour faire naître de leur brouillon
Dessins, Humour, Pensées
Des fanatiques meurtriers
Leur ont volé la vie
La liberté a été bafouée
Celle de parler et de pousser des cris
Avec ce modeste poème
Je désire leur rendre hommage
Quelques mots que je sème
Pour ces personnes de courage
Une pensée pour elles et pour leur famille
ainsi qu'à tous les membres de "Charlie Hebdo"
Le 7 janvier 2015
Le crayon de la Liberté
Ils ont voulu casser
Les crayons de la liberté
Qui en choeur dessinaient
Messages et vérités
Mais tous ces crayons
Réparés et taillés
Encore dessineront
Des pensées des idées
Poètes de tous les âges
Nous avons notre plume
Qui parcourt notre page
Pour que les mots s'allument
Et chanter réunis
Le mot de Liberté
En célébrant la Vie
L'Amour et l'Amitié
J'ai beaucoup aimé tous les poèmes que j'ai lus
Suite aux drames de la semaine dernière
C'est notre manière à nous de parler
Même silencieux, ils font du bruit
Alors nous écrivons
Avec un crayon
Ou un stylo
Des mots
*****
****
***
**
A la liberté d'écrire et de dessiner...
14 janvier 2015
**********
Attentats du 13 novembre 2015
L'horreur
Je veux écrire ma peine
Celle qui grisaille mon cœur
En face de la gangrène
Des attentats d'horreur
A cause de monstres fous
Cruels et inhumains
En moi vient un dégoût
Une émotion sans fin
Alors j'écris ma peine
Et tout mon mal au coeur
Même si ma voix est vaine
Et ma plume tout en pleurs
Je veux que sur ma page
Ces mots soient gravés d'encre
Juste pour rendre un hommage
Aux victimes du massacre
14 novembre
Une minute de silence
Une minute de silence
En union de pensées
Éplorée toute la France
S'est tue en grand respect
Pour un recueillement
Tout vibrant d'émotion
Laissant les sentiments
S'unir en compassion
Le temps s'est arrêté
Pour rendre un fort hommage
Aux tués et blessés
De ce terrible carnage
Une minute de silence
Qui a mobilisé
Tout le peuple de France
Couleurs et religions mélangées
16 novembre
Ils sont partis
Il faut partir un jour
Laisser derrière soi
L'amitié et l'amour
Dans un moment d'émoi
En espérant qu'un jour
Nous les retrouverons
Au paradis velours
Dans la même maison
Il faut partir un jour
Mais pas comme cela
Tués par des vautours
Qui n'ont ni foi ni loi
Quand ces lâches ne savent
Que massacrer la vie
Corps devenus épaves
Dans la peur et les cris
Ils sont partis brisés
Jeunesse en bandoulière
Qu'ils reposent tous en paix
Telle est notre prière
17 novembre
Un bel élan
Les yeux rougis de larmes
Ils viennent déposer
Dignes et sans vacarme
Des centaines d'objets
Des bougies et des fleurs
Des poèmes des messages
Pour faire parler leur coeur
Dans un vibrant hommage
Malgré tous les conseils
De rester bien chez soi
Un bel élan s'éveille
Enveloppé d'émoi
Et des familles entières
Par ces deuils ébranlées
Viennent offrir la lumière
De bougies éclairées
Quelle belle union velours
Face à la tragédie
Ces témoignages d'amour
Synonymes de vie
Bien sûr
Bien sûr aucune parole
Ne pourra consoler
Aucun geste qui frôle
Ne pourra apaiser
La douleur d'un parent
Face à la tragédie
En deuil pour son enfant
Qui a perdu la vie
Bien sûr aucun message
Ne peut réconforter
Le chagrin qui naufrage
Dans les cœurs éplorés
Tout paraît dérisoire
Quand on est confronté
A l'horreur en mémoire
Cauchemars en pensées
Alors que peut-on faire
A part écrire des mots
Et joindre nos prières
En ces temps de chaos
**********
Les migrants
Ils sont partis fuyant
Leur beau pays en guerre
Hommes, femmes et enfants
Espérant la lumière
Le sentiment de paix
Qu'ils avaient tous souhaité
Leur laisse un goût salé
Noircissant leurs pensées
Car ils ont rencontré
Au cours de leur voyage
D'autres réalités
La misère, le parcage
Heureusement certains
Peuvent encore rêver
En saisissant les mains
Tendues pour les aider
D'autres se voient contraints
D'enrichir des passeurs
Leur promettant demain
Un avenir meilleur
Embarqués clandestins
Sur bateaux de fortune
Qui brisent leur destin
Sous le soleil, la lune
La mer engloutira
Des centaines de corps
Quel terrible constat
Fuir la mort pour la mort
4 juin 2016
********
Sinistres pluies
De terribles orages
Ont blessé le pays
Formant des marécages
De boue à l'infini
Caprices météo
En tristes intempéries
Saturés, les cours d'eau
Débordent de leur lit
Envahissant les terres
En grandes inondations
Laissant le goût amer
De la désolation
Des campagnes inondées
Des troupeaux décimés
Des commerces fermés
Assurances espérées
Des villes dévastées
Par d'incroyables crues
Les secours les pompiers
De partout attendus
Plus d'électricité
Pour tous les sinistrés
Presque tout à jeter
Une envie de pleurer
Certains ont tout perdu
Maison et souvenirs
Et se retrouvent nus
Craignant pour l'avenir
Il faudra du courage
Infiniment de temps
Pour qu'ils tournent la page
Sur ces événements
Une pensée pour toutes les personnes touchées par les inondations
6 juin 2016
**********
Quelques mots pour Nice
Le 14 juillet 2016
Tous amoureux de Poésie
Semons des mots et des quatrains
Brandissons l'espoir et la vie
Par nos crayons sur le vélin
Soyons sur le papier unis
Car l'écriture est notre voix
Contre l'atroce tragédie
Qui nous enveloppe d'émoi
Chaque mot est une bougie
Que par compassion on allume
Une lueur qui resplendit
Sur l'arabesque de la plume
Chaque poème est une fleur
À déposer tout en silence
Un petit baume sur le cœur
Pour en apaiser la souffrance
Tous amoureux de Poésie
Semons des rimes et des vers
Chaque parole et chaque écrit
Offrant soutien plein de lumière
Une pensée aux victimes, à leur famille et aux personnes en souffrance
Une étoile dans la nuit
Si tu vois une étoile
Dans le ciel te sourire
Au milieu du grand voile
De la nuit qui s'étire
Tu sauras que c'est moi
En habit de lumière
Qui pense fort à toi
Et de là-haut espère
Que tu vis bien ta vie
Appréciant le meilleur
Que tu as des envies
Des rires et du bonheur
Si tu vois une étoile
Brillant de mille feux
Dans cette jolie toile
De la nuit toute bleue
Alors sois rassuré
Car je me porte bien
Et je repose en paix
Bien loin des assassins
Alors ne pleure pas
Ou alors rien qu'un peu
Tu sais il ne faut pas
Abîmer tes beaux yeux
Si tu vois dans les cieux
Une étoile jolie
Alors fais le seul vœu
D'une Paix infinie
À toutes les victimes de l'attentat de Nice
et à toutes les victimes des guerres
et des attentats dans le monde entier
20 juillet 2016
Au mauvais endroit
Elle était au bon endroit
Quand elle l'a rencontré
Dans son cœur vêtu de soie
D'amour elle l'a ancré
Il était au bon endroit
Quand il a fait sa rencontre
Qui l'enveloppait de joie
Il s'y sentait bien tout contre
Ils étaient au bon endroit
Quand ils se sont rencontrés
Ils ont enlacé leurs voix
Et ne se sont plus quittés
Mais furent au mauvais endroit
Quand ensemble ils l'ont croisé
Ressentant un grand effroi
Juste avant d'être tués
Ils furent au mauvais endroit
Ainsi qu'au mauvais moment
Leur mort a jeté le froid
Sur leurs amis leurs parents
La vie n'est que succession
De bons et mauvais endroits
Procurant des émotions
De tristesse ou bien de joie
Aux victimes de tueurs fous (chauffards, attentats, etc.)
26 juillet 2016
**********
Vaine écriture
Moi je n'écrirai plus
À quoi cela sert-il
La flamme a disparu
La vie est si fragile
Parfois les mots sont vains
Face à l'inconsolable
Et laissent le chagrin
Si incommensurable
Tous ces stylos usés
Ces morceaux de crayons
Ces feuilles déchirées
Encrées d'une émotion
Quand la douleur est là
Assassinant l'espoir
Et que le cœur est las
Se refusant d'y croire
Alors l'envie s'en va
Les mots ne servent à rien
Et on baisse les bras
La plume n'est plus lien
Écrire s'évapore
Jusqu'à totale absence
Et il ne reste alors
Que des feuilles en silence
L'écriture est si vaine
Face aux visions d'horreur
N'effaçant pas la peine
N'offrant pas du bonheur
Et on a beau crier
Sa colère infinie
L'écrit reste muet
Des fous ôtent la vie
***
Un peu de lassitude
Plus envie de rêver
Car comme d'habitude
Des actus à pleurer
3 août 2016
***
Mal au cœur
J'allume la télé
Pour un peu m'informer
Et regarde écœurée
Les actualités
Entre la politique
Très loin du féerique
Des candidats pressés
Dans le but de régner
La guerre et ses ravages
Qui n'a cure des âges
Tuant des innocents
En répandant leur sang
La peur des attentats
Qui font de lourds dégâts
Certains illuminés
Cerveaux endoctrinés
Et toutes ces violences
Restant dans le silence
Femmes et enfants battus
Tant de drames vécus
Certains tuent leur famille
Pour quelques peccadilles
Et des chauffards causant
D'horribles accidents
Et tous les sans-abri
Qui vivotent sans bruit
En ayant pour maison
Que quelques vieux cartons
Et tous les mal logés
Ceux qui sont mal payés
Chômeurs longue durée
Modestes retraités
Les jeunes désœuvrés
Sans but, désemparés
Sans travail, sans sourire
Sans rêve d'avenir
Et il y a aussi
Sujets d'économie
Santé, éducation
Météo, pollution
Et puis par la fenêtre
Au milieu du mal-être
J'ai croisé une fleur
Aux pétales enchanteurs
Joliment colorée
Elle s'épanouissait
Faisant fi du vent froid
Et de sa grosse voix
Alors je me suis dit
La voyant si jolie
Elle est belle la vie
Quand elle nous sourit
9 mars 2017
***
Femmes harcelées
Harcelées au travail
En membres d'un sérail
Humiliées, rabaissées
Les femmes sont brimées
Victimes de chantages
L'esprit dans une cage
Confrontées aux mensonges
Un mal-être les ronge
Elles sont sous l'emprise
D'un mal qui s'éternise
En gestes déplacés
Et en viols camouflés
Muettes de douleur
La nausée dans le cœur
Les jours sont du poison
Endeuillant l'horizon
Grandes sont leurs souffrances
Murées dans le silence
Subir en se taisant
Face aux vils sentiments
Il est temps d'écouter
L'atroce vérité
D'enlever les œillères
De faire la lumière
Il est temps de les croire
De leur donner l'espoir
D'un avenir meilleur
Sans violence et sans peur
Sans oublier les hommes qui sont aussi
victimes de harcèlement au travail
16 octobre 2017
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Euthanasie
Je désire mourir
En toute dignité
Je ne veux plus subir
Cette douleur ancrée
Je désire mourir
Pour fuir la maladie
Sans espoir de guérir
Le corps à l'agonie
Je désire mourir
Prisonnier de ce lit
L'esprit fait de soupirs
Et plaintes infinis
Je désire mourir
Lorsque la peur s'allume
Choisir mon avenir
Ne plus être un légume
Aidez-moi à partir
À quitter ma souffrance
Je désire mourir
Dignement en silence
17 octobre 2017
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Harcèlement scolaire
Harcelé à l'école
Il est tétanisé
Certains se donnent un rôle
Faire peur, humilier
Bien droits dans leurs baskets
En toute impunité
Ils insultent, ils rackettent
Des victimes isolées
Les professeurs pourtant
Connaissent ces voyous
Mais leurs agissements
Continuent malgré tout
Harcelée à l'école
Elle s'est suicidée
Les adultes ont pour rôle
Celui de protéger
Parce que si rien n'est fait
Dans ces lieux de savoir
Des jeunes vont payer
De leur vie sans espoir
17 octobre 2017
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Tristes actualités
J'allume la télé
Pour pouvoir m'informer
Questions de société
Et sur le monde entier
C'est démoralisant
Fatigant et usant
De toujours constater
Les problèmes énoncés
C'est toujours le chômage
Pour jeunes et moyen âge
Et la précarité
Des personnes oubliées
Beaucoup sont ulcérés
Des salaires versés
Alors que d'autres en ont
Amassant des millions
Le trou de la Sécu
Toujours n'en finit plus
Taxes et prélèvements
Engendrent des tourments
La violence est partout
Semée par tant de fous
La peur, la solitude
Deviennent habitudes
Et sans parler des guerres
Malnutrition, misère
Régimes autoritaires
Il faut toujours se taire
Puis j'éteins la télé
Souvent triste à pleurer
Et mon esprit voyage
Voguant sur un nuage
Car je rêve d'une île
Où tout serait tranquille
Un superbe horizon
De jolies émotions
Un petit paradis
Luxuriant et fleuri
Pour oublier le monde
Et le malheur qui gronde
23 octobre 2017
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Insupportable
Je ne supporte plus
Que des hommes et des femmes
Survivent dans la rue
Où la faim les affame
Que le grand froid les gerce
Dans leur âme et leur chair
Au lieu d'un feu qui berce
Grâce à sa belle lumière
Je ne supporte plus
Qu'enfants, adolescents
Connaissent aussi la rue
Livrés à leurs tourments
Couvertures en carton
Pour certains la voiture
Ils n'ont pour horizon
Qu'un douloureux futur
Qu'importe les raisons
De toutes ces galères
Il faut pour solution
Abolir la misère
Il est triste qu'en France
Il y ait des sans abri
C'est une incohérence
Dans un riche pays
Pendant que certains rient
Dans des palais dorés
D'autres quittent la vie
Sans cri et ignorés
27 novembre 2017
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Enfer et Paradis
L'enfer est sur la Terre
Comme le paradis
Tristes jours sans lumière
Ou de soleil qui luit
La guerre est une horreur
La paix douce caresse
Il y a tant de douleurs
Tant de flots de tendresse
Il règne la violence
La bienveillance aussi
Des jours sans espérance
Et d'autres qui sourient
Dure précarité
Ou aisance de vie
Seul et abandonné
Ou entouré d'amis
L'enfer est sur la Terre
Comme le paradis
Maltraitance misère
Bonheur qui resplendit
Tout est question de chance
Histoire d'un pays
Le lieu de sa naissance
Et le parcours de vie
L'argent est tortionnaire
Et le pouvoir aussi
Que vivent sur la Terre
L'amour et l'harmonie
23 janvier 2018
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Mourir dans la rue
Mourir dans la rue
Pire qu'une bête
Pourtant avoir eu
Au creux de la tête
De beaux souvenirs
Et une maison
Des joies des sourires
Un bel horizon
Mourir dans la rue
Engourdi de froid
Tout seul et perdu
Partir dans l'effroi
Et ne rien laisser
Pas même une histoire
Ni un nom gravé
Dans une mémoire
Mourir dans la rue
Transparent malade
Cadavre inconnu
Sans une embrassade
S'en aller sans bruit
La douleur muette
Le jour ou la nuit
Une vie s'arrête
4 avril 2018
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Rêve de Paix
Je rêve de pays
Où les gens seraient frères
Solidaires et unis
Pour protéger la Terre
Sans ces atroces crimes
Contre l'humanité
Faisant tant de victimes
D'orphelins, de blessés
Je rêve de la Paix
Sur la planète bleue
De la sérénité
Pour un monde heureux
Sans ces bombes éclatées
Et ces armes chimiques
Mais des fleurs par milliers
Pour des jours magnifiques
Je rêve d'avenir
Sans haine et sans violence
Composé de sourires
De mots sur le silence
Pour moins de solitude
De coeurs abandonnés
Et qu'enfin l'attitude
Soit de réconforter
Je rêve d'opulence
Contre la soif la faim
Légitime espérance
Pour habiller demain
De joie et de bonheur
D'amitié de tendresse
De soleil de chaleur
D'amour et de caresses
Il me reste l'espoir
Même s'il est minime
Mon précieux crayon noir
Du papier et des rimes
27 avril 2018
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Morosité
Cela fait quinze jours
Que je n'ai pas écrit
Des mots emplis d'amour
Sources de rêverie
Entre les gilets jaunes
La tuerie à Strasbourg
J'ai le spleen qui résonne
Et le cœur souvent lourd
Les fêtes n'auront pas
Le bon goût du bonheur
Car le malaise est là
Dans les rues de douleur
Précarité, misère
Sont vécues par certains
Connaissant la galère
La peur du lendemain
Chômeurs et retraités
Handicapés, smicards
Le futur est bouché
L'avenir est blafard
Mes vœux tant espérés
Pour deux mille dix-neuf
La solidarité
Et un espoir tout neuf
En souhaitant que l'année
Qui bientôt va venir
Offre à tous joie et paix
Du bonheur, des sourires
14 décembre 2018
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La poignée de la porte
Un jour je tournerai
La poignée de la porte
Et je m'évaderai
Où le hasard me porte
Pour fuir les turbulences
De sa main sur mon corps
Qui gifle ma présence
Me donnant toujours tort
Mais là je suis soumise
Au feu de sa colère
Victime d'une emprise
Avec la surenchère
De coups portés sur moi
À chaque réprimande
Sous les cris de sa voix
Son poing en redemande
Mon cœur couvert de bleus
Gémit sous la souffrance
Mon esprit malheureux
Subit honte et violence
Pourtant dans le passé
Il semblait amoureux
Son regard m'a trompée
Il est vil et odieux
Un jour je tournerai
La poignée de la porte
La belle liberté
Souhaitera que je sorte
Pour rencontrer la vie
Soignant l'âme et le corps
Retrouver des envies
En fuyant cette mort
Une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales
22 décembre 2018
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STOP au harcèlement scolaire
IL a peur d'aller à l'école
Subir les brimades et les coups
Son cœur blêmit et il s'affole
Dans son esprit c'est le dégoût
ELLE a si mal des moqueries
Qui remplissent ses yeux de pleurs
Et elle étouffe tous les cris
Qui brutalisent son bonheur
IL et ELLE sont des enfants
Qui ne désirent que jouer
IL et ELLE sont adolescents
Qui ne désirent que rêver
Quand les adultes comprendront
Toutes ces vies en funambule ?
Et quand ils se décideront
À regarder hors de leur bulle ?
Faut-il encore morts et blessés
Suicides réussis, ratés
Afin que l'État réagisse
Et arrête enfin ce supplice
C'est terrible de constater que l'école pour certains jeunes est synonyme de danger
5 juillet 2019
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Coronavirulent
Nous connaissons un temps de guerre
Contre un ennemi invisible
Faisant des morts et des misères
Prenant le monde entier pour cible
Les masques sont en pénurie
Et les gels hydroalcooliques
Ont disparu des pharmacies
Les gens deviennent hystériques
Laissons les masques aux soignants
À tous les autres travailleurs
Exposés au mal virulent
Qui angoisse l'âme et le cœur
Les rayons des supermarchés
Où nous pouvons encore nous rendre
Sont tous les jours dévalisés
Plus de pâtes et autre à vendre
Pour éviter trop de malades
S'installe le confinement
Interdisant les promenades
Ne pas quitter son logement
Certains sont indisciplinés
Se baladant tranquillement
N'ont pas conscience du danger
Qu'on ne voit pas mais très présent
Pratiquons les gestes barrières
Se laver les mains très souvent
Établissons une frontière
À plus d'un mètre entre les gens
Il est triste de ne plus voir
Ou très peu les personnes âgées
Mais nous devons garder l'espoir
Qu'un jour le virus va crever
19 mars 2020
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Confinement
Il ne faut pas se plaindre
D'être au confinement
Et il ne faut pas geindre
De cet enfermement
Car mon mari c'est sûr
Aimerait s'il pouvait
S'entourer de l'armure
De son douillet foyer
Au lieu de s'exposer
À ce mal invisible
Qui sans s'apitoyer
Peut le prendre pour cible
Je rage quand j'entends
Certains gens confinés
Gémir à chaque instant
D'être des prisonniers
Mesdames et Messieurs
Pour qui le logement
Est geôle à vos yeux
Prison sans fondement
Vous devriez penser
Aux personnes obligées
D'encore travailler
Au lieu de s'isoler
Protégés de l'intrus
Qui tue avec violence
Soyez un peu pourvus
De tact et de décence
Une pensée pour les soignants bien sûr... mais aussi pour tous ceux et celles obligés de travailler au contact de personnes
21 mars 2020
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