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Mes mains de volupté ondoient parmi la victoire de la clarté

rivière

Maître Poète
#1
Mes mains de volupté ondoient parmi la victoire de la clarté

Je t’apporterai bientôt à genoux,
ô ma Maîtresse, ma Vénérée,
des violettes et des lys, ces fleurs que tu aimes tant,
et que j’ai cueillies pour toi, à l’aube,

alors que tu dormais encore, nue, dessus l’ivoire de notre couche,
les vaisseaux d’ailes des oiselles effleurent les ciels d’azur,
le Loir coule, non loin de moi,
je chemine, appuyée contre les beffrois des ramées,

les bocages et les forêts ruissellent de splendeur,
tandis que mes mains de volupté ondoient,
délicates, parmi l’océan des langueurs enflammées,
parmi la victoire de la clarté.

J’adore tout de toi, les fards de tes paupières,
les parfums que tu te mets sur ton visage,
sous le marquisat de tes aisselles, et la virginité de
ton sexe d’amour que j’honore à tout instant,

poétesse de Sappho, j’écris à tout instant des odes érotiques
dessus la prée, dessus les lèvres des ruisseaux,
la lune sait l’hymne de mes râles de passion
quand tu me possèdes.

Peu nous chaut les quolibets obscènes de quelques hommes
quand nous marchons, paumes entrelacées, dedans Paris,
car seul compte les clameurs de notre Désir,
et de nos délices si belles.

Je te veux depuis qu’un jour d’été,
nos regards se sont croisés à la fête paroissiale,
la brise printanière soulevait par à-coups
les algues de ta longue chevelure d’ébène,

les donjons de tes seins lourds dodelinaient,
libres de tout emprise, sous ta micro-robe de satin,
à ta vue, mes mamelons se sont durcis de désir,
tu as convoité la fourrure de ma Jouissance.

A mon retour en notre borde, tu m’accueilleras, concupiscente,
tu m’emmèneras sur les prairies de la Sensualité,
là où naît le vin de nos blanches noces,
et je serai tienne à nouveau pour l’éternité !

Sophie Rivière
 

rivière

Maître Poète
#6
Bonsoir Sophie,

J'ai pu lire plusieurs fois dans tes commentaires, que tu regrettais qu'on trouve peu de poésie saphique chez les grands noms. J'ai lu récemment une partie de l'œuvre poétique de Verlaine, et dans son recueil "Parallèlement" je suis tombée sur une série de poèmes relatifs à l'homosexualité féminine dont voici les titres ci-dessous :

- Sur le balcon
- Pensionnaires
- Per amica silentia
- Printemps
- Été
- Sappho

Voilà... Au cas où ça t'intéresserait de les lire.

Mis à part ça, je trouve ta plume extrêmement belle, empreinte d'une grâce rare et d'un vocabulaire très étendu.

Avec mon amitié,
Alexia
Bonjour Aleksia,

je te remercie très vivement pour la gentillesse de ton commentaire.

Je te remercie beaucoup de citer Paul Verlaine dont le premier recueil de poésie
a été édité grâce à sa cousine Elisa qu'il adorait. Il s'agit des premiers vers saphiques
que j'ai lus à 15 ans avant même de connaître Sappho, Renée Vivien, ou Lucie Delarue-Mardrus.

Je suis très touchée lorsque tu écris que ma "plume est extrêmement belle". Je veux
magnifier dans mes poésies saphiques ma compagne Claire, et par delà la Femme
avec sa Grâce, sa sensualité, sa Jouissance, et sa tendresse.

Bonne journée.

Sophie