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MELI - MELO

#1

Méli-mélo

C’était un vigneron
Qui voulait naviguer,
Un jour qu’il était rond
Après s’être saoulé
Il s’arma d’une hache
Puis il partit au bois
Faisant fuir les vaches
Qui paissaient de guingois.
Traversant la colline
Il vit quelques moutons
Qui broutaient l’herbe fine
Jusqu’au bas du vallon.
Arrivé dans le bois
Il but encore un coup
Et mangea trois anchois
Pour faire passer le tout.
Enfin il attaqua
A grands coups de cognées
Dans un fort brouhaha
Chênes et marronniers.
Quand le bois fut rasé
Il rebut un bon coup
Avant de débarder
Les troncs sur les cailloux.
Le voyant au labeur
S’éreintant sur la tâche,
Le dos tout en sueur
Ainsi que la moustache,
Ses fils eurent pitié
De ce vieux à la peine,
Ils vinrent pour l’aider
A tirer les grands chênes.
Quand tout fut débardé
Ils burent de bons coups
Avant de commencer
Un autre boulot fou.
Ils firent un navire
De plusieurs coudées,
En ignorant les rires
Des voisins du quartier.
Mais à peine achevé
Ce fut une attraction,
Les touristes étonnés
Donnaient plein de pognon
Pour visiter les granges,
La ferme, la cuisine,
Et la salle où l’on mange,
Ainsi que la piscine,
Car cette arche très grande
Était aussi peuplée,
Par des bêtes gourmandes
Et toujours affamées.
Vraiment les constructeurs
Avaient pensé à tout
Et leur zoo d’amateurs
Leur rapportait des sous
Car ils vendaient aussi
Cacahuètes, bananes,
Pains durs et rassis
Merguez à la couenne
Aux touristes étrangers
Qui payaient en dollars
Et pouvaient déguster
Leurs litres de pinard.
*******************



L’homme est jamais content,
C’est une vérité,
Il faut dire que souvent
Des jaloux contrariés
Lançaient des vilains mots
En forme de critique
Que la presse aussitôt
Dans son esprit lubrique
Propageait alentours,
Pour vendre son papier,
De bien bas calembours
Sur cette arche échouée.
Le vigneron alors
Ivre de son argent
Se moquant du trésor
Qui allait grandissant
Tomba dans la déprime
Et se mit à pleurer,
Alors tous ses intimes
Voulurent l’imiter.
Les larmes ruisselaient
A tel point que bientôt
L’eau qui s’accumulait
Vint remplir les ruisseaux,
Coula dans les rivières,
Arriva dans les fleuves,
Et fit monter les mers
Habitées par des pieuvres,
Des crabes et des moules,
Et des petits poissons,
Qui visitaient en foule
Les maisons sous les fonds,
Car l’eau montait toujours
Et recouvrait la terre ;
Durant quarante jours
Avec la mine fière
L’arche fendit les flots
Filant vers l’occident
Recherchant un îlot
Ou même un continent,
Mais rien à l’horizon
Rien sur la mer calmée,
Quand un vieux hanneton
Paraissant épuisé
Tout près du capitaine
S’abattit de fatigue
De manière soudaine.
" - Ciel !... l’animal prodigue
Est enfin de retour
Il apporte la joie,
Encore un ou deux jours
Mais, déjà, je perçois
Le parfum de la terre
Que nous allons toucher,
Allons, prenons un verre
Afin de l’arroser !..."
"- Terre" dit le matelot
En haut de la dunette.
" - Non c’est un cachalot,
Va mettre tes lunettes
Au lieu de débiter
De pareilles sottises"
Répartit l’officier
Reniflant une prise.
Mais peu de temps après
En voyant une dinde :
"- Capitaine, ça y est,
Nous arrivons aux Indes !..."
Enfin l’arche accosta
Et s’amarra au quai
Or dans un grand fracas
La police arrivait
" - Contrôle des papiers !...
Vous êtes clandestins ?
Allez d’où vous venez,
On veut pas de bédouins."
"- Mais j’ai plein de dollars !..."
Dit le vieux vigneron
En tirant un pétard
De son vieux pantalon.
Le coup passa si près
Que le chapeau vola
Et que le motard
D’une étrange manière
Les cheveux en pétard
Fit un écart en arrière.
"- Laisse-le quand même entrer
C’est un pauvre opprimé !..."
Dit son frère, et c’est ainsi que
Par un coup du sort
Ils furent accueillis
En arrivant au port.
Nono et sa famille
Burent encore de bons coups
C’est ce que disent en ville
Les copains d’en dessous.
L’histoire est sans morale
Car en réalité
Ce que l’on dit moral
N’est pas la vérité,
Et ceux qui nous l’apprennent
Je crois qu’ils feraient mieux
Que d’autrui ils s’abstiennent
Mais commencent par eux.
 

isa90

Maître Poète
#2
beaucoup de choses à apprendre, à comprendre dans ton texte tellement plein de verités.
bravo
bises
isa
 

amapoesia

Nouveau poète
#3
impressionnant!
j'ai ri comme une baleine!
tu es une perle rare! continue d'exacerber mes émotions, de me faire rire ou pleurer au détour de tes mots.
merci, merci, merci.
 

silva

Nouveau poète
#4
il est magique lolll
tout en rigolant on m apprend et sa c est fantastique...
merci pour ce bon moment de lecture qui m a bien fais rire
bisous
...Silva...
 

viky

Nouveau poète
#6
kikou papy jack!!!
je me suis bien marée avec ce beau poeme!!et la fin les belles paroles pour moi son vrais;avan de faire la moral commancen par nous là faires!!!
gros bisous!!!
et mérci que mon poeme (les petits anges té bien plu) Viky!!