Maudit sort !
Mes pensées chagrinées et moi, sommes en guerre
Elles, légères et pâles tel des fanes d’automne envolées dans les airs
Moi, peiné, au bord d’un gouffre profond que l’on croirait sans fond
Dans mon cœur, s’enfoncent les souvenirs et le désespoir m’attriste en m’étouffant
Comme un cimetière où les tombes sont noirs, où règne l’odeur de la peine intense,
Mon esprit verse des larmes sèches, il pleure mes douleurs et mes martyres
Le malheur s’est brutalement emparé de ma vie, de toute mon existence
Désormais, je ne le regarderai plus sourire, ni dans mes bras grandir.
Maudit sort ! Mon enfant est mort
Pour que cesse ma tristesse, je voudrais être à sa place dans ce cercueil
Et tant pis si les flammes de l’enfer seront à mon accueil…
Pour que cesse mon désespoir, j’accepterais d’être des cendres
Et tant pis si dans la mer morte, on m’éparpille parce que sinon je vais m’effondre
J’envisageai de lui apprendre à vivre épanoui, mais le destin était affreux
Il me l’a pris d’entre mes bras, me laissant seul et malheureux
Ô Désespoir ! Je t’implore : « Aie pitié ! Emmène-moi vers les cieux
Là où mon enfant est gardé par les dieux …Je serai moins soucieux »
Je sais qu’il vit avec les anges, dans le paradis pourtant je reste morne, sans foi
Vulnérable et patient comme je suis, j’attends que mon heure sonne
Pour entendre de nouveau le mot papa et retrouver ma joie d’autre fois
Mais d’ici là, de mes mains nues, je creuserai la terre pour attendre là ou il n’y a personne.