Méditation de la pensée cueillie !
Fleur de mon coeur sait vivre et coure.... coure…
Ô fleur douce, fidèle unique, indispensable à l’homme,
Vers toi j’ai le regard levé, dis-moi tous tes secrets !
« Ô tendre amie, ma vie faufile tous les homes
Surtout lorsque tu me cueilles, m’enserres en ce livre discret
Après m’avoir scannée et reproduite en fascicule !
Tu m’as saignée pour que je vive plus belle haut en couleur !
Tu t’es libérée de jolies lectures, m’oubliant sur pages, minuscule !
Mais grâce à toi, dans beau carton j’ai perdu toute douleur !
Mettant du rouge sur ma pâleur, j’ai connu le sang de vie
Sur l’étale d’un bouquiniste, et combien de tendres doigts
M’ont caressée entre lignes, empreints* de regards d’envie,
J’étais « vivante » au vieux marché, prenant l’accent vaudois*!
J’ai entendu le langage fleurs grâce à toi qui ne la cultives
Qu’en pensées intimes alors qu’en bouquets multipliés,
Sauvage cœur recevait tes yeux gourmands, et ta main furtive
Posée délicate soulevait sa douceur, tes genoux pliés »!
Pour vous présenter ce poème, j’ai rectifié la position du mot
« livre » qui débutait le quatrain suivant.
Je l’avais senti gênant à la lecture, mais n’ai pas
Vu l’astuce pour effacer l’inversion du sujet à annuler
Empreints s’accorde avec doigts
Dialecte franco-provençal du canton de Vaud.
Pièces jointes
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