L'Invisible,
Je passe sans te voir accroupi au bord de la Saône,
Mais le feu de ta voix et mes sens de sale môme
Font reculer mes pas sur les traces du fantôme.
Mon foulard veut te faire un bandeau !
Je ne cherche ni ton âge ni ton nom,
Juste ton refus d’être sage
Là tout contre mon con.
Je m’approche de ton dos, il me sait déjà.
Ton corps, ô si beau, s’évade du froid.
Mon voile de soie s’attache à couvrir tes yeux.
Mes mots te murmurent un vœu puis un aveu :
« Laisse-toi déboutonner.
Je suis fille de lune et sœur du pervers.
Je viens prendre à ton âme sa flamme bergère . »
Dans la brume farouche,
Tu te livres à ma bouche,
Me couvres et me touches.
Tes mains sans conteste
Font délices à mes fesses.
Et dans le secret de ta langue,
Mes rages frôlées sont exsangues.
L’insolence de la joie fête tes doigts !
Mes hanches flanchent !
La crainte d’un passeur,
Te donne tant d’ardeur
Que tu portes tes frousses
Au creux de mes trousses.
Tu jures que mes monts
Sont ceux du démon !
Tes râles plaignent mes cris alors
Sans mot dire, je te retire et m’échappe.
Jamais vue, mais, si bien prise.
Maud Contal Freour © copyright
Je passe sans te voir accroupi au bord de la Saône,
Mais le feu de ta voix et mes sens de sale môme
Font reculer mes pas sur les traces du fantôme.
Mon foulard veut te faire un bandeau !
Je ne cherche ni ton âge ni ton nom,
Juste ton refus d’être sage
Là tout contre mon con.
Je m’approche de ton dos, il me sait déjà.
Ton corps, ô si beau, s’évade du froid.
Mon voile de soie s’attache à couvrir tes yeux.
Mes mots te murmurent un vœu puis un aveu :
« Laisse-toi déboutonner.
Je suis fille de lune et sœur du pervers.
Je viens prendre à ton âme sa flamme bergère . »
Dans la brume farouche,
Tu te livres à ma bouche,
Me couvres et me touches.
Tes mains sans conteste
Font délices à mes fesses.
Et dans le secret de ta langue,
Mes rages frôlées sont exsangues.
L’insolence de la joie fête tes doigts !
Mes hanches flanchent !
La crainte d’un passeur,
Te donne tant d’ardeur
Que tu portes tes frousses
Au creux de mes trousses.
Tu jures que mes monts
Sont ceux du démon !
Tes râles plaignent mes cris alors
Sans mot dire, je te retire et m’échappe.
Jamais vue, mais, si bien prise.
Maud Contal Freour © copyright