L’innocence de l'aurore
Je me promène le long des rives du Loir,
les bras noués contre ma poitrine, parmi l’innocence de l’aurore.
Je t’ai contemplée, voilà peu, avant de sortir de notre chambre,
les bras noués contre ma poitrine, parmi l’innocence de l’aurore.
Je t’ai contemplée, voilà peu, avant de sortir de notre chambre,
alors que tu dormais encore, ô ma Douce, mon amante,
ton corps nu et si parfait, luisait dessus notre couche
dévastée par nos ébats,
ton corps nu et si parfait, luisait dessus notre couche
dévastée par nos ébats,
ta longue chevelure de jais pendait au creux de ton dos,
la colline de tes seins pigeonnants et lourds,
et la presqu'île de ton pertuis où je m’aventure à chaque heure,
la colline de tes seins pigeonnants et lourds,
et la presqu'île de ton pertuis où je m’aventure à chaque heure,
aiguillonnée par le calice de nos amours,
excitaient encore mes sens inapaisés.
Les luths du silence m’enveloppent maintenant au gré de ma marche,
excitaient encore mes sens inapaisés.
Les luths du silence m’enveloppent maintenant au gré de ma marche,
seul le vent porte au loin la scansion de mes escarpins
dessus les pierres du chemin,
et le bruissement de ma robe courte de lin,
dessus les pierres du chemin,
et le bruissement de ma robe courte de lin,
le ciel d’azur édicte des strophes de beauté
aux cathédrales des cimes,
parfois, le croassement d’un freux brise l’harmonie des bocages,
aux cathédrales des cimes,
parfois, le croassement d’un freux brise l’harmonie des bocages,
j’ai tant besoin de nos fêtes charnelles,
de la clarté de ta volupté, moi qui ne suis que
ton humble poétesse, que ta féale, que l’ombre de ton ombre.
de la clarté de ta volupté, moi qui ne suis que
ton humble poétesse, que ta féale, que l’ombre de ton ombre.
Avant de revenir en notre borde, je te cueillerai
des brassées de roses et de violettes, je te composerai une ode saphique
pour te magnifier, ô mon Impératrice de liesse, car tu es ma compagne et ma Vie.
des brassées de roses et de violettes, je te composerai une ode saphique
pour te magnifier, ô mon Impératrice de liesse, car tu es ma compagne et ma Vie.
Dès mon retour, à ton réveil, alors que psalmodieront non loin de nous des alouettes,
je mêlerai mes membres aux tiens, mes lèvres et mes paumes
parcourront l’éloquence de ta Lumière, et au corps-à-corps,
je mêlerai mes membres aux tiens, mes lèvres et mes paumes
parcourront l’éloquence de ta Lumière, et au corps-à-corps,
mes désirs brûleront tes membres, tes râles de désir monteront
aux solives des zéniths, puis perverse,
je t’emporterai jusqu’aux plages de la Jouissance,
aux solives des zéniths, puis perverse,
je t’emporterai jusqu’aux plages de la Jouissance,
jusqu’à la tendresse de nos étreintes,
avant de recommencer sans cesse, car rien n’est plus beau
que le triomphe de nos féminités si pures !
avant de recommencer sans cesse, car rien n’est plus beau
que le triomphe de nos féminités si pures !
Sophie Rivière
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