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L'homme jouet

BnZ

Nouveau poète
#1
Sous le bienveillant ciel d'été,
C'est ma foi un cadeau fort singulier
Que la pieuse mère offrit à sa fille bien aimée :
Un drôle de pantin tout animé.

La gamine maigrichonne au bide enflé
courra de ses fines jambes vers sa chambre adorée,
Afin de pour une fois avant sa triste destiné
S'éxalter de son jouet qui s'agitait en tout les côtés.

Sa pauvre chambre qui avait connu bien des malheurs
Et qui malgré tout tenait encore sur ses piliers,
Tremblait déjà à la vue de ce monstre de l'horreur
Qui gesticulait en tout sens pour se déposseder.

Cette immonde chose en effet,
Etait si laide et puante que jamais
Personne n'aurait pu voir pareille mocheté
Dans le monde depuis bien des années.

Et même la chambre, pourtant noire et bondée
De vieux jouets brunis et moisis par le temps écoulé,
Se sentait forte et orgueilleuse face à cet étrange objet.
Même les araignées ne purent jamais l'approcher.

Cependant le gueuse, fière de son acquisition,
N'attenda pas la fin de la journée
Pour essayer sa nouvelle attraction
Malgré les cris étouffés de toute la chambré.

Elle le tritura, le tortura, le cogna,
Et cette affreuse bête se relevait toujours.
Des fois même, elle tentait de faire quelque tas
Comme pour pouvoir s'offrir un temps de répit à son tour.

La bête gamine, fort lassée de massacrer son nouveau jouet
Le laissa un instant seul pour voir ce qu'il ferait.
Et c'est avec surprise qu'elle vit qu'il installait
Un petit amas de terre, et de vieux bouts de jouets.

Il se blottit à l'intérieur, et y bricolait.
Comme il ne bougeait plus, et que le pietre diner
Allait montrer le bout de son nez,
Elle parti en le laissant se débrouiller.

De retour dans sa chambre, après avoir peu mangé.
Elle vit que le pantin avait tout saccagé,
Le drap était par terre dechiré
Et les quelques livres qu"elle avait, brulaient.

Toutes ses vieilles poupées étaient démembrées,
Le sol se retrouva tout crasseux et troué.
Au milieux de ce taudis demesuré
Le pantin débile était tranquillement allongé.

Il souriait fièrement comme un aliené
Devant la pauvre fille qui pleurait
Toute les larmes de son corps et criait
"Maudit pantin du diable ! Tu es laid,

Et pourtant, tolérante je t'es laissé
La chance de faire parti de mes jouets.
Il sont vieux et usés, mais c'est toute ma vie
Et toi tu n'as rien compris, tu as tout détruis."

Sur ces mots la fille sur le sol s'évanouie.
Le diablotin pas un mot ne comprit
Et continua ses vils minauderies
Avec l'intention de ne plus jamais bouger d'ici.
 

noctura

Nouveau poète
#3
Assez effrayant... ça me fait penser à un livre...

j'aime beaucoup.