Les paroisses de l’aube
Je sème les cailloux des jours, et des pierreries de lune,
aujourd’hui, dans le souffle infini du désir,
mes bras gantés de chlorophylle nimbent les pairies et les bocages,
et somnolent sous les paroisses de l’aube.
aujourd’hui, dans le souffle infini du désir,
mes bras gantés de chlorophylle nimbent les pairies et les bocages,
et somnolent sous les paroisses de l’aube.
Ma Muse, ma Sirène,
laisse-moi m’arrimer
à la poussière de ta douceur,
moi que ne suis rien sans les poésies de ta Lumière,
laisse-moi m’arrimer
à la poussière de ta douceur,
moi que ne suis rien sans les poésies de ta Lumière,
sans les salves de tes regards.
Je déverrouille les serrures de l’instant,
je m’incline devant le voile des oiseaux
tourbillonnant dessus les solives d’azur,
Je déverrouille les serrures de l’instant,
je m’incline devant le voile des oiseaux
tourbillonnant dessus les solives d’azur,
j’embrasse et j’embrase la terre de ta presqu’île,
les champs de blé, et les cités de fer n’attendent
qu’un geste de Toi pour fleurir
les jardins du printemps.
les champs de blé, et les cités de fer n’attendent
qu’un geste de Toi pour fleurir
les jardins du printemps.
Les châteaux des bosquets s’écartent
au gré de ma marche,
le chèvrefeuille folâtre
sur le mâchicoulis des herbes,
au gré de ma marche,
le chèvrefeuille folâtre
sur le mâchicoulis des herbes,
le lierre orne la robe des étangs que je dépasse,
je vagabonde parmi le faix des nuages,
mais peu me chaut,
règne sur l’hostie de ma chair,
je vagabonde parmi le faix des nuages,
mais peu me chaut,
règne sur l’hostie de ma chair,
et en ma rivière d’amour.
J’abandonne à l’infini
le vœu du silence,
vois les perles d’eau appareillent
J’abandonne à l’infini
le vœu du silence,
vois les perles d’eau appareillent
sur l’océan de ta Grâce,
et sur la peau nue de tes rayons.
Butine mes flux et mes reflux de vie,
chuchote-moi les roses écloses de tes offrandes,
et sur la peau nue de tes rayons.
Butine mes flux et mes reflux de vie,
chuchote-moi les roses écloses de tes offrandes,
tandis que les ailes de ton visage impriment les buées.
Je viens vers Toi, ma Vénérée, dans la chapelle de ta maison,
bientôt, devant l’écume de ma Majesté,
surgis, et inonde-moi de ta sublimité !
Je viens vers Toi, ma Vénérée, dans la chapelle de ta maison,
bientôt, devant l’écume de ma Majesté,
surgis, et inonde-moi de ta sublimité !
Sophie Rivière