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Les oiselles mendient l'ombre des roses et des amarantes

rivière

Maître Poète
#1
Les oiselles mendient l’ombre des roses et des amarantes

L’empire de lune recouvrait encore, voilà peu, les bocages et les forêts,
l’aurore paraît, les oiselles montent
vers la plénitude des ciels d’azur,
redescendent, ivres de liesse,

et mendient l’ombre des roses et des amarantes,
des parfums montent de la terre et des jardins.
J’ai savouré cette nuit la Paix du lit,
cependant je me languis de toi lors de mon errance,

ô mon amante, ma Sirène, mon oasis,
j’ai tant besoin du port de tes bras, et de l’hymne de tes aisselles,
murmure-moi encore des mots d’impudeur,
magnifie l’or de ma splendeur,

moi qui ne suis que ton esclave
depuis que tu m’as convertie un matin d’été
aux mystères des prêtresses de Mytilène,
et je suis devenue harmonie et lumière.

Le soleil me berce maintenant, tandis que le souffle soulève
ma longue chevelure d’ébène, et ma robe courte
de lin, mes iris gardent la volupté de nos nuits
dès que tu me conduis jusqu’aux larmes d’or de la Jouissance,

jusqu’aux missels de la Tendresse.
Tu ne reviens que ce soir, mais je te Veux !
Sens-tu mes aveux d’Amour lors de nos joutes,
et la rosée de ma douceur, je m’écarte de la brûlure du jour,

j’ai tant besoin de tes paumes dessus la cambrure de mes hanches,
dessus les donjons de mes seins lourds,
dessus l’innocence de ma Fourrure, car mon sort est concupiscence,
à ton retour, je t’attendrai étendue en robe de nudité,

tu arracheras tes vêtements, et devenue folle de passion,
tu m’enlaceras, tu lamperas le nectar de ma sève,
je sangloterai des messes de lumière,
et je serai à jamais ta Féale, ô ma Dame de Grâce !

Sophie Rivière
 
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