Les langueurs de notre Amour
Sous
la cathédrale des bois et des forêts du Maine,
se balancent les strophes des roses,
et les langueurs de notre Amour,
ô ma Maîtresse,
toi qui me dictes jour et nuit des chansons de douceur.
Ta robe à longs plis volette aujourd’hui
parmi l’allégresse du Printemps,
tes bas de soie brasillent dessous le faix du soleil,
et tes escarpins scandent la joie ardente des rayons,
les paupières des chemins connaissent
l’ivresse de ta délicatesse.
Nous n’avons que seize ans,
mais nos corps veulent le sceau du Désir,
je t’ai chanté voilà peu des cantiques de liesse
que tu as repris en fixant le ciel,
puis je t’ai récité, ô ma Sirène, ma Douceur,
agenouillée sur l’aisselle des mousses,
des hymnes de Passion
écrits voilà vingt-cinq siècles en l’île de Lesbos
par Sappho et ses compagnes,
j’ai déposé alors sur tes lèvres l’aile d’un baiser,
j’ai effeuillé le lys de tes vêtements,
nous avons jouté de Passion des heures durant,
je t’ai emmenée
jusqu’aux
rivages d’or de la Jouissance,
et seins contre seins, sexe contre sexe,
nous avons découvert dans la crique de nos bras
l’archipel de la Tendresse.
Sophie Rivière
Sous
la cathédrale des bois et des forêts du Maine,
se balancent les strophes des roses,
et les langueurs de notre Amour,
ô ma Maîtresse,
toi qui me dictes jour et nuit des chansons de douceur.
Ta robe à longs plis volette aujourd’hui
parmi l’allégresse du Printemps,
tes bas de soie brasillent dessous le faix du soleil,
et tes escarpins scandent la joie ardente des rayons,
les paupières des chemins connaissent
l’ivresse de ta délicatesse.
Nous n’avons que seize ans,
mais nos corps veulent le sceau du Désir,
je t’ai chanté voilà peu des cantiques de liesse
que tu as repris en fixant le ciel,
puis je t’ai récité, ô ma Sirène, ma Douceur,
agenouillée sur l’aisselle des mousses,
des hymnes de Passion
écrits voilà vingt-cinq siècles en l’île de Lesbos
par Sappho et ses compagnes,
j’ai déposé alors sur tes lèvres l’aile d’un baiser,
j’ai effeuillé le lys de tes vêtements,
nous avons jouté de Passion des heures durant,
je t’ai emmenée
jusqu’aux
rivages d’or de la Jouissance,
et seins contre seins, sexe contre sexe,
nous avons découvert dans la crique de nos bras
l’archipel de la Tendresse.
Sophie Rivière