Oh douce vie que fut la mienne, dorée et croustillante,
Sur l’étagère, je trônais, fière, croquante, étincelante.
Mais hélas, un jour, un destin cruel me guetta,
Et sous la main maladroite, tout mon être s’effondra.
Je me souviens de l'instant, ce fracas terrible,
Quand mon corps délicat devint poussière invisible.
Ô malheur, ô désastre, moi, la reine du petit-déjeuner,
Je gis maintenant, fragmentée, sous le regard consterné.
Plus jamais je ne tremperai dans une tasse de café,
Plus jamais je ne sentirai la confiture me caresser.
Mon destin est scellé, parmi les miettes négligées,
Moi qui autrefois portais en moi un éclat sucré.
Le beurre, tendre et crémeux, ne saura plus me vêtir,
Et les dents impatientes, jamais plus me sentir.
Me voilà réduite, piétinée, abandonnée,
Ô monde cruel, pourquoi m’as-tu ainsi brisée ?
Le sol froid m’accueille dans une étreinte amère,
Moi qui rêvais d'être un festin légendaire.
Une simple biscotte, si fragile sous le poids,
Victime innocente d’un accident sans foi.
Les autres m’oublieront, mais je m’en souviendrai,
Des jours de gloire où j’étais complète et adorée.
Ainsi s’achève mon court voyage, sans retour,
Moi, biscotte écrasée, dévorée par le sort, sans détour.
Sur l’étagère, je trônais, fière, croquante, étincelante.
Mais hélas, un jour, un destin cruel me guetta,
Et sous la main maladroite, tout mon être s’effondra.
Je me souviens de l'instant, ce fracas terrible,
Quand mon corps délicat devint poussière invisible.
Ô malheur, ô désastre, moi, la reine du petit-déjeuner,
Je gis maintenant, fragmentée, sous le regard consterné.
Plus jamais je ne tremperai dans une tasse de café,
Plus jamais je ne sentirai la confiture me caresser.
Mon destin est scellé, parmi les miettes négligées,
Moi qui autrefois portais en moi un éclat sucré.
Le beurre, tendre et crémeux, ne saura plus me vêtir,
Et les dents impatientes, jamais plus me sentir.
Me voilà réduite, piétinée, abandonnée,
Ô monde cruel, pourquoi m’as-tu ainsi brisée ?
Le sol froid m’accueille dans une étreinte amère,
Moi qui rêvais d'être un festin légendaire.
Une simple biscotte, si fragile sous le poids,
Victime innocente d’un accident sans foi.
Les autres m’oublieront, mais je m’en souviendrai,
Des jours de gloire où j’étais complète et adorée.
Ainsi s’achève mon court voyage, sans retour,
Moi, biscotte écrasée, dévorée par le sort, sans détour.