Au printemps de l'année 1873 quelque part dans la commune de Collonges, un jour avant l'été qui précède les meules, Claude Monet entre en scène impatient sans doute de noyer son regard dans l'immensité champs des ponceaux ! peintre impressionniste ne recherchant rien d’autre que les variations de la lumière....
La nature achève sa pleine renaissance, face à cette scène à l'unique incarnat , il accompagne et interprète simplement avec grand délice la ligne de fuite, jusqu'à l'ébauche pigmentée des crêtes de coq aux émeraudes pourprées. Deux personnages au premier plan son épouse Camille et le petit Jean avancent au milieu d’une prairie envahie de coquelicots .
Dans cette mer aux vermillons courbés s'étire un ciel à l'azur intense .En contre jour les nuages dévouent l'unique contraste aux multiples et apoplectiques tâches d'herbes béryls. Les œillettes vermeilles semble voltiger en danseuses flamboyantes elles offrent à l'étendue de verdure leurs dentelles légères fragiles et fugaces . De nombreuses petites touches noires s'époussettent en lumière et s'effacent pour d'écarlates têtes au ruban rouge,... seules les notes vives des fleurs éclatent sur le vert blond de la campagne qui s'épand comme une mer jusqu'à l'horizon, unique bordure stable de la composition avec les silhouettes des arbres.
N’écoutant que sa voix intérieure l'artiste immortalise ce doux moment ou les regards du présent se tournent vers le langage d'une fleur éphémère , elle n'appartient pas à une impression mais à ce message.... "' il faut profiter de nous aimer au plus tôt".
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