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Les chroniques du vieux conteur

Linleyi

Nouveau poète
#1
Les chronique du vieux conteur
La légendes des Incarnés
« L’éveil »



Vous qui autour de l’âtre
Videz vos chopes et riez de bon cœur
Oyez l’histoire d’un de vos compère
A qui le destin joua une bien étrange farce
Simple fermier sans grand avenir
Le farceur le propulsa au panthéon des légendes

Fils d’une fermière et d’un bûcheron
C’est non loin de Sylvestriséne
Là où la terre est encore le domaine des hommes
Qu’il bâtit son foyer
Certes il ne connaissait rien des affres de la pauvreté
Mais ignorait aussi les illusions de la richesse
Un peu bagarreur
Mais toujours bon rieur
Un homme du commun
N’attendant rien du destin

C’est en revenant du village
Où il avait fait danser les chopes
Que le farceur frappa
Et que son monde bascula
Car en passant sous un vieil arbre
Depuis longtemps centenaire
Une branche chuta
Et sur sa tête s’écrasa
Envoyant sans tarder
Notre larron dans les doux bras de Morphée.
La légende dit qu’il y resta jusqu’à ce que le ciel de minuit pose son regard sur lui
Et que quand il émergea du royaume des songes
Ses souvenirs restèrent prisonniers de l’étreinte des rêves
Que le fermier fut perdu dans les abîmes de l’oubli
Et qu’il ne resta plus qu’un homme
Ne sachant ni où il était
Ni qui il était.
Il aurait pu continuer son chemin
S’en retourner à sa ferme
Recouvrer la mémoire
Et retrouver sa vie de simple mortel
Mais il en fut autrement.
Il s’enfonça dans la forêt
Pénétra dans une terre de pure magie
Sans savoir qu’il mettait alors en marche
Une légende qui marquera le monde à tout jamais.





Durant des jours il erra dans la forêt
Tel un pantin sans âme
Allant de sa démarche décharnée
Parmi les titans d’écorce
Se nourrissant de baies
Se cachant dans les fourrés
Qui sait ce qui éloigna ses pas du chemin de monstres
Et l’amena là où aucun homme n’est jamais allé
Au cœur de la forêt
Terre du peuple des fées.
Et quand le ciel revêtit sa robe étincelante
Quand s’éveillèrent les danseuses de la nuit
C’est une marionnette brisée par la forêt
Qu’elles trouvèrent sur le sol allongé
Elles qui furent engendrées par un homme
Enfantées par une déesse
Protégées de la folie du monde
Dans leur citadelle d’écorce
Elles recueillirent cet être blessé
Et soignèrent son corps fatigué.
Durant des jours il resta inconscient
Fuyant la souffrance
Dans un sommeil sans rêve
Et les fées le veillèrent
Faisant des arbres les gardiens de ses jours
Et de leur danses les sentinelles de ses nuits.
Alors que la dame blanche rayonnait de mille feux
Que les étoiles s’étaient réunies pour illuminer les pas des fées
Sa forteresse tomba
Et il revint à lui
Mais si son corps n’est plus l’auberge de la douleur
Ce n’est toujours qu’une carcasse vide de toute âme
Perdu dans un monde inconnu
Livrée au bon vouloir
De ceux qui revêtirent le manteau du destin.
Ainsi resta il avec les fées
Et dans ce monde secret
Tel le maître façonnant son œuvre
Les dieux forgèrent la leur
Confiant aux belles de nuit
Celui qui devait les sauver.
Le temps passe
Et au sein du triste pantin
S’éveille un nouvel être
Car au fil des danses des fées peu à peu une âme se tisse
Mélange de chants et de rires
Du bruissement des feuilles et des murmures des arbres
Il était né homme
Il devient fils des fées
Enfant de la forêt
Une œuvre inégalable
Forgée dans le creuset des dieux.
Mais la douce félicité
Jamais ne peut durer
Pour les dieux le temps était compté
L’heure de lever le rideau était arrivée
De nouveau, le même problème de syntaxe:
Alors que les rires des fées
Réchauffaient les vieux os de la terre
Et que leur chant virevoltait
Dans la chevelure des arbres
Les feux de joie rayonnèrent comme mille soleils
La terre s’étira tel un titan s’éveillant d’un long sommeil
L’air s’emplit d’une brume paresseuse
Et le monde de gaieté se figea.
Les fées ne rient plus
Sous les branches entrelacées
Leurs chants ne dansent plus avec le vent
Et dans cette atmosphère pétrifiée
Résonne la voix des dieux

« L’heure est venue
Pour toi notre élu
D’accomplir ton destin
De nous sauver de la fin
Les Inanis sont sortis
Des cercles interdits
Voués à la destruction
Anéantir est leur mission
Nous sommes impuissants
Face à ces choses nées du néant
Pour eux ni mort ni vie
Ni force ni magie
Ils ont déchiré la toile de l’univers
Et le dévorent tels d’infâmes vers
Mais toi qui est né homme
Toi qui te perdis dans l’oubli
Et dans les bras de la forêt revins à la vie
En ton âme réside le pouvoir
De sauver l’univers des monstre qui le rongent
Sache que tu peux refuser
Mais c’est tous nous condamner
Ces atrocités ignorent la pitié
Et ton monde finira dévoré »

Alors son havre de paix
N’était qu’un tour de potier
Le creuset d’une destinée
A laquelle il ne pouvait échapper
L’homme serait devenu fou
Mais l’homme n’était plus
Et au cœur de son âme
Ronronne le chant de la forêt
Qui telle la caresse d’une mère
Apaise l’enfant désemparé
Les dieux lui proposaient un destin
Alors tel serait son chemin.

« Le monde où tu vas t’aventurer
Est inconnu du fils des fées
Mais il est le berceau du fils des hommes
Tu es le lien entre deux mondes
Qui ont oublié qu’ils n’étaient qu’un
Fais appel à celui qui erre dans le labyrinthe de l’oubli
Deviens deux qui ne font qu’un
Pour te guider à travers les mondes
Et mener à bien ta quête.
Pour vaincre le néant
Trouve le tout
Cherche ceux qui foulent la terre
Fendent les airs
Et peuplent les mers
Rassemble ceux qui s’ignorent héros
Forme l’armée de ce monde qui souffre
Et délivre-le du mal qui le tourmente.
Ton épopée sera difficile
Mais l’avenir de l’univers en dépend
Fils de la terre nous ne pouvons t’aider
Mais en chacun de tes pas nos esprits t’accompagnent »

Puis les voix s’étiolent dans la robe de la nuit
La forêt devient tombeau de silence
Même les feux s’étouffent et se taisent
Puis de nouveau l’air s’emplit d’un doux murmure
Celui des géants d’écorce
Chantant pour leur frère
Et les fées mêlent leur voix au chant des bois
Même leurs terribles gardiens
Des profondeur de leurs antres
S’unissent à la triste mélodie
Un chant d’espoir
Une promesse d’au revoir
Puis quand l’aube enflamme l’azur
Il s’évanouit dans la bruine matinale
Le héros quitte son Eden secret
Et s’en va vers son destin.
Une nouvelle fois il traverse la forêt
Escorté par le bruissement des arbres
Langage ancestral
Bénédiction du fond des âges
Il arrive à la lisière des bois
Frontière entre deux mondes qui ne firent qu’un
Autrefois un homme la franchit
Aujourd’hui le fils des fées
En enjambe le seuil
Et part pour l’inconnu
Derrière lui Sylvestrisène se dresse dans l’horizon
Telle une mère inquiète
Priant le retour de son enfant


Tel est le commencement
De la plus grande quête de tous les temps
L’histoire d’une croisade
Contre un ennemi implacable
La naissance d’une légende
À jamais inscrite dans les pages de Quetessas
La naissance….des incarnés.