Les chaloupes des arbres
La bruine tombe dessus les vitres de ma borde,
au loin, par delà les bocages et les forêts,
les ciels d’azur du Maine ruissellent de clarté,
les oiseaux ne chantent plus dans notre jardin,
au loin, par delà les bocages et les forêts,
les ciels d’azur du Maine ruissellent de clarté,
les oiseaux ne chantent plus dans notre jardin,
et se cachent parmi les chaloupes des arbres.
Tu gis encore dessus l’ivoire de notre couche,
nue, comme moi, éblouie de splendeur,
ô ma Sirène, ma Vie, mon adorable Tourment,
Tu gis encore dessus l’ivoire de notre couche,
nue, comme moi, éblouie de splendeur,
ô ma Sirène, ma Vie, mon adorable Tourment,
notre toit abrite nos soupirs et nos désirs,
tes bras m’enserrent encore,
tu as célébré des heures durant
les donjons de mes seins lourds,
tes bras m’enserrent encore,
tu as célébré des heures durant
les donjons de mes seins lourds,
et la Fourrure de ma Toison-corolle que
ta dextre et ta senestre honorent sans cesse d’ordinaire.
Le flux et le reflux du vent grondent au dehors,
mais je n’en ai cure, car seule compte pour moi,
ta dextre et ta senestre honorent sans cesse d’ordinaire.
Le flux et le reflux du vent grondent au dehors,
mais je n’en ai cure, car seule compte pour moi,
la divinité de ma Jouissance si belle que tu me dispenses,
ou que je prends en ton absence,
mes mains de Grâce magnifient alors
les cathédrales de mes seins lourds lourds, puis
ou que je prends en ton absence,
mes mains de Grâce magnifient alors
les cathédrales de mes seins lourds lourds, puis
mes doigts entrent en ma rivière d’amour
jusqu’à ma matrice, je répète mes gestes,
je geins, je hoquette des strophes de liesse,
j’émets des râles d’impudeur,
jusqu’à ma matrice, je répète mes gestes,
je geins, je hoquette des strophes de liesse,
j’émets des râles d’impudeur,
je ne suis plus que la rose de ma luxure
que distille la sève de ma Chair, je la bois dans
le Saint-Chrême de mes paumes avant de recommencent,
car rien n’est plus pur en ce monde
que distille la sève de ma Chair, je la bois dans
le Saint-Chrême de mes paumes avant de recommencent,
car rien n’est plus pur en ce monde
que les orgues de la Jouissance si pure et si féminine,
tu connais mon secret et tu m’encourages
dès que tu me surprends. Bientôt, à ton réveil,
mes yeux emplis de vice
tu connais mon secret et tu m’encourages
dès que tu me surprends. Bientôt, à ton réveil,
mes yeux emplis de vice
plongeront dans les tiens, je te gamahurerai,
nous échangerons nos sens grisés,
nous nous étreindrons, et je te posséderai à jamais
ô mon Élue !
nous échangerons nos sens grisés,
nous nous étreindrons, et je te posséderai à jamais
ô mon Élue !
Sophie Rivière
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