Les émaux de la concupiscence
A la lueur de la lune,
dessus le balcon du silence,
dans la chambre de notre borde,
j’ai cueilli, voilà peu, la rose de tes baisers,
ô ma Douce,
dehors, près de notre borde,
se balance
la langueur des asphodèles.
Tu gis, nue, les lys de tes paupières
ont cédé à l’assaut du sommeil,
les algues de ta chevelure brune
enveloppent la soie de ton dos,
je t’ai conduite des heures durant,
sur les rivages de la Jouissance,
nos chairs connaissent
l’éloquence de nos sens grisés,
tu as pleuré de béatitude
quand mes paumes et mes doigts ont forgé
les émaux de ta concupiscence,
tes cris ont parcouru les plaines de ta luxure si belle et si douce
jusqu’aux cités de fer où ne règne que l’ennui.
Je vais dormir un peu,
demain et les autres jours, je te posséderai,
je te réciterai des versets emplis de sensualité,
j’honorerai la basilique de tes seins lourds,
mon regard de vice se posera sur
le calice de ta rivière d’amour,
et j’y étancherai ma soif,
puis tu te reposeras entre mes bras,
ô ma Divine, ô mon Epousée
pour célébrer
les noces de nos amours si pures et si féminines !
Sophie Rivière
A la lueur de la lune,
dessus le balcon du silence,
dans la chambre de notre borde,
j’ai cueilli, voilà peu, la rose de tes baisers,
ô ma Douce,
dehors, près de notre borde,
se balance
la langueur des asphodèles.
Tu gis, nue, les lys de tes paupières
ont cédé à l’assaut du sommeil,
les algues de ta chevelure brune
enveloppent la soie de ton dos,
je t’ai conduite des heures durant,
sur les rivages de la Jouissance,
nos chairs connaissent
l’éloquence de nos sens grisés,
tu as pleuré de béatitude
quand mes paumes et mes doigts ont forgé
les émaux de ta concupiscence,
tes cris ont parcouru les plaines de ta luxure si belle et si douce
jusqu’aux cités de fer où ne règne que l’ennui.
Je vais dormir un peu,
demain et les autres jours, je te posséderai,
je te réciterai des versets emplis de sensualité,
j’honorerai la basilique de tes seins lourds,
mon regard de vice se posera sur
le calice de ta rivière d’amour,
et j’y étancherai ma soif,
puis tu te reposeras entre mes bras,
ô ma Divine, ô mon Epousée
pour célébrer
les noces de nos amours si pures et si féminines !
Sophie Rivière