L’encensoir des rayons me divulgue la gemme de ma féminité
Le Soleil ruisselle parmi les ciguës et les racines,
au creux des futaies, pleure un sansonnet,
l’océan de lune s’enfuit au loin, vers l’occident,
les forêts s’accouplent aux flux et aux reflux de mon allégresse.
au creux des futaies, pleure un sansonnet,
l’océan de lune s’enfuit au loin, vers l’occident,
les forêts s’accouplent aux flux et aux reflux de mon allégresse.
Ta robe de lin s’accroche parfois à une épine,
mais tu ris, insouciante,
ô ma Sirène, ma vie, la félicité de mes songes,
tandis que nous cheminons, paume contre paume,
mais tu ris, insouciante,
ô ma Sirène, ma vie, la félicité de mes songes,
tandis que nous cheminons, paume contre paume,
dans les sentes dallés de mousses,
des oiselles griffent les steppes de l’horizon,
le sang des guignes illumine l’orée des bocages,
l’oreille des herbes recueille l’onde des roses
des oiselles griffent les steppes de l’horizon,
le sang des guignes illumine l’orée des bocages,
l’oreille des herbes recueille l’onde des roses
qui s’écoule, indolente,
au gré de la ritournelle de mes escarpins.
Les hardes des nuages se pendent à la brigantine des nuées,
derrière les rideaux des sylves, éclosent les maximes des saisons,
au gré de la ritournelle de mes escarpins.
Les hardes des nuages se pendent à la brigantine des nuées,
derrière les rideaux des sylves, éclosent les maximes des saisons,
l’encensoir des rayons me divulgue la gemme de ma féminité,
divinise-moi, effleure
les pétales de mes seins inapaisés,
écarte d’un geste langoureux les ronces des chemins,
divinise-moi, effleure
les pétales de mes seins inapaisés,
écarte d’un geste langoureux les ronces des chemins,
berce-moi de l’eau de ta voix,
sème des baisers sur les sonnets de ma Chair.
La brise soulève les gonfanons de ta chevelure de prêtresse,
entends maintenant la profondeur du silence,
sème des baisers sur les sonnets de ma Chair.
La brise soulève les gonfanons de ta chevelure de prêtresse,
entends maintenant la profondeur du silence,
apaise mes frissons,
baptise-moi de ta délicatesse, et de ton amour.
Hier, la cantilène du couchant s’est immolée
à la bénédiction de ton apparition,
baptise-moi de ta délicatesse, et de ton amour.
Hier, la cantilène du couchant s’est immolée
à la bénédiction de ton apparition,
la Nature connaît la profondeur
et la perfection de notre Passion,
profane ma chasteté,
brûle-moi de tes divins baisers,
et la perfection de notre Passion,
profane ma chasteté,
brûle-moi de tes divins baisers,
je t’en supplie,
puis, ôte le faix de mes vêtements,
enlace-moi tendrement, et face au miroir du Midi,
roule-moi nudité contre nudité jusqu’aux sanglots de l’extase !
puis, ôte le faix de mes vêtements,
enlace-moi tendrement, et face au miroir du Midi,
roule-moi nudité contre nudité jusqu’aux sanglots de l’extase !
Sophie Rivière