LE CŒUR REVIGORÉ
Tels ces coureurs en nage
Et au cœur explosé,
Quelques rouges nuages
Dans le ciel se coursaient.
Autruches de Tasmanie
Pérorant en mandchou,
Toujours vos sales manies,
Toujours de bout en bout.
Et moi me redressant
Je contemplais, hautain,
Ce Babel oppressant,
Ce magma inhumain.
Est-on venu sur terre
Seulement pour la prière ?
Et quel nouveau Luther
Nous les rendra moins fiers ?
S’ils savaient qu’en chantant
Et roulant sur eux-mêmes,
Des enfants, oui, enfants,
Se livrent au blasphème,
Quand sous sa barbe drue
Le vieux sage élimé
Ne rêve que femmes nues,
A pourfendre, à limer.
Les nouveaux nègres blancs
Iront taguer vos tombes,
Et des troupeaux d’élans
Déboucheront en trombe
Sur vos places désertes,
Piétinant allègrement,
Les pas mûres et les vertes,
Vos fleurs de faux serments.
Ces pensées par la tête
Me passaient tel un train,
Tel un tir d’escopette,
Un briseur de refrain.
Mais ce ciel au matin
M’était si coloré
Que j’entrevis la fin
Le cœur revigoré.
Quelques rouges nuages
Dans le ciel se coursaient,
Tels ces coureurs en nage
Et le cœur explosé.
Tels ces coureurs en nage
Et au cœur explosé,
Quelques rouges nuages
Dans le ciel se coursaient.
Autruches de Tasmanie
Pérorant en mandchou,
Toujours vos sales manies,
Toujours de bout en bout.
Et moi me redressant
Je contemplais, hautain,
Ce Babel oppressant,
Ce magma inhumain.
Est-on venu sur terre
Seulement pour la prière ?
Et quel nouveau Luther
Nous les rendra moins fiers ?
S’ils savaient qu’en chantant
Et roulant sur eux-mêmes,
Des enfants, oui, enfants,
Se livrent au blasphème,
Quand sous sa barbe drue
Le vieux sage élimé
Ne rêve que femmes nues,
A pourfendre, à limer.
Les nouveaux nègres blancs
Iront taguer vos tombes,
Et des troupeaux d’élans
Déboucheront en trombe
Sur vos places désertes,
Piétinant allègrement,
Les pas mûres et les vertes,
Vos fleurs de faux serments.
Ces pensées par la tête
Me passaient tel un train,
Tel un tir d’escopette,
Un briseur de refrain.
Mais ce ciel au matin
M’était si coloré
Que j’entrevis la fin
Le cœur revigoré.
Quelques rouges nuages
Dans le ciel se coursaient,
Tels ces coureurs en nage
Et le cœur explosé.