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Le ""Vallon '' de Alphonse Lamartine

lilasys

Maître Poète
#1
Sur le poème d'un auteur de votre choix garder le mot de bout des vers !!
D'après " Le Vallon " de Alphonse Lamartine

la semence miséreuse

Les cieux fermés sous toute vie et espérance,
Laisse la morsure d’un venin pour seul sort ;
Oubliez les cris de joie de cette chère enfance,
Nul être à ce jour ne connait l’heure de la mort.


Si entre ruisseaux taris se meurt une vallée :
L’imposture est le prix de billets épais,
Face inconnue cherche sur chevelure entremêlée,
L’infortune de poux dont les stigmates piétinent la paix.


Le soupir des rigoles où se perd la riche verdure
Ces messieurs, rubis sur ongle soupire le vallon ;
Riches de leurs pensées et actes en leur murmure,
L’oubli est facile quand ils ne portent de nom.


L’inspiration vicieuse à ce jour n’est écoulée ;
Ce passant au pas alerte signe en rires son retour :
Mauvais époux insipides que nulle femme troublée
Ne trouve de carrousel pour fêter le clair du jour.


Le drap de toile soumis sous la griffe se couronne,
Se lave le matin, caché sur la berge des ruisseaux ;
Le vol d’une cigogne perdue dans un ciel monotone,
Perd son allure sur la psyché des vagues et eaux.


Aucune censure pour ces minerais Ô verdure,
L’accueil de chaussures cirées est porte ouverte aux yeux,
Si la boue incrustait leurs âmes par simple nature,
Le chant du rossignol percerait les nuages des cieux.


Ils ont voilé tant de maux et craché sur la vie ;
Le fleuve de l’enfer fait boire à la source du Léthé.
Ces oiseux au fond de flammes, carnèle qu’on oublie :
Croyants au l’eau divine d’un bénitier, marge de félicité.


Le corps est un grelot qui émancipe le silence ;
Les musiciens muets s’agenouillent en arrivant,
Laissent les clairons courir au-delà la distance,
Les incrédules menés en bateau par la portée du vent.


La catin des bas quartiers a comme campagne le nuage,
S’épanouit dans ce clair obscur, d’un film du passé ;
L’enfance choyée est le bouton d’or collé en image
Une vieille commode où la groupie miteuse a effacé.


Pose tes mains et tes pieds dans ce lieu dit asile,
Là où l’aliéniste comble ton esprit d’un vif espoir,
Il sied à merveille quand les artistes cèdent la ville,
Adoptent les sentiers où les arbres dansent le soir.


Chacun chausse son âme de la dernière poussière ;
Les sandales trouées imbibent la joie à jamais ;
La liberté est suspendue qu’importe la carrière
Le glaive au cœur pour la colombe de la paix.


Tout est écrit sur les feuilles craquelées de l’automne,
L’histoire crayonne sur la plus haute cime des coteaux ;
Le mot honneur sur le bord des lèvres, je n’abandonne,
Les cendres du fantôme seront l’égout de vos tombeaux.


Le plaine sature et ne crie plus des amours et des t’aime ;
Elle vocifère en son antre une rage pour toujours :
Seul l’aveugle pardonne les peines, sueurs et quand même,
L’homme oublie les rayons des nuits et des jours.


La terre fissure son visage de chiendent et pisse encore :
Les huiles bienfaisantes sulfatées font des riens, tu perds ;
Peu importe les formes géométriques de ce cher Pythagore,
Quand s’anéantissent ces remparts au fracas des concerts.


Diviser les hommes est la loi incontournable de la terre ;
Aucune fleur demeure sous le souffle de l’aquilon ;
Ceci mesdames, messieurs n’est à vos yeux un mystère
L’avalanche serpente à travers les arbres du vallon.


Ma foi sans spiritualité, décapsule l’intelligence :
Ce faux Demi -Dieu, en décennies est l’auteur !
Si le ciel tombait sur la tête, honorerait le silence :
Muet, sourd, ne peut attendre le miracle d’un cœur.


LILASYS
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********

Le vallon Alphonse Lamartine

Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance,
N'ira plus de ses voeux importuner le sort ;
Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
Un asile d'un jour pour attendre la mort.

Voici l'étroit sentier de l'obscure vallée :
Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais,
Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,
Me couvrent tout entier de silence et de paix.

Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
Tracent en serpentant les contours du vallon ;
Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

La source de mes jours comme eux s'est écoulée ;
Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :
Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour.

La fraîcheur de leurs lits, l'ombre qui les couronne,
M'enchaînent tout le jour sur les bords des ruisseaux,
Comme un enfant bercé par un chant monotone,
Mon âme s'assoupit au murmure des eaux.

Ah ! c'est là qu'entouré d'un rempart de verdure,
D'un horizon borné qui suffit à mes yeux,
J'aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature,
A n'entendre que l'onde, à ne voir que les cieux.

J'ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
Je viens chercher vivant le calme du Léthé.
Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie :
L'oubli seul désormais est ma félicité.

Mon coeur est en repos, mon âme est en silence ;
Le bruit lointain du monde expire en arrivant,
Comme un son éloigné qu'affaiblit la distance,
A l'oreille incertaine apporté par le vent.

D'ici je vois la vie, à travers un nuage,
S'évanouir pour moi dans l'ombre du passé ;
L'amour seul est resté, comme une grande image
Survit seule au réveil dans un songe effacé.

Repose-toi, mon âme, en ce dernier asile,
Ainsi qu'un voyageur qui, le coeur plein d'espoir,
S'assied, avant d'entrer, aux portes de la ville,
Et respire un moment l'air embaumé du soir.

Comme lui, de nos pieds secouons la poussière ;
L'homme par ce chemin ne repasse jamais ;
Comme lui, respirons au bout de la carrière
Ce calme avant-coureur de l'éternelle paix.

Tes jours, sombres et courts comme les jours d'automne,
Déclinent comme l'ombre au penchant des coteaux ;
L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne,
Et seule, tu descends le sentier des tombeaux.

Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours.

De lumière et d'ombrage elle t'entoure encore :
Détache ton amour des faux biens que tu perds ;
Adore ici l'écho qu'adorait Pythagore,
Prête avec lui l'oreille aux célestes concerts.

Suis le jour dans le ciel, suis l'ombre sur la terre ;
Dans les plaines de l'air vole avec l'aquilon ;
Avec le doux rayon de l'astre du mystère
Glisse à travers les bois dans l'ombre du vallon.

Dieu, pour le concevoir, a fait l'intelligence :
Sous la nature enfin découvre son auteur !
Une voix à l'esprit parle dans son silence :
Qui n'a pas entendu cette voix dans son coeur ?

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Alphonse Lamartine
 
Dernière édition:

Cortisone

Maître Poète
#2
Sur le poème d'un auteur de votre choix garder le mot de bout des vers !!
D'après " Le Vallon " de Alphonse Lamartine
la semence miséreuse


Les cieux fermés sous toute vie et espérance,
Laisse la morsure d’un venin pour seul sort ;
Oubliez les cris de joie de cette chère enfance,
Nul être à ce jour ne connait l’heure de la mort.


Si entre ruisseaux taris se meurt une vallée :
L’imposture est le prix de billets épais,
Face inconnue cherche sur chevelure entremêlée,
L’infortune de poux dont les stigmates piétinent la paix.


Le soupir des rigoles où se perd la riche verdure
Ces messieurs, rubis sur ongle soupire le vallon ;
Riches de leurs pensées et actes en leur murmure,
L’oubli est facile quand ils ne portent de nom.


L’inspiration vicieuse à ce jour n’est écoulée ;
Ce passant au pas alerte signe en rires son retour :
Mauvais époux insipides que nulle femme troublée
Ne trouve de carrousel pour fêter le clair du jour.


Le drap de toile soumis sous la griffe se couronne,
Se lave le matin, caché sur la berge des ruisseaux ;
Le vol d’une cigogne perdue dans un ciel monotone,
Perd son allure sur la psyché des vagues et eaux.


Aucune censure pour ces minerais Ô verdure,
L’accueil de chaussures cirées est porte ouverte aux yeux,
Si la boue incrustait leurs âmes par simple nature,
Le chant du rossignol percerait les nuages des cieux.


Ils ont voilé tant de maux et craché sur la vie ;
Le fleuve de l’enfer fait boire à la source du Léthé.
Ces oiseux au fond de flammes, carnèle qu’on oublie :
Croyants au l’eau divine d’un bénitier, marge de félicité.


Le corps est un grelot qui émancipe le silence ;
Les musiciens muets s’agenouillent en arrivant,
Laissent les clairons courir au-delà la distance,
Les incrédules menés en bateau par la portée du vent.


La catin des bas quartiers a comme campagne le nuage,
S’épanouit dans ce clair obscur, d’un film du passé ;
L’enfance choyée est le bouton d’or collé en image
Une vieille commode où la groupie miteuse a effacé.


Pose tes mains et tes pieds dans ce lieu dit asile,
Là où l’aliéniste comble ton esprit d’un vif espoir,
Il sied à merveille quand les artistes cèdent la ville,
Adoptent les sentiers où les arbres dansent le soir.


Chacun chausse son âme de la dernière poussière ;
Les sandales trouées imbibent la joie à jamais ;
La liberté est suspendue qu’importe la carrière
Le glaive au cœur pour la colombe de la paix.


Tout est écrit sur les feuilles craquelées de l’automne,
L’histoire crayonne sur la plus haute cime des coteaux ;
Le mot honneur sur le bord des lèvres, je n’abandonne,
Les cendres du fantôme seront l’égout de vos tombeaux.


Le plaine sature et ne crie plus des amours et des t’aime ;
Elle vocifère en son antre une rage pour toujours :
Seul l’aveugle pardonne les peines, sueurs et quand même,
L’homme oublie les rayons des nuits et des jours.


La terre fissure son visage de chiendent et pisse encore :
Les huiles bienfaisantes sulfatées font des riens, tu perds ;
Peu importe les formes géométriques de ce cher Pythagore,
Quand s’anéantissent ces remparts au fracas des concerts.


Diviser les hommes est la loi incontournable de la terre ;
Aucune fleur demeure sous le souffle de l’aquilon ;
Ceci mesdames, messieurs n’est à vos yeux un mystère
L’avalanche serpente à travers les arbres du vallon.


Ma foi sans spiritualité, décapsule l’intelligence :
Ce faux Demi -Dieu, en décennies est l’auteur !
Si le ciel tombait sur la tête, honorerait le silence :
Muet, sourd, ne peut attendre le miracle d’un cœur.


LILASYS

********

Le vallon Alphonse Lamartine

Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance,
N'ira plus de ses voeux importuner le sort ;
Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
Un asile d'un jour pour attendre la mort.

Voici l'étroit sentier de l'obscure vallée :
Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais,
Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,
Me couvrent tout entier de silence et de paix.

Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
Tracent en serpentant les contours du vallon ;
Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

La source de mes jours comme eux s'est écoulée ;
Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :
Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour.

La fraîcheur de leurs lits, l'ombre qui les couronne,
M'enchaînent tout le jour sur les bords des ruisseaux,
Comme un enfant bercé par un chant monotone,
Mon âme s'assoupit au murmure des eaux.

Ah ! c'est là qu'entouré d'un rempart de verdure,
D'un horizon borné qui suffit à mes yeux,
J'aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature,
A n'entendre que l'onde, à ne voir que les cieux.

J'ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
Je viens chercher vivant le calme du Léthé.
Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie :
L'oubli seul désormais est ma félicité.

Mon coeur est en repos, mon âme est en silence ;
Le bruit lointain du monde expire en arrivant,
Comme un son éloigné qu'affaiblit la distance,
A l'oreille incertaine apporté par le vent.

D'ici je vois la vie, à travers un nuage,
S'évanouir pour moi dans l'ombre du passé ;
L'amour seul est resté, comme une grande image
Survit seule au réveil dans un songe effacé.

Repose-toi, mon âme, en ce dernier asile,
Ainsi qu'un voyageur qui, le coeur plein d'espoir,
S'assied, avant d'entrer, aux portes de la ville,
Et respire un moment l'air embaumé du soir.

Comme lui, de nos pieds secouons la poussière ;
L'homme par ce chemin ne repasse jamais ;
Comme lui, respirons au bout de la carrière
Ce calme avant-coureur de l'éternelle paix.

Tes jours, sombres et courts comme les jours d'automne,
Déclinent comme l'ombre au penchant des coteaux ;
L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne,
Et seule, tu descends le sentier des tombeaux.

Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours.

De lumière et d'ombrage elle t'entoure encore :
Détache ton amour des faux biens que tu perds ;
Adore ici l'écho qu'adorait Pythagore,
Prête avec lui l'oreille aux célestes concerts.

Suis le jour dans le ciel, suis l'ombre sur la terre ;
Dans les plaines de l'air vole avec l'aquilon ;
Avec le doux rayon de l'astre du mystère
Glisse à travers les bois dans l'ombre du vallon.

Dieu, pour le concevoir, a fait l'intelligence :
Sous la nature enfin découvre son auteur !
Une voix à l'esprit parle dans son silence :
Qui n'a pas entendu cette voix dans son coeur ?

Alphonse Lamartine



Wouahhhhhh Lola. Chapeau. Vraiment je suis incapable d'en faire autant.
Gros gros bisous
Gaby
 

luron1er

Administrator
Membre du personnel
#3
La famille lion
D’après : Le voile dans les orientales de Victor Hugo (septembre 1828)

La mère lionne
Tous ! - C’est avec tes frères
Que je vous vois soucieux.
Il nous faut se défaire des rites funéraires,
Sécher toutes ces larmes de vos yeux.
Régalez-vous de ses viandes déchirées,
L’homme les a recherché en son étui,
Pour regarnir toutes vos peaux tirées,
En câlins, ferez des remerciements pour lui.

Le lionceau premier de portée
-Faut-il le faire aujourd’hui ?

La mère lionne
-Ensuite ! Tu le feras avec tes frères.
Avec joie, dans ce zoo, je revenais,
A vous d’être plus téméraires,
Nous venions d’un cirque Albanais,
Pas de raison d’aller vers la mosquée.
En transport, du soin nous étions recouvert,
A telle point d’en être suffoqué.
J’aurai voulu un lieu plus ouvert.

Le second lionceau.
-Dégustons un paysage bien plus vert ?

La mère lionne
Ici, nous pourrons retrouver notre audace
Et nos élans spontanés, enfin dévoilés.
Fini pour nous d’avoir la queue basse,
Faire entendre vos cris, avec moi, vous parlez.
Que l’on puisse répandre, d’animal notre âme,
Beau pelage à exposer et pour tous le voir.
Je puis ici affirmer mon caractère de femme
Et faire savoir qu’en savane, nous étions le pouvoir.

Le troisième lionceau.
-Et cela du matin jusqu’au soir !

La mère lionne
De ma belle nichée, ils retiendront la grâce,
Qu’en la nourriture fera rebondir notre flanc.
Que cette nouvelle contrée, votre œil embrasse,
Faisant oublier d’Albanie, notre espace trop blanc.
Que plus jamais nos membres ne saignent,
Et que l’on galope sans calculer nos pas.
Ici nous verrons que nos ennuis s’éteignent
Sans avoir à penser à un odieux trépas.

Le quatrième lionceau.
-De notre nouvelle vie, il faut se mettre au pas !