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Le raccommodeur de faïence et de porcelaine

iboujo

Maître Poète
#1
Hors Concours

A l'époque des grands-parents et parents ,pas question de jeter une assiette , un bol, ou quoique se soit d'ébréché.
D'autant que pour les mariages, les familles se regroupaient pour offrir aux jeunes époux, le fameux Service de table.
La qualité variait selon les bourses . Faience ou porcelaine, biscuit ou grés .

Des artisans ambulants proposaient d'agrafer entre eux les morceaux brisés.
Un savoir faire, des mains une charrette.
Trop petite pour les rencontrer, je touchais des yeux et des menottes, en retournant le plat , des agrafes métalliques, limées de l'intérieur, pour ne pas blesser.
"La couture "officiait, et le service restait complet.

Une soupière de Limoges chez mes parents présentait ses sutures peu académiques.
Nul liquide s'épanchait et l'harmonie de l'objet conservé.

Un métier mis à l'honneur, chanté par Berthe Silva , après ses "Roses Blanches".
Pour dire combien cette spécialité, fut reconnue ,tout au long d'un demi-siècle du Vingtième.
Un travail qui valorisait l'objet de valeur, ou celui dont le propriétaire attaché sentimentalement:
Une boite à bijoux d'un fiancé brisée sur le sol par la promise.
Le raccommodeur oeuvrait.
Recoudre la porcelaine, pas sotte l'idée.

Pouvez-vous imaginer que de nos jours au moindre éclat, Oust! à la poubelle.
Qu'accordons-nous actuellement aux objets achetés ou offerts ?
je vous pose la question...









.
 

Vega46

Maître Poète
#3
Un vrai casse tête ta question!.... laisse moi le temps de la réflexion....
Je reviens...
Amitiés poétiques
Maurice M
 

iboujo

Maître Poète
#4
Maurice ..
!tu as du en entendre parler dans ta famille
si tu ne les a pas croisés
..non?

Merci JD..
jolie photo
 

Vega46

Maître Poète
#5
Écoute Jojo, j'ai 64 ans, j'ai connu les locomotives à vapeur, le poële à bois dans la micheline et son wagon, le marchand d'escargots, le forgeron, les bœufs qui tiraient le tombereau, les gitans et leur campement de roulottes tirées par les chevaux, les pauvres journaliers qui venaient travailler dans les fermes pour une bouchée de pain etc mais je n'avais jamais entendu parlé des ambulants qui passaient pour réparer la porcelaine cassée... peut être parce que la région campagnarde que j'habite est trop pauvre?...
 
Dernière édition:

DABLOUNA

Maître Poète
#6
et oui c'est vrai nos parent ne jeter rien j'ai encore leur beau service a café
merci ma douce jojo pour le partage bisous.
Amitiés Faty
 

Polymnie2

Maître Poète
#7
Quelles joies ce poème, où la pensée marche en arrière pour se retrouver accouplées aux tiennes!
Rien, rien n'était jeté sans un regard amoureux que représentaient les moreaux d'un cadeau brisé!
J'ai vu les morceaux assemblés par une agrafe et la colle jaunissant avec le temps!
Aux marchés aux puces, j'ai vu cette réalisation, et j'i dit tout fort : "Quel dommage ces griffes apparentes!
Il m'a été répondu : Madame, c'est ce qui fait la valeur du plat!
C'est ensuite que mon esprit m'a réveillée! voyant ce chef d'œuvre chez ma marraine! Et le voile du marché s'est levé d'un seul coup!
Que de petits moyens pour sauver un tout dans l'art du temps !

Comme j'ai l'esprit conservateur, mettant des noms sur les cadeaux reçus,
je répare moi-même vaisselles et bibelots! Jusqu'à un verre, forme de tulipe, ayant été touché et brisé à sa couronne.
Je l'ai limé à la lime à ongles pour onduler et adoucir une partie de sa circonférence!
Je mets de l'eau et une rose, je revois le jour de notre mariage!

Merci Jojo pour cet éventail de sentiments que tu nous rappelles, où ils étaient présents à chaque évènements
et de plus, sans gaspillage en ce temps!

J'ai revécu ces années d'après guerre où l'amour dans les petites choses débordait dans les grandes!

Bises, Poly
 
Dernière édition:
#11
Couteaux avec tes mots, texte si aiguisé
Je l'ai lu, trempant le dos de la cuillière
T'inquiète pour les assiettes
A coups de fourchette, j'ai pris plaisir à ma lecture

Bises
Fred