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Le monstre

OLIVIERW

Maître Poète
#1
Le monstre,



Il me mange ! Je sens ses crocs me déchirer

Arracher de tendres, juteux morceaux de chair

Sa bouche est rouge de sang, ce sang aspiré

En de longs flots, pour lui, c’est un champ en jachère.



Il savoure et se délecte, un vrai gourmet

Prendre le temps de mâcher, digérer sa proie

Je crie de douleur, peu importe, désormais

Je connais mon sort, c’est finir en repas froid.



Soudain !, un sursaut, un frisson, dans cet effroi

J’ouvre les yeux, je ne vois rien, le noir

Un noir total, je n’ai plus mal, je perds sang-froid

Et la vie, il me découpe à coup de hachoir !



Plus tard, le monstre a soif et veut boire du vin

Il faut l’élixir divin, cherche des amphores

Boit, des gouttes coulent sur sa peau lie-de-vin

Ivre, repu, le géant s’écroule et s’endort.



Horreur ! Mon esprit n’est pas mort ! Il est dans la tête

De l’ogre, c’est un cauchemar ! De la folie

Pure, partageant ses souvenirs d’assiette

De reliefs humains, purée et brocoli.



Malgré l’abjection, je sens chez le bâfreur

Un vrai don culinaire, pour les goûteux fumets

Mitonne en sauce, bras, jambes, ripailleur

Il aime la cervelle, le meilleur des mets !