Peut heurter la sensibilité
La nuit a finalement donné raison au jour
Et pour le fêter on s’échange des bonjours,
Réunis dans la cuisine où l’on sent l’éveil
De nos yeux encore suspendus au sommeil
L’odeur du café au lait et du pain beurré
Ondule dans l’air et nous chatouille le nez
Les échanges sont pauvres, les mots incomplets
Il faut encore attendre un rayon, un reflet.
Puis le soleil implose, sa lumière s’impose
Elle dévoile l’horreur d’un décor morose
Et le village maudit qui l’a accueilli
Sous les larmes sanglantes, la stupeur des cris
Ils étaient trente ou bien quarante hommes et femmes
À périr la gorge traversée par des lames
La torture de se voir massacrés en prime
Livrés à la haine et à l’espoir qui s’abîme.
De l’acide, un viol pour des cheveux dans le vent
Des coups fatals à des vieillards et des enfants,
Décapités ou brûlés vifs par des croyants !
Juste des barbares, lâches armés jusqu’aux dents,
Ils faisaient couler le sang, régner l’effroi
Solidaires dans l’enfer, ils se voulaient rois,
Ils avaient argent, pouvoir, une foi immonde
Le noir de leur côté, le silence du monde
Et nous chaque matin au petit déjeuner
On comptait les morts qu’ils semaient, on contait,
Petits et grands guettaient les portes apeurés
Puis on sortait parce qu’il fallait continuer,
Une décennie de drames, inscrite dans l’histoire
Qui s’écrit ailleurs et damne paix et mémoires,
Encore des pays ruinés par l’ignorance
Et la cupidité des marchands de souffrance.
La nuit a finalement donné raison au jour
Et pour le fêter on s’échange des bonjours,
Réunis dans la cuisine où l’on sent l’éveil
De nos yeux encore suspendus au sommeil
L’odeur du café au lait et du pain beurré
Ondule dans l’air et nous chatouille le nez
Les échanges sont pauvres, les mots incomplets
Il faut encore attendre un rayon, un reflet.
Puis le soleil implose, sa lumière s’impose
Elle dévoile l’horreur d’un décor morose
Et le village maudit qui l’a accueilli
Sous les larmes sanglantes, la stupeur des cris
Ils étaient trente ou bien quarante hommes et femmes
À périr la gorge traversée par des lames
La torture de se voir massacrés en prime
Livrés à la haine et à l’espoir qui s’abîme.
De l’acide, un viol pour des cheveux dans le vent
Des coups fatals à des vieillards et des enfants,
Décapités ou brûlés vifs par des croyants !
Juste des barbares, lâches armés jusqu’aux dents,
Ils faisaient couler le sang, régner l’effroi
Solidaires dans l’enfer, ils se voulaient rois,
Ils avaient argent, pouvoir, une foi immonde
Le noir de leur côté, le silence du monde
Et nous chaque matin au petit déjeuner
On comptait les morts qu’ils semaient, on contait,
Petits et grands guettaient les portes apeurés
Puis on sortait parce qu’il fallait continuer,
Une décennie de drames, inscrite dans l’histoire
Qui s’écrit ailleurs et damne paix et mémoires,
Encore des pays ruinés par l’ignorance
Et la cupidité des marchands de souffrance.
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