Peinture au couteau
Le géant
Dans le grand pré voisin
Un géant centenaire
Ouvre ses bras câlins
À mon cœur solitaire
Et au cours des saisons
Je vais lui raconter
Mes rêves et illusions
Mes espoirs mes projets
Lors du joli printemps
Qui a verdi ses feuilles
En proie aux sentiments
Je viens et me recueille
Quand vient le bel été
Tout baigné de soleil
Sous son ombre allongée
Je songe à des merveilles
Mais l'automne bien vite
Arborant ses couleurs
Dans le décor s'invite
En habit de splendeur
Puis c'est déjà l'hiver
Couvrant de son manteau
Montagnes et clairières
Ainsi que les cours d'eau
Sur la neige endormie
Devant moi il est là
Mon pinceau a suivi
Le contour de ses bras
En immortalisant
Sur la toile de lin
Cet arbre confident
De joies et de chagrins
Son tronc est bien ancré
En témoin silencieux
Des souvenirs passés
Heureux ou douloureux
Je le laisse dormir
Imposante sculpture
Il est temps de partir
Sans troubler la nature
Mais au printemps prochain
Quand il me sourira
J'irai l'esprit serein
Me blottir dans ses bras
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