Solitude illusoire
Derrière l’opacité de ces murs qui nous cernent
On est plein
Debout sous un ciel noir
Discrets mais pas éteints
Egarés dans la brume d’un sentiment commun
Toujours présents, tapis dans le silence des rues
Avec ce même cri brûlant dans les poumons
Consumés par l’envie implacable et souveraine
D’une vraie bouffée d’air frais, d’étincelles dans les veines
Tu nous trouveras là où les sans cibles solides errent
Loin des brèches intérieures que la peur dit visées
Tu nous trouveras là où se déploie l’alchimie
Qui révèle l’or sous une armure
Unit des regards ennemis
Et change la tension en soudure
Présents, on oublie pas l’étincelle sous les masques
Ni le reflet de soi sur le visage de l’autre
On n’oublie pas le vide à la fin du décompte
Et nul n’annexera le foyer dans nos yeux
Pas plus que les chemins qui mènent à nos rencontres
Tant pis si on n’a pas confiance en les mêmes choses
Le rappel à la vie murmure plus fort que tout
De jeter des passerelles entre les camps qui s’opposent
Vite, avant qu’on oublie
Cette force qui nous rejoint et marche à nos côtés
Quand on est rassemblés
Le ciel s’éclaircira d’un bleu incorruptible
Soulevant les cœurs, légers
Comme une plume
Comme cette
Plume commune
Cette plume avec laquelle nous trouverons quoi répondre
A la peur qui s’installe et bouscule nos consciences
Le ciel s’éclaircira sous nos mains rassemblées
Levées pour faire fleurir ce qui bouillonne en nous
Et changer ces remous en bouts de terres d’asile
Dans les rues de nos villes
