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Le ciel nuptial édicte le dais de douceur

rivière

Maître Poète
#1
Le ciel nuptial édicte le dais de douceur

Le ciel nuptial de l’azur édicte
dans la souveraineté de l’aurore
le dais de douceur,

les bocages se signent devant la virginité du printemps,
ô ma Maîtresse, ma Suzeraine,
toi qui sais les parfums d’ambre, et les sanglots d’une cloche,

j’ai cueilli voilà peu pour toi dans les champs et dans la prée
où règne la Paix des brassées de lys et d’asphodèles
que je te donnerai tout à l’heure à mon retour,

en notre logis, en Sarthe, car tu es ma Dame de Grâce.
Je t’ai connue un jour de mai à la fête patronale,
tu marchais devant moi,

ta longue chevelure de jais pendait
aux gréements de tes frêles épaules,
je te suivis, le soleil diaprait ta tunique et tes bas de soie,

tes seins fiers et lourds,
libres de toute attache, tressautaient au rythme de ta marche,
ta beauté et ton sourire me subjuguèrent,

l’amour envahit mon coeur,
moi qui n’étais jusqu’alors qu’une poétesse
délaissée par mes amantes,


tu perdis soudain ton châle, je me précipitai,
et te le tendis à genoux telle une offrande,
tu m’invitas en ton logis pour me remercier.

Arrivée chez toi, je déposai lentement
sur tes lèvres l’aile d’un baiser, et je te demandai ta main,
ô ma Vénérée, ma Princesse d’harmonie,

tu acceptas, et le coeur battant, nues comme le vent des forêts,
nous joutâmes d’harmonie des heures durant,
je découvris l’archipel de ton pertuis,

et te conduisis dessus les plaines de l’Impudeur.
Depuis lors, nous partageons chaque jour
l’hymne de nos amours si pures et si féeriques !

Sophie Rivière