Ma vie d’écolier en campagne fut un bref parcours
Parsemée de souffrances avant d’atteindre les cours
Dès l’aurore je quitte les lieux
Alors que le sommeil pèse encore sur mes yeux
Ma petite silhouette effleure des soupirs
A cause des foulées infinies et le long trajet à parcourir
Quand il faisait mauvais temps c’était encore pire !
Quand la pluie et la neige faisait rage
Je résistais aux frémissements malgré mon bas âge
Ainsi je poursuivais mon instinct qui me guide
Au milieu des vastes champs et des terrains arides
Je me sentais flotter sur ces rayons sensibles du petit jour
Mon cœur se réjouit de cet air pure qui me rafraîchit
Hâte d’arriver au lieu où ma connaissance sera enrichie
Et pourvoir bénéficier des services de la cantine
Où on nous servait du lait dans des bols bleue-marine
En classe j’écoutai, les paroles du maître
Déjà un désir d’apprendre, en moi, venait de naître
Je préférais m’asseoir au font et à côté de la fenêtre
Admirant, parfois, le paysage et sentant l’air qui pénètre
A la récréation j’aimais admirer les écoliers
Qui jouent et bavardent
Attendant inlassablement le bruit de la sonnette qui tarde
Quand les études nous poussent au bout de la journée
Et que la classe paraissait sombre
Un pénible périple vers mon foyer m’attendait dans l’ombre
En route ma silhouette côtoyait les esprits de la nuit
Bondissant à petites foulées sans peur ni bruit
Que des fois j’avais compté mes pas à cent puis je recommence
Pour ne pas m’ennuyer et pour que ça avance dans le silence
Pensant au geste tendre et doux de ma mère qui m’attend
Cela m’encourageait à accélérer mes pas pour arriver à temps
03/01/2007
SEFROU-MAROC