Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Le beffroi de la prée

rivière

Maître Poète
#1
Le beffroi de la prée

Les frêles hyacinthes attendent chaque matin
la scansion de mes escarpins dessus le baldaquin des mousses,
et la clarté des bocages, l’onde du Loir, effleurée par à-coups
par l’ombre des oiselles, brille non loin de moi.

Je chemine, les bras noués contre ma poitrine,
sac à main sur l’épaule, adossée à la pourpre de l’aube,
parmi le beffroi de la prée, et des forêts du Maine,
je songe au lys blanc de ta Chair si belle,

ô mon Aimée, ma vie, les ciels d’azur m’illuminent,
et soulignent sous ma robe courte transparente,
la magnificence de mes seins lourds,
et le continent de ma Toison-corolles

que tes lèvres et tes paumes redécouvrent à tout instant.
Emprisonne-moi contre le calice de ta pureté,
contre l’urne de tes hanches, et les paupières mi-closes,
enivre-moi de la langueur de tes caresses,

ton âme exquise veille sur moi,
mais j’ai besoin du joug de tes baisers,
et de tes mots d’impudeur que tu m’as chuchotés
la première fois dans la clairière où je me trouve maintenant.

Tu m’as fait découvrir sans cesse, sous les cyprès,
à la lueur des lucioles, et des cierges de lune,
la virginité de l’Amour, et le vin de ma Jouissance,
emmène-moi à nouveau sur l’ivoire de ta couche,

et sur l’émeraude des herbes. Tu es partie à Paris
pour une affaire de quelque importance, mais je n’en ai que faire,
reviens vite, je t’en supplie, prends-moi, possède-moi,
quand tu me reverras en notre borde, ôte mes vêtements,

je garderai mes bas de soie qui brasilleront aux strophes des astres,
tu feras de même, et passionnément, tu me chevaucheras, dominatrice,
puis les mamelons durcis de plaisir, je gémirai,
je sangloterai des ruts de Grâce, cambrée, accrochée

aux montants de notre lit, ô mon amante,
puis tu me conduiras jusqu’au spasme suprême, car sachez-le,
vous qui me lisez, rien n’est plus beau en ce monde
que la délicatesse du sexe lesbien !

Sophie Rivière
 
#2
"ton âme exquise veille sur moi,
mais j’ai besoin du joug de tes baisers,
et de tes mots d’impudeur que tu m’as chuchotés
la première fois dans la clairière où je me trouve maintenant."
Joli passage.
 

rivière

Maître Poète
#3
Bonjour toutsimple,
je vous remercie très vivement pour la joliesse de votre commentaire.
J'ai voulu montrer ici tout l'amour que j'éprouve pour ma compagne.

Bonne journée.
Amitiés poétiques.
Sophie Rivière