L’ ALLUME - FEU
Parfois je n’écris pas parce que je n’ose rien ,
Tout à coup les mots s’échappent de mes mains.
Je me laisse aller à des désirs obscurs ,
Défiant les interdits de ma propre censure.
Viens-tu répandre ton souffle chaud sur mon cou ?
Suis la courbe de mes reins , il ne tient qu’à nous
De nous lancer dans un magistral rodéo
Qui me mènerait sans doute à verser des sanglots.
De nos yeux embrassés , de nos doigts croisés ,
Je viendrais jusqu’à toi tout en mordant les draps.
Tu dirais les mots doux pour embaumer mon cœur ,
Caressant mes seins une étouffante moiteur.
La magie serait dans le vertige éprouvé
De tes va-et-vient en mon écrin valvé
Dont tu es le gardien , le seul allume-feu ,
A verser en son lieu ton nectar délicieux.
Tout ton être ébranlé par mes cris étouffés
Conduirait à l’orgasme mon temple surchauffé
Rompu par la mouvance de tes reins enfiévrés.
Laisses toi glisser , viens nous délivrer.
Mistigri