Mes pas claquent sur l’asphalte
Et je marche comme un automate
Vers une aube qui se dévoile
Ou disparaissent les dernières étoiles.
J’allume une ultime cigarette,
Il faudrait bien que j’arrête
Avant que le crabe ait ma peau
Pour m’emmener droit au tombeau.
J’aime les lumières du matin
Dès que le réverbère s’éteint,
La ville s’éveille paresseusement
Avec l’arrivée des premiers chalands.
La cité quitte sa couleur grise
Pour une teinte qui s’humanise,
La vie reprend tous ses droits
Avec le jour qui se déploie.
Il y a plein d’odeur dans les rues
Des relents de poubelles ventrues
Au bon pain chaud du boulanger
Qui dit aux autres de se lever.
Les derniers noctambules hèlent un taxi
Il faut je pense à rentrer aussi,
Retrouver mon sordide appartement
Au fond de la cour et des soupentes
Je rentre mais je n’ai pas sommeil
Je shoote dans une bouteille
Me rappelant ma nocturne virée
Dans tous les bars et les cafés.
De ma fenêtre je vois cette ville
Que je survole immobile,
Moi je m’endors et elle s’éveille
Je l’écrirais à mon réveil…
W.L.
14/08/2016
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