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La soubrette

#1

A SAVOIR :
J’ai rédigé les "Poèmes libertins" en réponse aux poèmes de Verlaine publiés sous le titre "Poèmes érotiques". L’écriture des textes était tellement ordurière que je n’ai pas lu plus de dix pages de son fameux ouvrage aussi, quelques semaines plus tard, ma décision fut prise de répondre au célèbre poète par une écriture plus raffinée. Pour ce faire, j’ai donc imaginé quelques situations qui peuvent se rencontrer ça et là mais qui ne me concernent en rien.



La soubrette

Je garde encore en moi le souvenir chéri
D’une femme connue à mon adolescence,
Qui éveilla mon corps se trouvant endormi
Depuis le premier jour de la petite enfance.


C’était une soubrette, une jolie soubrette,
Engagée pour un temps au sein de la maison,
A sa disposition était une chambrette
Située tout en haut de notre pavillon.


Sur le même palier une chambre d’amis
Et puis aussi la mienne, il faut le préciser,
Mes parents, quant à eux étaient les plus vernis
Puisqu’ils n’avaient, en fait, qu’un étage à monter.


Durant près de deux mois tout se passa très bien.
Le jour de mes quinze ans ma mère fut malade,
Le docteur annonça que c’était microbien,
Qu’il fallait au plus tôt trouver une parade.


Sans hésiter, mon père appela l’ambulance
Et la fit transporter d’urgence à la clinique,
Disant à notre bonne : " - Vous n’avez pas de chance,
Je vais devoir rester pour veiller sur Monique,


Je vous confie mon fils, le soin de la maison,
Voici un peu d’argent pour toute la semaine,
S’il arrive un problème appelez-moi, sinon,
Je vous passe les clés de mon petit domaine."


Je regardais partir la voiture médicale,
Ayant le cœur serré j’étouffais un sanglot
Alors, sur mon épaule, une main amicale
Je sentis se poser. " - Viens mon petit pierrot,


Je vais te câliner pour apaiser ta peine,
Tu ne dois pas pleurer, que dirait ta maman ?
Etouffe ton chagrin et calme ton haleine
Qui ressemble à ce train qui passe à Montauban


Elle fait autant de bruit. Allons, viens sur mon cœur,
Je vais te dorloter comme un petit amour,
J’ai déjà mon idée pour faire ton bonheur;
Tes soucis seront loin avant la fin du jour."


Pareille à une mère étreignant son enfant,
Me prenant dans ses bras pour m’attirer sur elle,
Son regard dans le mien, tout en me souriant,
Elle attira mon corps tout contre sa mamelle.


Son bras gauche noué autour de ma ceinture
Son autre main, dès lors, courut dans mes cheveux,
" - Je vais te consoler, dit-elle, je le jure."
Rien qu’au ton de sa voix je me sentis heureux.


Nous restâmes ainsi durant quelques minutes
Qui éveillèrent en moi une certaine ardeur.
Lorsqu’elle me lâcha, sous mes cheveux hirsutes
J’avais déjà repris un semblant de couleur.


L’heure était avancée, sans plus de protocole
Le couvert fut dressé dans un coin de cuisine;
" - Il faut se dépêcher pour que je te cajole,
Tu seras mon héros, et moi ton héroïne."


Le repas terminé, en me prenant la main
Elle dit : " - A présent tu vas prendre ta douche,
Il faut se coucher propre afin de rester sain,
Et moi, durant ce temps, j’irai ouvrir ta couche."


L’eau coulait sur mon corps quand le rideau s’ouvrit,
Qu’une tête apparut souriante et coquine :
" Est-ce que tout va bien ? J’ai préparé ton lit,
Ou bien veux-tu aller dans la chambre voisine ? "


Je fis signe que non et elle disparut,
Mais un instant plus tard elle était de retour ;
" - Sais-tu que tu as là un bien bel attribut ? "
Dit-elle en désignant l’organe de l’amour.


Je me sentis rougir devant le compliment
Tandis que l’attribut grossissait à vue d’œil,
" - Dis donc, sacré coquin, ton petit instrument
Me voyant devant lui me fait un bon accueil!..."


Reprenant aussitôt avant que je réponde :
" - C’est gentil de sa part, je suis beaucoup touchée,
J’ai comme l’impression qu’il veut qu’on corresponde,
Nous pourrions être amis, mais oui, c’est une idée


Car il est si mignon, et il grandit si vite
Qu’il mérite vraiment qu’on s’occupe de lui,
La chose qu’on va faire est pour toi inédite
Je vais te l’enseigner, viens mon petit chéri."


Je n’ai pas eu le temps de faire un simple geste
Que ma troisième jambe était prise d’assaut
Dans une bouche avide, et sans que je proteste
Si j’excepte le fait d’avoir eu un sursaut


Dû à l’étonnement de la situation
Qui se voulait pour moi une vraie découverte ;
Je restais là, debout, dans cette position
Sans oser en changer, totalement inerte


Appréciant les douceurs que me faisait subir
Une bouche affamée qui me comblait de joie,
Je craignais qu’en bougeant je risque d’amoindrir
Son élan de tendresse et qu’elle ne me renvoie.


Elle se retira, me fit un grand sourire,
Et, constatant ma moue, dit alors : " - Gros naïf,
Je n’abandonne pas, et si je me retire
C’est que ceci n’était qu’un simple apéritif."


Elle frotta mon dos afin de me sécher
Et voyant que j’allais mettre mon pyjama :
" Viens, je vais te guider jusqu’à ton oreiller
Mais dans l’instant présent laisse donc tout cela."


Elle saisit ma main, m’entraîna avec elle
Dans le petit domaine où se trouvait mon lit,
Arrivé en ce lieu : " - Allonge-toi, dit elle,
Je m’occupe de tout." Je restais interdit


Car sans la moindre gêne ou la moindre pudeur
Elle entreprit alors de se déshabiller ;
Je sentais naître en moi une intense chaleur
A chaque vêtement tombant sur le plancher.


J’étais admiratif en regardant sa ligne
Tant elle avait un corps absolument parfait,
Rien qu’à la contempler, je me sentais indigne
Mais elle me voulait, j’en restais stupéfait.


Plus de pull, de sous-pull, plus de bas ni de robe
Il ne lui restait plus que les derniers dessous,
Mes yeux démesurés débordaient de leur lobe,
Mon esprit se noyait dans d’étranges remous.


Faisant avec lenteur glisser son soutien-gorge
Apparurent alors deux énormes melons,
Là, je retins un cri tout au fond de ma gorge,
Pardieu!... qu’ils étaient beaux ces deux petits tétons.


" - Sois patient mon trésor, tu vas pouvoir goûter
Ces deux fruits que, pour toi, je viens de mettre à nu,
Encore quelques instants et je vais te donner
Ce que, jusqu’à ce jour, tu n’as jamais connu."


Tout en disant ces mots elle entreprit enfin
D’ôter le dernier voile accolé à son corps,
Puis, tout en me lançant un regard libertin,
Elle abaissa son slip et m’apparut dès lors


Pareille à ces naïades au bord d’une fontaine,
Ingénues et rieuses, en train de folâtrer ;
La couleur de sa peau, comme la porcelaine
Luisait sous le rayon qui venait l’éclairer.


Mes yeux restaient fixés sur le petit triangle
Recouvert de poils fins, quoique drus et très bruns,
Il s’en fallut d’un rien pour que je m’en étrangle.
" - Que ne parles-tu pas mon tout petit tribun


Vas-tu me condamner à subir la sentence
Ou vas-tu me laisser ici à prendre froid ? "
Affolé que j’étais, perdant toute prudence
Je ne lui fis qu’un signe en repliant le doigt


L’invitant de la sorte à venir me rejoindre
Sur le drap blanc du lit où restait une place.
Je comblais son désir qui n’était pas le moindre
Je peux vous l’affirmer car elle eut de l’audace


Pour m’amener au bout, tout au bout du chemin
Dont la finalité était de convertir
Le jeune débutant, de l’état de gamin
Au stade où il pourrait enfin s’épanouir.


Déjà, je m’extasiais sous l’assaut des caresses
Que faisaient à mon corps ses lèvres et ses mains,
Qui allaient sur la nuque autant que sur mes fesses,
Fouillaient et mes cheveux, mon ventre et mes seins.


Mon corps était de feu et brûlait d’une flamme
Ardente, indescriptible, et je pouvais sentir
Le pénis érigé comme un mât d’oriflamme
Qui, étant agité, menaçait de vomir.


Devinant la nausée du petit chérubin
Sa bouche l’enferma pour mieux le protéger
Jusqu’à ce qu’il vomit tout entier son venin,
Sa bouche sur la mienne alors vint se poser.


Sa langue fureta pour écarter mes dents
Et le reste du flot qu’elle avait en réserve
Elle le partagea comme des excédents
Qu’il faut utiliser et non mettre en conserve.


Ainsi donc je goûtais à la liqueur du corps,
Le sirop de l’amour, le sirop de corps d’homme,
Dans une communion, un réel corps à corps,
Où partage chacun et où chacun consomme.


N’ayant pas tout son dû et se sentant lésée,
La belle entreprit donc de ranimer la flamme
Qui, après l’arrosage, avait diminuée,
Et sentait le besoin qu’à nouveau on l’enflamme.


Ce fut un jeu d’enfant pour ma belle maîtresse
Qui plaça mon visage au creux de ses deux seins,
Elle avait deviné ma première faiblesse
Et pouvait en user pour servir ses desseins.


Ma langue sacrifia à la première fraise
Avant de desservir la pauvre délaissée,
Puis elle fit le chemin , comme on change de chaise,
Allant de l’une à l’autre en de grandes lichées.


Sa peau qui frémissait augmentait mon ardeur
Et je crois bien que c’est ce qui m’encouragea
A paraître en ce jeu comme un vrai professeur
Au lieu d’être celui qui écoute béat.


Partant du creux des seins, ma bouche s’enhardit
Pour descendre d’abord à hauteur du nombril,
Après un bref arrêt, sa route elle reprit
Pour aller droit au cœur, juste sur le pistil.


Traversant la forêt velue et chatouilleuse
Elle atteint le ravin, le canyon mystérieux,
Le grand puits du désir, la fosse bienheureuse
Où ne peuvent y entrer que les plus audacieux.


Faisant le tour des rives en sondant le terrain,
Par des attouchements fréquents et très rapides,
Elle osa se risquer au fond du souterrain
Dans lequel régnait une chaleur humide.


Ma langue butinait entre les grandes lèvres
Infiltrant chaque endroit permettant de passer,
Fouillant chaque repli comme feraient des lièvres
Qui, au fond d’un sillon, chercheraient à gîter.


La belle gigotait et me semblait en transe
Et plus elle bougeait, plus loin je l’enfonçais,
Je me sentais si bien au cours de cette errance
Que sur ce même endroit, longtemps, je m’attardais.


Je sentis mon bébé, pareil à du granit,
Il s’était réveillé, se montrait turbulent,
Il me sembla grand temps d’arriver au coït,
Le premier de ma vie et j’en étais content.


Promenant mon bâton sur les rives humides
Pour qu’il s’humecte bien et devienne glissant,
Je le pointais enfin, sans besoin d’aucun guides
Avant de le pousser d’un coup de rein puissant.


Le membre s’enfonça dans la chair douce et chaude
Et lorsqu’il fut freiné en raison de sa garde,
Il refit le chemin tandis que la ribaude
Hurlait tout son plaisir comme une pie bavarde.


La tension qui montait devenait très critique
Mais je voulais garder la sève dans mon corps
Tant que je le pouvais, or cette gymnastique
Devait bien m’obliger à tout mettre dehors


Car s’agiter ainsi par des allers-retours
Avait pour seul effet d’augmenter la pression,
J’ai eu beau ralentir et tenter des détours
Je ne pus contrôler cette situation.


Quand tout se libéra se fut une tempête,
Le flot qui s’écoula se perdit dans son corps,
Pour moi, la délivrance fut une grande fête
Puisque j’avais battu le plus beau des records.


Ma maîtresse comblée après cette prouesse
S’endormit dans mes bras jusqu’au petit matin,
Nous vécûmes ainsi en amant et maîtresse
Durant plus de huit jours sans soucis, sans chagrin.


Mes parents revenus, la maison s’enferma
Au sein d’une atmosphère empesée et bourgeoise,
Ma maîtresse pourtant, chaque soir persista
A venir m’inviter à sa fête grivoise.


Cinq mois s’écoulèrent en cette chaude ambiance
Puis un beau soir le ciel me tomba sur la tête,
Car lorsque je rentrais heureux et sans défiance
Elle était repartie la petite soubrette.


J’appris par mes parents quelques années plus tard
Qu’elle fut renvoyée car elle était enceinte,
" - Quel mauvais exemple c’eut été ce bâtard
Nous n’aurions pas voulu que ça te porte atteinte,


C’était une traînée, une fille de rue,
Une dévergondée, une garce grossière..."
C’en était vraiment trop, sans plus de retenue
Je dis à mes parents : " - Du bâtard je suis père,


Vous avez mal jugé un être plein d’amour
Qui a su m’apporter un immense bonheur,
Avec qui j’ai vécu durant tout son séjour
Dans la paix et la joie sans craindre le malheur.


Vous avez vu en elle une mauvaise fille
Quand je voyais en elle un être si charmant,
Si elle n’a pu pour vous être une belle-fille
Je sais que j’ai pour elle été un doux amant.


Elle a gardé en elle un terrible secret
Ne vous avouant pas de qui était son fils,
Vous pouvez aujourd’hui éprouver du regret
Puisqu’il était pour vous le premier petit-fils.


Vous avez déchiré et mon cœur et le sien,
Et nous n’avions personne à nous réconforter ;
Le prix de ce silence est vraiment inhumain
Car si je l’avais su tout aurait pu changer.


Sachez que désormais je dois vivre ma vie
Pensant à mon enfant que je ne connais pas,
Quel sera son destin ? Pardieu!... ma pauvre amie
Le fait de tant m’aimer ne méritait pas ça."


Qu’est-elle devenue la petite soubrette ?
Je l’ai cherchée longtemps, je l’ai pleurée beaucoup,
Si ce premier amour n’était qu’une amourette
Je l’ai compris plus tard et non pas sur le coup.


Ainsi est le destin, l’homme arrive avec l’âge
A comprendre la vie en commettant l’erreur,
C’est le prix à payer si l’on veut être sage
Mais pour y parvenir l’on doit briser son cœur.


Maintenant tout est dit, cette page est tournée
Et dans mon souvenir je la garde en secret.
Ma petite soubrette, je t’ai vraiment aimée,
Et quand je pense à toi j’éprouve du regret.


Extrait de "Poèmes libertins" - 2005
 

isa90

Maître Poète
#2
un texte magnifique où tout les états d'ame humains se melangent, du plaisir de la chair à l'amour et la raison.
superbe
bisous
isa
 

neige57

Nouveau poète
#3
tres beau textes plein d'amour de tendresse et de raison de vivre et on voit que dans la vie les parents ou les beau parent peuvent detruire un couple et je le vis en ce moment
bise mariline