LA NOEL DE CHEZ LA FONTAINE
hors concours
Une gallinacée se gabait d’un frêle épicéa
« Fi donc ! tu n’es que triste chafouin et sécheron,
Ton quinteux ramage brandille bredi-breda
Même belloté tu ne pareras qu’en chétif rogaton !
Nulle Perette ni Jacotin ne voudront s’attifer d’un semblable sire,
Tu n’es qu’un gueux qui écornille ses pareils
Et devant l’âtre joyeux tu ne pourras point ébaudir !
Avale tes pouilleuses racines, écoute mon conseil ! »
« Diantre ! grosse dinde bégaude,
Tu te panades te croyant alliciante
Mais tu te choiras mal aise et quinaude,
Je te laisse bouillonner dans ta graisse graillonnante,
Tes accagneries ne sont que fades brimborions,
Tes margrouillis ne me sont tracassins,
Ta chair semblera quelque peu roturière pour un réveillon,
Tu n’es que piètre marchandise de chasse cousin ! »
La veille de Noël un bambin malicieux arracha le sapin
Se promettant de le baumer des plus belles parures,
Quant au cou de la dinde il fut coupé haut et court avec entrain,
La bestiole fut plumée et enduite de chapelure.
La nuit des agapes chacun pu faire ripaille
Tant à l’émérillonnement du pin gringalet
Tant à l’alléchance de la volaille,
Des yeux et de la panse ils gueuletonnaient.
La moralité de cette fable :
Ne nous laissons pas rapetassés d’apercevances,
Les grigoux usent de moult préjugés
Laissons-nous croitre aux espérances
Joyeux Noël et bonne année !
hors concours
Une gallinacée se gabait d’un frêle épicéa
« Fi donc ! tu n’es que triste chafouin et sécheron,
Ton quinteux ramage brandille bredi-breda
Même belloté tu ne pareras qu’en chétif rogaton !
Nulle Perette ni Jacotin ne voudront s’attifer d’un semblable sire,
Tu n’es qu’un gueux qui écornille ses pareils
Et devant l’âtre joyeux tu ne pourras point ébaudir !
Avale tes pouilleuses racines, écoute mon conseil ! »
« Diantre ! grosse dinde bégaude,
Tu te panades te croyant alliciante
Mais tu te choiras mal aise et quinaude,
Je te laisse bouillonner dans ta graisse graillonnante,
Tes accagneries ne sont que fades brimborions,
Tes margrouillis ne me sont tracassins,
Ta chair semblera quelque peu roturière pour un réveillon,
Tu n’es que piètre marchandise de chasse cousin ! »
La veille de Noël un bambin malicieux arracha le sapin
Se promettant de le baumer des plus belles parures,
Quant au cou de la dinde il fut coupé haut et court avec entrain,
La bestiole fut plumée et enduite de chapelure.
La nuit des agapes chacun pu faire ripaille
Tant à l’émérillonnement du pin gringalet
Tant à l’alléchance de la volaille,
Des yeux et de la panse ils gueuletonnaient.
La moralité de cette fable :
Ne nous laissons pas rapetassés d’apercevances,
Les grigoux usent de moult préjugés
Laissons-nous croitre aux espérances
Joyeux Noël et bonne année !