Sur les rocs éclatés,le soleil déja chaud Réveillent et fait fleurir les joubardes charnues Ancrées dans les fissures de la pierre nue Etalant des tapis de petits artichauts. Et au bord des chemins ,emmergeant des talus Un épis!! fragile et douceureux La digitale jaune au poison dangereux Se balançant au vent,doucement nous salue. L'air est plein de parfum qui me tourne la tete Et le vent tiède et doux me fait fermer les yeux La montagne m'envoie l'appel impérieux De venir communier avec sa grande fete. Alors je pars ,heureuse, d'oublier quelque temps L'agitation stérile de la multitude Ecrasée par la vie et par la servitude Qui lui sont imposées par les Seigneurs du Temps. Ces Seigneurs qui ont nom,Pouvoir,Gloire et Fortune Font des milliers d'esclaves au bonheur éphémère Qui voient venir la mort comme potion amère Ils laisseront tout,sans garder une tune. Je préfère aux honneurs à l'aube découvrir Les combes oubliées tapissées d'herbe tendre Et quand l'heure viendra ,je viendrai m'y étander L'ame en paix et heureuse pour toujours m'endormir....