LA LONGUE FILLE
La longue fille aux seins si blancs
Dans les coins sombres se réfugie
Pour être seule et en pleurant
Brûler ses rêves en effigie.
Moi je la sais foulant la nuit
Les tapis d’épines de sapin ;
Moi je la sais marchant sans bruit
Dans les vallées et les ravins.
Il pleut des pièces d’anciennes guimbardes
Sur son esprit traumatisé ;
Les oiseaux de nuit la regardent
De leurs yeux noirs électrisés.
Elle a revu, c’était hier,
Les doux serments se délier ;
Elle a posé sur une pierre
Une bague en or et son collier.
Regard hautain narguant l’hiver,
Elle s’est dressé en déroulé,
Mais moi je sais qu’en ses yeux verts
Une larme claire s’est écoulée.
Je la revois invectivant
L’amour parti en Paradis,
Et retraçant en survivant
Des mots d’adieu qu’elle n’a pas dits.
Je la revois toute en souffrance,
Les lèvres pâles de ses soupirs ;
Je la revois toute en errance,
En oisillon qui craint le pire.
C’était la fille aux seins si blancs,
Son cœur saignait à rendre triste
Les vieux Pierrots aux yeux troublants
Et les Tziganes aux mains d’artiste.
La longue fille aux seins si blancs
Dans les coins sombres se réfugie
Pour être seule et en pleurant
Brûler ses rêves en effigie.
Moi je la sais foulant la nuit
Les tapis d’épines de sapin ;
Moi je la sais marchant sans bruit
Dans les vallées et les ravins.
Il pleut des pièces d’anciennes guimbardes
Sur son esprit traumatisé ;
Les oiseaux de nuit la regardent
De leurs yeux noirs électrisés.
Elle a revu, c’était hier,
Les doux serments se délier ;
Elle a posé sur une pierre
Une bague en or et son collier.
Regard hautain narguant l’hiver,
Elle s’est dressé en déroulé,
Mais moi je sais qu’en ses yeux verts
Une larme claire s’est écoulée.
Je la revois invectivant
L’amour parti en Paradis,
Et retraçant en survivant
Des mots d’adieu qu’elle n’a pas dits.
Je la revois toute en souffrance,
Les lèvres pâles de ses soupirs ;
Je la revois toute en errance,
En oisillon qui craint le pire.
C’était la fille aux seins si blancs,
Son cœur saignait à rendre triste
Les vieux Pierrots aux yeux troublants
Et les Tziganes aux mains d’artiste.