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La légende de Gargantua dans la région de Capdenac-Gare

#1
Le quercy avant la révolution avait de très larges épaules, vous pourrez en juger par vous même, j’ai retrouvé la carte qui l’atteste, ainsi vous pourrez la consulter.
Je vais vous parler des Igues!.
Non pas de meszigues ou de teszigues, ou de cesigues, ou encore de Hugues Mézy, des Igues tout simplement.
Si vous vous promenez un jour dans la forêt de la braunhie faites attention où vous posez vos pieds, la marche risque d’être très haute!.
On a l’habitude d’entendre parler, du gouffre de Padirac, à juste titre c’est le plus grand, le plus beau, et surtout le plus accessible pour les touristes.
Mais le Quercy est truffé de ce type de gouffre appelé Igues.
Le plus proche de Figeac se trouve dans le secteur de Montbrun.
À une encablure des source la Diège, se trouve le trou de Gargantua, vous savez le fameux Gargantua à l’appétit gargantuesque du poète François Rabelais.
Notre promenade commence à trois kilomètres de Villeneuve sur les chemins bucoliques où jadis le géant Gargantua rôdait.

Nous sommes donc toujours en zone quercynoise, il y a quelques millions d’années la plage de sable fin se trouvait à Peyrusse le Roc!.

Voici la légende de Gargantua:

Cette créature à l’immense stature avait un appétit incroyable, j’allais dire d’ogre pour employer une image bien connue, mais c’était bien plus que cela, imaginez plutôt, il dévorait soixante moutons pour son repas si l’on en croit la légende, on lui attribue un trou ou une doline à quelques centaines de mètres de Salles-Courbatiès.
Gargantua était un géant pas comme on a l’habitude d’en voir aujourd’hui à Figeac, bien sûr que non !…Gargantua était bien plus grand que cela : Il était gigantesque, à l’époque de sa folle jeunesse il se baladait à grandes foulées, et il arpentait le sud de la France, en sautant de causses en causses, par dessus les rivières et les lacs, qui n’étaient pour lui que des petits ruisseaux ou de vulgaires flaques d’eau.
Dans notre région un jour il s’arrêtât au bord de la source de la Diège, pour s’y désaltérer, il était prêt à tarir la source, quand il observa d’un regard intéressé tous les moulins qui se succédaient le long du charmant ruisseau.
Après réflexion il se dit que la terre de ce petit secteur devait être fructueuse. Pas de doute elle fournit du blé en abondance, le nombre plus que conséquent de meuniers en est l’évidente preuve. Les paysans d’antan comme ceux d’aujourd’hui étaient très attachés à leur arpent de terre, et les géants , croyez-moi, ne faisait pas exception à cette règle bien établie.
Gargantua s’interroge soudain comme il a rarement l’habitude de le faire, et pense qu’il serait plus que judicieux de ramener une bonne poignée de terre en échantillon à ses congénères, c’est ce qu’il fait sur le champ, il creuse délicatement un coin de terre à portée de bras puis met la précieuse marchandise dans la poche de son pantalon, heureux de cette idée géniale sourire aux lèvres il se remet en route.
Mais vous savez comment étaient les jeunes en ce temps là, un peu comme le style négligé de Jésus, tête en l’air, aux cheuveux longs, la barbe abondante, un gros joint à la bouche, c’était l’allure du parfait géant dans sa juvénilité exacerbée, et cette image lui collait à ravir à la peau, en se baladant par monts et par vaux, comble de l’élégance il avait déchiré et troué tous ses vêtements. Aussi, dans la foulée après quelques pas de géant, la poignée de terre se répandit en un immense tas sur le sol.
Bien entendu il ne s’en est aperçu que bien plus tard, et dépourvu de GPS il s’est sans se démonter un instant remis à courir entre le Ségala et le Lévezou.
Les gens du pays, ne l’apercevant plus sont sortis timidement de leur cachette et ont découvert l’immense cavité, puis le non moins immense tas de terre compactée!.
Voilà pourquoi les gens du coin, appellent ce trou qui deviendra un jour une igue, puis un gouffre, le trou de Gargantua, et l’immense tumulus de Salles-Courbatiès est la résultante de la poignée de terre, échappée de la poche trouée du géant rabelaisien!.

Non loin des sources se trouve une croix érigée afin d’empêcher par les prières l’arrivée du terrible phylloxera qui ravagea les vignes à la fin du 19 ème siècle.

Retour vers la source, un petit poème de ma composition pour illustrer cette légende.

L’onde miroitante éblouit mon regard,
noyé sous une pluie d’étoiles fugitives
elle est le pur reflet du ciel le long du Gard,
où plongent mes pensées aux soifs primitives.

Rivière charmeuse tu coules à contresens,
emporté par le flot, je ne suis qu’un ballot,
secoué par l’écume ruisselant de non-sens,
sous l’espace fuyant je vis ton trémolo.

Source naturelle tu sais lisser la faille,
percer la roche dure, sculpter la paroi
d’un monde souterrain fruit de tes entrailles,
plus loin, tu bénis la haute vallée des rois.

Le royaume des ombres aux lueurs sombres,
soude sur sa voûte les larmes de pierres,
concrétions austères où mon âme sombre
près du lac mystique au cœur de Saint-Pierre.

Un petit poème de ma composition pour accompagner ce petit retour vers la source.

La source de landenouse dans le secteur de Cadrieu une vidéo intéressante à la fin du petit reportage photographique.

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Dernière édition:

kinkin

Maître Poète
#2
Après on se demande pourquoi tu es un drôle de zigue la réponse est toute trouvé car tu descends de Gargantua lol bravo pour tes récits toujours intéressants à lire amicalement Kinkin
 

Polymnie2

Maître Poète
#3
UN merveilleux discours
avec un poème des plus riches!
Tu n'as pas fini de nous étonner
dans ta région si bien écussonnée

Bises d'amitiés, Poly