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La Grande Dame

Emilie88

Poète libéré
#1
C’étaient ses yeux brillants et son sourire vif,
Campés sur un tempérament explosif,
Qui emplissaient l’air d’un éclat de bienveillance.
Elle, la grande dame qui, par ses allures,
Ne laissait apercevoir aucune fêlure,
Forte d’une vie entière d’expérience.

Que d’histoires issues de sa vénérable mémoire,
S’égarant dans les effluves de ce grimoire,
Qui ne s’empêchait de repeindre son époque.
Elle lançait (nous évoquons quelques épisodes),
Issus de ses raisonnements bien commodes,
Des jugements qui ne laissaient place à l’équivoque.

Souvent comparée à un arbre centenaire,
Comme autant de magnificence qu’ils soupçonnèrent,
J’affirme qu'il n’aurait ni son âge, ni son rang,
Et sans doute aucunement ce degré de force,
Même en creusant tout au centre de son écorce,
Alors jamais il n’en serait un concurrent.

Nous, tancés avec une grande véhémence,
Espérions alors son infinie clémence
Jusqu’à voir poindre un peu de son mièvre orgueil.
La grande dame, imperturbable et suspendue,
Pour qui marcher était une joie défendue,
Préférait se taire dans son noble fauteuil.

Le fléau autant que l’obscurité croissaient.
Par instants, ses paupières s’appesantissaient,
Légères comme des couronnes flétries.
Son aspect devenait de plus en plus lassé,
Des creux au milieu de sa trogne dévastée.
Et à présent que nous voilà seuls et meurtris,

À étaler notre douleur émancipée
Persistante comme des regrets agrippés,
Nous continuerons à aller dérivant.
Mus par un sentiment de révolte factice,
Nous vaincrons les tourments mais jamais la justice
Qui semble lointaine pour nous autres vivants.

Pour mamie (04.04.2022)
 
Dernière édition:

lebroc

Maître Poète
#3
C’étaient ses yeux brillants et son sourire vif,
Campés sur un tempérament explosif,
Qui emplissaient l’air d’un éclat de bienveillance.
Elle, la grande dame qui, par ses allures,
Ne laissait apercevoir aucune fêlure,
Forte d’une vie entière d’expérience.

Que d’histoires issues de sa vénérable mémoire,
S’égarant dans les effluves de ce grimoire,
Qui ne s’empêchait de repeindre son époque.
Elle lançait (nous évoquons quelques épisodes),
Issus de ses raisonnements bien commodes,
Des jugements qui ne laissaient place à l’équivoque.

Souvent comparée à un arbre centenaire,
Comme autant de magnificence qu’ils soupçonnèrent,
J’affirme qu'il n’aurait ni son âge, ni son rang,
Et sans doute aucunement ce degré de force,
Même en creusant tout au centre de son écorce,
Alors jamais il n’en serait un concurrent.

Nous, tancés avec une grande véhémence,
Espérions alors son infinie clémence
Jusqu’à voir poindre un peu de son mièvre orgueil.
La grande dame, imperturbable et suspendue,
Pour qui marcher était une joie défendue,
Préférait se taire dans son noble fauteuil.

Le fléau autant que l’obscurité croissaient.
Par instants, ses paupières s’appesantissaient,
Légères comme des couronnes flétries.
Son aspect devenait de plus en plus lassé,
Des creux au milieu de sa trogne dévastée.
Et à présent que nous voilà seuls et meurtris,

À étaler notre douleur émancipée
Persistante comme des regrets agrippés,
Nous continuerons à aller dérivant.
Mus par un sentiment de révolte factice,
Nous vaincrons les tourments mais jamais l'injustice
Qui semble lointaine pour nous autres vivants.

Pour mamie (04.04.2022)
Un hommage pour une Dame à la très belle allure magnifié par une écriture que j'aime
Merci de ce moment de lecture
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#4
l'histoire d'une vie, plein de souivenirs mais suîrement qu'elle est partie emportant quelques secrets
 
#6
Bonjour Emilie,

Des vers émouvants, quelle Belle Dame
De nous restera, le souvenir de l'amour partagé



Pais à l'âme de votre Mamie

signification-rose-blanche.jpg

Douceur sur votre journée

Paule