J'ai voulu parcourir la forêt souveraine,
Revêtue d'hermine comme l'est une reine.
Pendant toute la nuit, les flocons sont tombés
Effaçant les sentiers, les chemins, les fossés.
J'ai observé la piste légère du chat,
La suivant aisément parmi les acacias.
Ayant raté sa proie, il rentrait déconfit :
Un geai, posté de garde, avait poussé son cri.
J'ai vu dans le bouleau, se cachant dans un trou,
Fatigué de sa nuit, le myope hibou.
J'ai entendu le chant de myriades d'oiseaux
Se chauffant au soleil, perchés dans les rameaux.
Et j'étais surveillé par l'œil rond du pic-vert,
Picorant le sureau, agrippé à l'envers.
Il frappait sur le bois, d'un bec très décidé,
Faisant tomber des branches, la neige, sur mes pieds.
J'ai contemplé le tronc tordu du chêne rouvre
Dépourvu du feuillage qui, l'été, le couvre.
J'ai suivi du regard le lierre toujours vert
S'élançant à l'assaut du frêne découvert.
J'ai voulu m'enfoncer à travers les taillis,
Poursuivant à la trace, la biche et son petit ;
Un peu trop jeune encor' pour être indépendant
Mais déjà fort assez pour n'être plus un faon.
Sous les sapins obscurs, abri du sanglier,
J'ai respiré l'odeur du bois décomposé.
La neige n'avait pu pénétrer jusque là
Et sur les vertes branches, avait formé un toit.
Revenu au soleil, élevant le regard,
Je me suis aperçu qu'il était déjà tard.
Lors, dirigeant mes pas vers la ville enfumée,
Je suis rentré chez moi, content de ma journée.
Merveilleuse nature, orchestrée par l'hiver,
Merci de nous donner un si vibrant concert.
Heureux est celui-là qui sait bien t'écouter.
Remercions les dieux que tu puisses exister !
Revêtue d'hermine comme l'est une reine.
Pendant toute la nuit, les flocons sont tombés
Effaçant les sentiers, les chemins, les fossés.
J'ai observé la piste légère du chat,
La suivant aisément parmi les acacias.
Ayant raté sa proie, il rentrait déconfit :
Un geai, posté de garde, avait poussé son cri.
J'ai vu dans le bouleau, se cachant dans un trou,
Fatigué de sa nuit, le myope hibou.
J'ai entendu le chant de myriades d'oiseaux
Se chauffant au soleil, perchés dans les rameaux.
Et j'étais surveillé par l'œil rond du pic-vert,
Picorant le sureau, agrippé à l'envers.
Il frappait sur le bois, d'un bec très décidé,
Faisant tomber des branches, la neige, sur mes pieds.
J'ai contemplé le tronc tordu du chêne rouvre
Dépourvu du feuillage qui, l'été, le couvre.
J'ai suivi du regard le lierre toujours vert
S'élançant à l'assaut du frêne découvert.
J'ai voulu m'enfoncer à travers les taillis,
Poursuivant à la trace, la biche et son petit ;
Un peu trop jeune encor' pour être indépendant
Mais déjà fort assez pour n'être plus un faon.
Sous les sapins obscurs, abri du sanglier,
J'ai respiré l'odeur du bois décomposé.
La neige n'avait pu pénétrer jusque là
Et sur les vertes branches, avait formé un toit.
Revenu au soleil, élevant le regard,
Je me suis aperçu qu'il était déjà tard.
Lors, dirigeant mes pas vers la ville enfumée,
Je suis rentré chez moi, content de ma journée.
Merveilleuse nature, orchestrée par l'hiver,
Merci de nous donner un si vibrant concert.
Heureux est celui-là qui sait bien t'écouter.
Remercions les dieux que tu puisses exister !