La tristesse est belle comme la fleur des champs.
Ses douces pétales nous carressent sans cesse.
Nous aimons la contempler des heures durant.
Car elle nous remplit d'une infinie tendresse.
A la foi fragile, muette et enivrante,
Elle prend racine dans un sol déserté.
Seule parmi des hautes herbes menaçantes,
La pluie l'engorge et le vent la fait virevolter.
Nous la croisons parfois lorsque nos pas s'égarent.
Aux abords d'un chemin, elle se veut discrète.
Mais si on s'arrête, nous trouvons son regard.
C'est alors une complicité qui s'apprête.
Le coeur serré, nous n'osons nous en approcher.
Notre bouche amorphe se meut tout doucement
Pour se laisser pénétrer et pour s'accrocher
A cette vie qui peut nous saigner par moment.
Nos yeux éteints se remettent alors à la voir,
Cette ravissante fleur que nous voulons croire
Et qui sourit et ravive tous les passants.
Pensons ! Et si nous étions cette fleur des champs ?
Ses douces pétales nous carressent sans cesse.
Nous aimons la contempler des heures durant.
Car elle nous remplit d'une infinie tendresse.
A la foi fragile, muette et enivrante,
Elle prend racine dans un sol déserté.
Seule parmi des hautes herbes menaçantes,
La pluie l'engorge et le vent la fait virevolter.
Nous la croisons parfois lorsque nos pas s'égarent.
Aux abords d'un chemin, elle se veut discrète.
Mais si on s'arrête, nous trouvons son regard.
C'est alors une complicité qui s'apprête.
Le coeur serré, nous n'osons nous en approcher.
Notre bouche amorphe se meut tout doucement
Pour se laisser pénétrer et pour s'accrocher
A cette vie qui peut nous saigner par moment.
Nos yeux éteints se remettent alors à la voir,
Cette ravissante fleur que nous voulons croire
Et qui sourit et ravive tous les passants.
Pensons ! Et si nous étions cette fleur des champs ?