La fatigue leste de plomb le corps enfermé dans
Un carcan plus solide qui enserre la folie
Et s’il le mord en disant elles sont en fer mes dents
La chance de sa raison est d’être en somme abolie.
Fatigué avant d’avoir l’âge d’être fatigué
Est une incongruité qui s’immisce dans le ventre
Dans la tête et dans les pieds qui ne passent pas à gué
Le ruisseau coulant tout doux et dont l’eau blanche est le chantre
Ah ne pouvoir traverser pour écouter chaque son
De ce serpent sautillant sur la bulle qui pullule
Et ne pas pouvoir savoir si le pinson laque son
Plumage à deux pas de là où une chouette hulule
Le soir ouvre la porte au colon qui se loge aux yeux
Avec pour grands et petits dans sa hotte un sac de sable
Si fin et si piquant qu’il les aveugle et dans les cieux
La nuit sera occupée par un noir d’encre impensable
Qui s’en ira au lever du matin le pied léger
Pendant que malmenés les yeux lèveront leurs paupières
Avec difficulté et la fatigue ira siéger
Ainsi qu’hier attachée à une ou deux équipières
Tirant la stature à hue à dia et roulant ses flancs
S’agrippant à ses jambes jusqu’à ce qu’elle vacille
Et la voici titubant et son poumon s’essoufflant
Pendant que la pensée dans les moitiés de tête oscille.
Sa fille-amie anémie qui est peut-être sa sœur
Participe à ce labeur dans une forme olympique
Et s’efforce de grimper le mont antidépresseur
En essayant d’éviter tout ce qui gratte et qui pique
Ces lourdeurs associées sont ardues à déloger
Comme il le fut démontré quelques lignes en arrière
Ainsi faudrait-il une minuterie d’horloger
Pour qu’elles juste quand fuissent se lève la barrière
Qui s’active n’importe où et à toute heure du jour
De la nuit des ciels gris clairs et les frasques des bourrasques
Qui se cognent au carcan et toujours partout est lourd
Le plomb qui leste le corps et qui rend ventre et reins flasques
Des trop jeunes des trop vieux qui se disent fatigués
Et la fatigue de tout son poids pèse sur la vue
Dont les yeux se tiennent cois ces pauvres yeux intrigués
Par ce malheur inconnu qui passe tout en revue.
Un carcan plus solide qui enserre la folie
Et s’il le mord en disant elles sont en fer mes dents
La chance de sa raison est d’être en somme abolie.
Fatigué avant d’avoir l’âge d’être fatigué
Est une incongruité qui s’immisce dans le ventre
Dans la tête et dans les pieds qui ne passent pas à gué
Le ruisseau coulant tout doux et dont l’eau blanche est le chantre
Ah ne pouvoir traverser pour écouter chaque son
De ce serpent sautillant sur la bulle qui pullule
Et ne pas pouvoir savoir si le pinson laque son
Plumage à deux pas de là où une chouette hulule
Le soir ouvre la porte au colon qui se loge aux yeux
Avec pour grands et petits dans sa hotte un sac de sable
Si fin et si piquant qu’il les aveugle et dans les cieux
La nuit sera occupée par un noir d’encre impensable
Qui s’en ira au lever du matin le pied léger
Pendant que malmenés les yeux lèveront leurs paupières
Avec difficulté et la fatigue ira siéger
Ainsi qu’hier attachée à une ou deux équipières
Tirant la stature à hue à dia et roulant ses flancs
S’agrippant à ses jambes jusqu’à ce qu’elle vacille
Et la voici titubant et son poumon s’essoufflant
Pendant que la pensée dans les moitiés de tête oscille.
Sa fille-amie anémie qui est peut-être sa sœur
Participe à ce labeur dans une forme olympique
Et s’efforce de grimper le mont antidépresseur
En essayant d’éviter tout ce qui gratte et qui pique
Ces lourdeurs associées sont ardues à déloger
Comme il le fut démontré quelques lignes en arrière
Ainsi faudrait-il une minuterie d’horloger
Pour qu’elles juste quand fuissent se lève la barrière
Qui s’active n’importe où et à toute heure du jour
De la nuit des ciels gris clairs et les frasques des bourrasques
Qui se cognent au carcan et toujours partout est lourd
Le plomb qui leste le corps et qui rend ventre et reins flasques
Des trop jeunes des trop vieux qui se disent fatigués
Et la fatigue de tout son poids pèse sur la vue
Dont les yeux se tiennent cois ces pauvres yeux intrigués
Par ce malheur inconnu qui passe tout en revue.