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L’ectoplasme blanc

shadownald

Nouveau poète
#1
Sous un rayon de clair de lune
Les yeux ouverts, rêvant de dunes
Un homme fait trembler sa plume

Il écrit dans cette poussière
Que révèle les blanches nuits
Poussière de lit qui se libère
Comme la battue d’un tapis
Où ses envies sont du lierre

Il ne sait s’en échapper
Ses mains le font prisonnier
De s’être trop caressé
Il copie la voie lactée
Dans sa pâle cage d’acier

Il ne trouve pas de serrure
Bien qu’il possède la clé
Il la polie, la rend dure
Pour pouvoir l’insérer
Il cherche encore, et il dure

Il endure sa frénésie
Mécanique et mensongère
Simulation, petit cri
Le désir qui désespère
En filet blanc est sorti

C’est un petit ectoplasme. On n’imagine même pas la vie qu’il y a dedans. Enfin, la vie qu’il y a dedans… La vie qu’il pourrait y avoir ! Il est là, sur le ventre. Il ne bouge pas beaucoup, et pourtant, avant lui, c’est comme si une multitude d’esprits sensuels se laissaient approcher. Ils sont appréciables, ces esprits : toujours là quand l’être incarné ne peut pas être touché, ils sont là… si accessible. Ils tournent autour de vous et savent vous sentir, vous faire exister presque aussi véritablement, que leur existence est fausse. Tout d’un coup, les esprits s’estompent, et se concentrent dans cette substance, cet ectoplasme blanc, résidu de la nuit des morts sentimentaux. Il demeure alors une essence, un parfum extrait de fleurs fanées, dont l’odeur est imaginaire. L’ectoplasme blanc hante l’existence de ceux qui rêvent leur vie sans vivre leurs rêves…