L’épitre de nos chairs si douces
L’hiver,
quand ploient les arbres
sous
les langueurs du vent,
ma Fée
aux
yeux de langueur
s’abandonne entre mes paumes
parmi
la pâleur de notre chambre,
et
s’incline
à
l’appel du Désir.
J’ôte frémissante
nos déshabillés de soie
où
flotte
le
parfum de nos corps,
les roses de ses seins
se
mêlent aux miens,
puis,
dans
le tourbillon de nos ombres,
dans
le chuchotis de nos draps,
parmi
l’épitre de nos chairs si douces,
monte
la Grâce de ses soupirs,
et
tremble
l’écrin de nos cyprines
que
nous goûtons enlacées
l’une contre l’autre
dans
le diadème de nos sourires.
Sophie Rivière
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