J’erre parmi les hanches du soleil
Les peupliers se courbent sous le vent
en ce matin de mai, tandis que
dans les cieux d'azur adossés aux vitraux des bocages du Maine,
montent les hirondelles,
en ce matin de mai, tandis que
dans les cieux d'azur adossés aux vitraux des bocages du Maine,
montent les hirondelles,
l’onde de l’Anille charrie parfois des feuilles
qui partent languissamment au fil du courant.
J’erre parmi les hanches du soleil,
vive et preste, les roseaux et les fleurs connaissent
qui partent languissamment au fil du courant.
J’erre parmi les hanches du soleil,
vive et preste, les roseaux et les fleurs connaissent
la douceur de mon pas, non loin de moi, tinte une cloche,
j’ai bu ce matin à la fontaine des rasades d’eau fraîche pour me désaltérer
et j’ai cueilli pour toi, mon Epousée,
des brassées de violettes et de lys que je te remettrai bientôt à genoux,
j’ai bu ce matin à la fontaine des rasades d’eau fraîche pour me désaltérer
et j’ai cueilli pour toi, mon Epousée,
des brassées de violettes et de lys que je te remettrai bientôt à genoux,
car tu es ton Dame de volupté.
Je te dois amour et tendresse, depuis qu’un soir d’automne,
j’ai connu entre tes bras d’ivoire le calice de la Jouissance,
tu as conduit mon corps chaud et flexible
Je te dois amour et tendresse, depuis qu’un soir d’automne,
j’ai connu entre tes bras d’ivoire le calice de la Jouissance,
tu as conduit mon corps chaud et flexible
jusqu’aux rivages de la Jouissance, dès lors, poétesse de Sappho,
j’écris sur les paroles de mes gémissements,
sur les donjons de mes seins pigeonnants et lourds,
sur l’urne de mes hanches graciles, sur la Toison-corolle de mon sexe,
j’écris sur les paroles de mes gémissements,
sur les donjons de mes seins pigeonnants et lourds,
sur l’urne de mes hanches graciles, sur la Toison-corolle de mon sexe,
la beauté de nos étreintes.
A mon retour, en notre borde, dans notre hameau, je te retrouverai,
couchée, en robe de nudité, je t’offrirai mes fleurs, puis souffletée par le Désir,
j’ôterai mes vêtements, et je te posséderai, car dorénavant,
A mon retour, en notre borde, dans notre hameau, je te retrouverai,
couchée, en robe de nudité, je t’offrirai mes fleurs, puis souffletée par le Désir,
j’ôterai mes vêtements, et je te posséderai, car dorénavant,
tu seras mienne, tu seras ma vassale.
Nous nous unirons seins contre seins,
je fourbirai la houppelande de ton sexe contre le mien,
je te prendrai au corps-à-corps, je te chevaucherai, je t’étreindrai,
Nous nous unirons seins contre seins,
je fourbirai la houppelande de ton sexe contre le mien,
je te prendrai au corps-à-corps, je te chevaucherai, je t’étreindrai,
ma langue et mes paumes rôderont en ta rivière d’amour
jusqu’à ta matrice, tu gémiras, tu geindras, tu hoquetteras,
tu te cambreras sur tes talons, soudain tu hurleras ta Jouissance,
le lait de ta sève surgira, je le mettrai en la coupe de mes mains,
jusqu’à ta matrice, tu gémiras, tu geindras, tu hoquetteras,
tu te cambreras sur tes talons, soudain tu hurleras ta Jouissance,
le lait de ta sève surgira, je le mettrai en la coupe de mes mains,
je t'oindrai, ô ma Douce, puis, je t’attirerai à moi,
et nous nous endormirons, entrelacées, avant de recommencer,
car rien ne vaut
l’ivresse de nos spasmes et de nos Amours si pures !
et nous nous endormirons, entrelacées, avant de recommencer,
car rien ne vaut
l’ivresse de nos spasmes et de nos Amours si pures !
Sophie Rivière
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