Je ne suis que la serve de ta renommée
Il pleut dans le jardin,
les roses s’égouttent
peu à peu
sur les piliers de la froidure,
l’oreille des herbes recueille
des dizains de plaintes
qui s’écoulent indolentes
par-delà les bois et les chemins creux,
les oiseaux se sont retirés
dans la brigantine des feuillages
et écoutent, muets,
les assonances des ondées.
Je t’attends humble et suppliante, ma Fée,
dans notre borde,
moi qui ne suis
que la serve de ta renommée,
mes bras se referment
sur le puits du vide,
car tu es partie
voilà peu à la ville
pour une course quelconque,
mais je m’inquiète
déjà de ton absence
tant est grande ma vénération.
Je respire les effluves suaves
de tes robes de lin
parmi
les parfums de ton boudoir,
ton miroir ne reflète plus
l’exquisité de tes formes,
la profondeur de ton âme,
et le cahier bleu de nos amours,
cependant, je reconnais au loin
la ritournelle de tes escarpins,
et ta silhouette menue sur
les cailloux de notre allée,
des guenilles d’azur
riment
au
creux des buissons,
et je vais à ta rencontre
pour t’honorer,
Toi ma fleur de Grâce,
Toi, la félicité de mes songes !
Sophie Rivière
Il pleut dans le jardin,
les roses s’égouttent
peu à peu
sur les piliers de la froidure,
l’oreille des herbes recueille
des dizains de plaintes
qui s’écoulent indolentes
par-delà les bois et les chemins creux,
les oiseaux se sont retirés
dans la brigantine des feuillages
et écoutent, muets,
les assonances des ondées.
Je t’attends humble et suppliante, ma Fée,
dans notre borde,
moi qui ne suis
que la serve de ta renommée,
mes bras se referment
sur le puits du vide,
car tu es partie
voilà peu à la ville
pour une course quelconque,
mais je m’inquiète
déjà de ton absence
tant est grande ma vénération.
Je respire les effluves suaves
de tes robes de lin
parmi
les parfums de ton boudoir,
ton miroir ne reflète plus
l’exquisité de tes formes,
la profondeur de ton âme,
et le cahier bleu de nos amours,
cependant, je reconnais au loin
la ritournelle de tes escarpins,
et ta silhouette menue sur
les cailloux de notre allée,
des guenilles d’azur
riment
au
creux des buissons,
et je vais à ta rencontre
pour t’honorer,
Toi ma fleur de Grâce,
Toi, la félicité de mes songes !
Sophie Rivière
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