Je me rappelle de tes râles d’amour
Mes lèvres ont soif de tes baisers,
ô mon amante, ô ma maîtresse,
toi qui peuples mes nuits
de tes langueurs si suaves,
toi tu es partie sans laisser un mot
un matin de mai
pour faire fortune à Paris, et par le monde.
Je t’ai cherchée des jours et des mois durant,
je te guette, je te pleure,
je relis chacune de nos lettres,
je me rappelle de la cambrure de tes reins, et
de tes râles d’amour
qui griffaient la soie du silence,
et aiguisaient mes sens,
tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
tendaient la blancheur de ta robe,
les lys de tes bas
brasillaient aux paupières des matins,
la mélopée de tes escarpins
me contait la soie des saisons.
Les oiseaux se sont prosternés devant toi
lorsque tu es venue la première fois
en ma borde,
je t’ai emmenée sur ma couche,
je t’ai dépouillée de tous tes atours,
et, à même le sceau de nos ardeurs,
à même l’orgie de nos concupiscences,
tu as bramé de liesse.
Reviens, mon Impératrice de lumière,
je t’attends
pour célébrer
le cantique de nos féminités et de ta Tendresse !
Sophie Rivière
Mes lèvres ont soif de tes baisers,
ô mon amante, ô ma maîtresse,
toi qui peuples mes nuits
de tes langueurs si suaves,
toi tu es partie sans laisser un mot
un matin de mai
pour faire fortune à Paris, et par le monde.
Je t’ai cherchée des jours et des mois durant,
je te guette, je te pleure,
je relis chacune de nos lettres,
je me rappelle de la cambrure de tes reins, et
de tes râles d’amour
qui griffaient la soie du silence,
et aiguisaient mes sens,
tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
tendaient la blancheur de ta robe,
les lys de tes bas
brasillaient aux paupières des matins,
la mélopée de tes escarpins
me contait la soie des saisons.
Les oiseaux se sont prosternés devant toi
lorsque tu es venue la première fois
en ma borde,
je t’ai emmenée sur ma couche,
je t’ai dépouillée de tous tes atours,
et, à même le sceau de nos ardeurs,
à même l’orgie de nos concupiscences,
tu as bramé de liesse.
Reviens, mon Impératrice de lumière,
je t’attends
pour célébrer
le cantique de nos féminités et de ta Tendresse !
Sophie Rivière