Je bois le souffle des roses
Ma chair d’ivoire et ta chevelure de jais luisent
dans notre chambre, à la lueur des cierges de lune,
et de l’or des étoiles, je bois le souffle des roses
que j’ai ramassées voilà peu dans notre jardin,
dans notre chambre, à la lueur des cierges de lune,
et de l’or des étoiles, je bois le souffle des roses
que j’ai ramassées voilà peu dans notre jardin,
tes paupières closes m’édictent des messages de langueurs,
j’attends ton réveil, allongée tout contre toi,
je suis ivre encore des caresses que tu m’as dispensées.
Ma nudité rayonne de Grâce depuis que
j’attends ton réveil, allongée tout contre toi,
je suis ivre encore des caresses que tu m’as dispensées.
Ma nudité rayonne de Grâce depuis que
tu m’as emmenée jusqu’à l’archipel de la Jouissance,
moi qui n’étais avant de te connaître qu’une humble poétesse,
ignorante des plaisirs de la Chair, ô ma Sirène, ma Vie,
lape encore le lait de mes noces,
moi qui n’étais avant de te connaître qu’une humble poétesse,
ignorante des plaisirs de la Chair, ô ma Sirène, ma Vie,
lape encore le lait de mes noces,
cependant, mes seins inapaisés et lourds te réclament,
prends-moi, possède-moi, je n’en peux plus de t’attendre.
Je vais sortir, je ne suis pas captive,
je m’habille lentement pour ne pas t’éveiller,
prends-moi, possède-moi, je n’en peux plus de t’attendre.
Je vais sortir, je ne suis pas captive,
je m’habille lentement pour ne pas t’éveiller,
je revêts mes bas de soie noirs, ma micro-robe, et
mes bottines, je suis happée par la brume diaphane,
mon sac à main bat sur mon épaule, la pureté des astres m’accueille,
seul le bruit de mes pas trouble l’eau du silence.
mes bottines, je suis happée par la brume diaphane,
mon sac à main bat sur mon épaule, la pureté des astres m’accueille,
seul le bruit de mes pas trouble l’eau du silence.
Je marche le long du Loir, et dans la prée,
j’ai tant besoin du diadème de ton sourire,
et de la cerise de tes lèvres sur les miennes,
je regrette l’ardeur triomphale des oiseaux
j’ai tant besoin du diadème de ton sourire,
et de la cerise de tes lèvres sur les miennes,
je regrette l’ardeur triomphale des oiseaux
qui m’accompagnent d’ordinaire, et qui magnifient dès l’aube
l’archipel de ma Fourrure-corolles, et la mystique de ma Beauté.
La virginité de la sensualité me taraude,
je vais dans une clairière, puis je me débarrasse
l’archipel de ma Fourrure-corolles, et la mystique de ma Beauté.
La virginité de la sensualité me taraude,
je vais dans une clairière, puis je me débarrasse
du faix de mes vêtements, j’enduis longuement ma dextre
de salive, je l’enfonce sans arrêt en une coupe d’ongles
de ma rivière d’amour à la grotte de ma matrice,
adossée à la voûte des zéniths,
de salive, je l’enfonce sans arrêt en une coupe d’ongles
de ma rivière d’amour à la grotte de ma matrice,
adossée à la voûte des zéniths,
je ne suis plus maintenant que gémissements,
et sanglots de rut, je hurle de splendeur, soudain, le lait de ma sève
sourd, je le vendange avant de me recommencer, à mon retour,
je te saisirai, les yeux emplis de vice, et tu deviendras mon Élue !
et sanglots de rut, je hurle de splendeur, soudain, le lait de ma sève
sourd, je le vendange avant de me recommencer, à mon retour,
je te saisirai, les yeux emplis de vice, et tu deviendras mon Élue !
Sophie Rivière