Récit d'une histoire vraie, au centre ville d'une grande ville. Il y a des matins avec et des matins sans, et là, c'était un matin sans.
Il fait froid dans la ville cruelle
Où le mal sévit sans trop d'égards.
J'arpente avec pudeur la ruelle
Qui se trouve à deux pas de ma gare.
Je sais déjà que cette journée
Sera moche par bien des égards.
Aussi voici qu'au creux de la ruelle,
Je m’assois, mangeant du pain bâtard,
Mon repas en cette heure cruelle
Où il y a des richards dans ma gare.
Toutefois, pendant ce temps sombre
Où je ressassais toute ma bile,
Je l'ai vu assis comme mon ombre,
Ce clochard au saxophone habile.
Voici qu'il donne à cette journée
Grise et fumeuse un son qui fait fondre
Mon cœur de glace énervé et vil
Qui par ses supérieurs se fait tondre.
Ma triste âme se sent sans péril.
Pendant que je mange mon repas,
Il joue encor et encor plus fort
D'un air doux, chaud, reposant trépas
Qui calme mon cœur qui se sent mort
Dès qu'il travaille sa journée.
Le pauvre homme dont le si froid corps
Souffle un air chaud dans ce lieu si bas,
Le voilà ignoré, ce encor
Et encor par des gens plus qu'ingrats.
Cependant, il faut que je m'en aille :
Il me virerait, mon si cruel
Patron si je viens tard au travail.
Je me lève du lieu solennel
Pour retourner à cette journée.
Mais avant d'aller dans mon Tunnel,
Je vais vers ce musicien des rails
Et je lui donne une pièce belle
Avant de partir vers mon travail.
Il fait froid dans la ville cruelle
Où le mal sévit sans trop d'égards.
J'arpente avec pudeur la ruelle
Qui se trouve à deux pas de ma gare.
Je sais déjà que cette journée
Sera moche par bien des égards.
Aussi voici qu'au creux de la ruelle,
Je m’assois, mangeant du pain bâtard,
Mon repas en cette heure cruelle
Où il y a des richards dans ma gare.
Toutefois, pendant ce temps sombre
Où je ressassais toute ma bile,
Je l'ai vu assis comme mon ombre,
Ce clochard au saxophone habile.
Voici qu'il donne à cette journée
Grise et fumeuse un son qui fait fondre
Mon cœur de glace énervé et vil
Qui par ses supérieurs se fait tondre.
Ma triste âme se sent sans péril.
Pendant que je mange mon repas,
Il joue encor et encor plus fort
D'un air doux, chaud, reposant trépas
Qui calme mon cœur qui se sent mort
Dès qu'il travaille sa journée.
Le pauvre homme dont le si froid corps
Souffle un air chaud dans ce lieu si bas,
Le voilà ignoré, ce encor
Et encor par des gens plus qu'ingrats.
Cependant, il faut que je m'en aille :
Il me virerait, mon si cruel
Patron si je viens tard au travail.
Je me lève du lieu solennel
Pour retourner à cette journée.
Mais avant d'aller dans mon Tunnel,
Je vais vers ce musicien des rails
Et je lui donne une pièce belle
Avant de partir vers mon travail.
