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J'attends le soleil de ta chair contre ma chair

rivière

Maître Poète
#1
J’attends le soleil de ta chair contre ma chair

Je t’attends, assise contre un chêne, près du Loir,
ma bien-aimée, ma vierge souveraine,
j’attends le soleil de ta chair contre ma chair,


entends-tu mon épithalame
qui te récite jour après jour
les stances de notre éternelle passion et de notre tendresse ?


Je t’ai rencontrée un jour d’été à la fête patronale,
alors que luisaient les cieux,
tu marchais, radieuse, dans notre bourg du Maine,


tes bas de soie crissaient au gré de ta marche triomphante,
ta robe d’organdi disait la beauté de tes formes
tandis que la scansion de tes escarpins


énonçait le triomphe de ta clarté.
Éblouie par l’innocence de ta Beauté,
je te déclarai à genoux la force de mon Amour,


tu me relevas sans mot dire, nous échangeâmes un long baiser,
ignorant les moqueries des hommes
qui n’aiment pas les femmes qui s’aiment,


et nous gagnâmes ma borde,
ô mon Impératrice de liesse.
Arrivées en ma chambre, j’effeuillai les lys de tes vêtements,


je fis de même, je te poussai fébrile sur ma couche,
et nous découvrîmes des heures durant
seins contre seins, sexe contre sexe,


les orgues de notre notre Féminité si belle et si douce,
et depuis lors, il ne se passe pas un jour
sans que nous ne découvrions les joies de la Jouissance !


Sophie Rivière