Un soir, vêtue de noir, contemplant l'horizon
Condamnée à vivre à l'ombre du soleil !
La mort, ma geôlière, accoudée au balcon
J'attend avec patiente mon dernier sommeil
Mon cœur est brûlé par les feux de l'Enfer
Ma vie et mes rêves sont proies à la mélancolie
Je vois mon regard glacé comme l'hiver
Et ma main tremblante accrochée à la folie
L'amertume, mal vêtue, m'a choisie comme élue
A broyé mes pensées et fêlée mon âme
Inondée de chagrin mon espérance déçue
Et m'a jetée dans le puits de l'oubli et de blâme
Otage et esclave, complice du bourreau
J'attend, en silence, l'instant de délivrance
Un ultime cadeau, sans doute le plus beau :
Un aller sans retour au pays de l'errance.
J'ai vu mon regard sur la glace de l'hiver
Senti ma main de fer libérer ma folie
J'ai mal dans ma vie, je souffre dans ma chair
J'ai froid, j’ai peur, je hais la sortie
Accablée de larmes, de douleurs, de malheurs
Je n'ai plus la force de soulever mon poids
L'Eden est un jardin, sans pleurs, juste des fleurs
Je suis prête, j'attend sur le bord de ma foi.
Condamnée à vivre à l'ombre du soleil !
La mort, ma geôlière, accoudée au balcon
J'attend avec patiente mon dernier sommeil
Mon cœur est brûlé par les feux de l'Enfer
Ma vie et mes rêves sont proies à la mélancolie
Je vois mon regard glacé comme l'hiver
Et ma main tremblante accrochée à la folie
L'amertume, mal vêtue, m'a choisie comme élue
A broyé mes pensées et fêlée mon âme
Inondée de chagrin mon espérance déçue
Et m'a jetée dans le puits de l'oubli et de blâme
Otage et esclave, complice du bourreau
J'attend, en silence, l'instant de délivrance
Un ultime cadeau, sans doute le plus beau :
Un aller sans retour au pays de l'errance.
J'ai vu mon regard sur la glace de l'hiver
Senti ma main de fer libérer ma folie
J'ai mal dans ma vie, je souffre dans ma chair
J'ai froid, j’ai peur, je hais la sortie
Accablée de larmes, de douleurs, de malheurs
Je n'ai plus la force de soulever mon poids
L'Eden est un jardin, sans pleurs, juste des fleurs
Je suis prête, j'attend sur le bord de ma foi.