J’ai hurlé ma joie d’être Femme
La nuit tombe en ce jour d’été,
ma Douce, mon Amour,
hâtons-nous de rentrer en notre borde,
nous avons erré tout le jour,
main dans la main,
au milieu des bois et des forêts du Maine
pour contempler les blanches asphodèles
dans l’oreille des chemins creux,
et entendre les oiseaux dans la chaloupe des arbres,
tu es si belle dans ta robe de lin,
toi dont les bas de soie brillaient voilà peu encore
sous les rimes du soleil, tandis que tes haut talons scandent
l’ivresse des clairières et des chemins.
Nous avons contemplé durant quelques heures,
assises au pied d’un chêne, les reflets des nuages,
et le triomphe de l’azur, nous n’avons que seize ans,
mais nous nous aimons depuis qu’en mai dernier,
un frôlement de ta paume contre la mienne a décidé de mon destin.
Tu m’as conduite en ta borde, dans ta chambre,
tu as ôté mes vêtements, tu as fait de même, et sur l’ivoire de ta couche,
tu m’as fait découvrir les secrets des prêtresses de Sappho,
et tu m’as emmenée à maintes reprises sur les rivages de la Jouissance,
j’ai râlé de liesse à nouveau quand tu m’as possédée,
seins contre seins, sexe contre sexe,
ta langue m’a conduite jusqu’aux orgues de la sensualité,
j’ai hurlé ma joie d’être Femme,
nous avons partagé le lait de mon corps,
et nous sommes endormies l’une dans l’autre,
et depuis lors,
je suis tienne pour l’éternité !
Sophie Rivière
La nuit tombe en ce jour d’été,
ma Douce, mon Amour,
hâtons-nous de rentrer en notre borde,
nous avons erré tout le jour,
main dans la main,
au milieu des bois et des forêts du Maine
pour contempler les blanches asphodèles
dans l’oreille des chemins creux,
et entendre les oiseaux dans la chaloupe des arbres,
tu es si belle dans ta robe de lin,
toi dont les bas de soie brillaient voilà peu encore
sous les rimes du soleil, tandis que tes haut talons scandent
l’ivresse des clairières et des chemins.
Nous avons contemplé durant quelques heures,
assises au pied d’un chêne, les reflets des nuages,
et le triomphe de l’azur, nous n’avons que seize ans,
mais nous nous aimons depuis qu’en mai dernier,
un frôlement de ta paume contre la mienne a décidé de mon destin.
Tu m’as conduite en ta borde, dans ta chambre,
tu as ôté mes vêtements, tu as fait de même, et sur l’ivoire de ta couche,
tu m’as fait découvrir les secrets des prêtresses de Sappho,
et tu m’as emmenée à maintes reprises sur les rivages de la Jouissance,
j’ai râlé de liesse à nouveau quand tu m’as possédée,
seins contre seins, sexe contre sexe,
ta langue m’a conduite jusqu’aux orgues de la sensualité,
j’ai hurlé ma joie d’être Femme,
nous avons partagé le lait de mon corps,
et nous sommes endormies l’une dans l’autre,
et depuis lors,
je suis tienne pour l’éternité !
Sophie Rivière