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J'ai découvert le continent de nos ruts

rivière

Maître Poète
#1
J’ai découvert le continent de nos ruts

La bruine tombe ce matin sur les ardoises de notre borde,
ô mon Amour,
les paroisses d’automne nous bercent


d’une langueur monotone,
au loin, par delà les bocages, passent les nuages,
les oiseaux se cachent dans la chaloupe des bois et des forêts du Maine,


et ne nous bercent plus de leurs chants mélodieux,
cependant, peu nous chaut ces nouvelles,
car seules triomphent en notre coeur les rimes de la Féminité.


Cette nuit, nos duels d’Eros ont duré
jusqu’à l’archipel de l’aurore,
jusqu’à ce que, nue comme toi, et épuisée par tes sens grisés,


je te demande grâce, et que je demeure entrelacée
contre tes seins haut plantés, fiers et lourds.
Je me serre contre toi, maintenant, contemplative,


ô ma Impératrice de douceur,
toi qui m’as enseignée la messe du sexe lesbien,
-avec pour seules armes tes lèvres et tes paumes-, et


les strophes d’or de la Jouissance.
J’ai découvert des heures durant,
ma longue chevelure brune mêlée à la tienne, le continent de nos ruts,


tu as léché le missel de mon pertuis,
tu as récité l’hymne de mon vagin et la grotte de ma matrice,
et nous avons bu le miel de ma cyprine.


Ce soir, et les autres jours,
tu saisiras mon corps chaud,
nous reprendrons nos joutes,


et tu m’emmèneras, parmi la grâce de nos sèves,
dans l’innocence de la Volupté
si belle et si féminine !


Sophie Rivière