J’ai contemplé cette nuit l’harmonie de ta Chair
Les violettes blanches se courbent au vent de mes pas,
les feuillages d’été bruissent non loin de moi,
j’erre le long du Loir,
j’effleure les pétales de mes hanches,
les feuillages d’été bruissent non loin de moi,
j’erre le long du Loir,
j’effleure les pétales de mes hanches,
le vin de ta lumière monte en moi,
mes bas de soie crissent dans l’ivresse du silence,
mes bras se referment avec regret dessus le puits du vide.
J’ai contemplé cette nuit, à la lueur de la lune,
mes bas de soie crissent dans l’ivresse du silence,
mes bras se referment avec regret dessus le puits du vide.
J’ai contemplé cette nuit, à la lueur de la lune,
pendant les cierges de ton sommeil,
l’harmonie de ta Chair,
ô ma Douce, mon Impératrice de Grâce,
adossée contre les langueurs de tes paupières,
l’harmonie de ta Chair,
ô ma Douce, mon Impératrice de Grâce,
adossée contre les langueurs de tes paupières,
les phalènes écrivaient derrière notre vitre des flambeaux d’ardeur
dessus les strophes de notre lit virginal,
la colline de tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
et l’ivoire de ta volupté régnaient,
dessus les strophes de notre lit virginal,
la colline de tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
et l’ivoire de ta volupté régnaient,
tandis qu’éclatèrent tout à coup des orages.
T’en souviens-tu, nous avons jouté d’amour dès la brune des heures durant,
tu as gémis de liesse, et j’ai écrit sur ton front et ton sexe,
avec le nectar de notre Jouissance,
T’en souviens-tu, nous avons jouté d’amour dès la brune des heures durant,
tu as gémis de liesse, et j’ai écrit sur ton front et ton sexe,
avec le nectar de notre Jouissance,
des lais de Splendeur.
Voilà peu, la coupe d’or de l’aurore est apparue,
j’ai revêtu ma robe, chaussé mes escarpins,
j’ai pris mon sac à main jeté sur le sol lors de nos ébats,
Voilà peu, la coupe d’or de l’aurore est apparue,
j’ai revêtu ma robe, chaussé mes escarpins,
j’ai pris mon sac à main jeté sur le sol lors de nos ébats,
puis je suis sortie pour te cueillir des lys,
et acheter quelques provisions, afin qu’à mon retour
tu te sentes fraîche et dispose pour continuer nos duels d’Eros.
A mon arrivée, impudique et rendue folle de Désir,
et acheter quelques provisions, afin qu’à mon retour
tu te sentes fraîche et dispose pour continuer nos duels d’Eros.
A mon arrivée, impudique et rendue folle de Désir,
je me dénuderai d’un tour de main, et perverse, le regard empli de vice,
mes bras te ceintureront, puis à cheval sur ton sexe,
ma langue et mes paumes redécouvriront
la béatitude de ta rivière d’amour, et je te conduirai
jusqu’au port souverain de ta Grâce, jusqu’au sourire de tes sens grisés,
je vendangerai le miel de tes blanches noces, puis nous recommencerons
afin de gagner, nos longues chevelures mêlées, tendrement enlacées,
le sacerdoce de notre Féminité si pure !
mes bras te ceintureront, puis à cheval sur ton sexe,
ma langue et mes paumes redécouvriront
la béatitude de ta rivière d’amour, et je te conduirai
jusqu’au port souverain de ta Grâce, jusqu’au sourire de tes sens grisés,
je vendangerai le miel de tes blanches noces, puis nous recommencerons
afin de gagner, nos longues chevelures mêlées, tendrement enlacées,
le sacerdoce de notre Féminité si pure !
Sophie Rivière